Article extrait du Plein droit n° 68, avril 2006
« (Dé)loger les étrangers »

Les Rroms, entre bidonville et expulsion

Fanny Petit

Pour ceux qu’on expulse avant même de les accueillir, il ne reste qu’une possibilité : l’habitat bidonville. Quand les pouvoirs publics n’interviennent pas, les associations, confinées dans une mission d’urgence, tentent de bricoler des solutions sur le terrain. André Gachet, président de la Fédération des associations pour l’Insertion par le logement (Fapil), chargé de mission à l’Action pour l’insertion par le logement (Alpil) revient sur ces ambiguïtés.

Propos recueillis par Gisti – Quelles sont les réalités de migrations et de voyages qui caractérisent la population Rrom [1] André Gachet – En Europe de l’Est, il y a longtemps que le nomadisme n’existe plus. La mobilité professionnelle (choisie) est réservée à une élite. Aujourd’hui, on est obligé de s’interroger sur la nature des migrations de l’Est vers l’Ouest auxquelles il ne faudrait pas attacher trop vite un caractère atavique, « ils ont des roulottes sous les pieds, donc… »

Les Rroms sont bien souvent des immigrés dans leurs propres pays, la figure de l’étranger par excellence, discriminée et rejetée. Les manifestations de racisme sont celles que l’on retrouve partout : difficultés d’accès à l’emploi, au logement, difficultés de s’insérer dans la société – école, santé… –, difficultés amplifiées par les problématiques locales, comme le coût élevé de la santé. Victimes d’ostracisme, entraînés par la précarité de la situation économique de leurs pays d’origine ou poussés par un besoin de protection – c’est le cas de la communauté Rrom de l’ex-Yougoslavie, les Rroms vont chercher ailleurs les moyens de survivre.

En Europe de l’Ouest, une grande partie de la population rom voyage encore ; leurs métiers nécessitent des déplacements, même si ces derniers ont tendance, aujourd’hui, à perdre de leur importance et de leur efficacité. La problématique est différente pour les gens du voyage de nationalité française vivant sur le territoire depuis longtemps et pour lesquels les difficultés sont énormes, du fait du rejet de leur mode de vie et des fantasmes qui courent sur leur compte.

Comment se pose la question de l’accès aux droits pour les Rroms, voyageurs et sédentaires ? Les difficultés des gens du voyage ne sont pas vécues de la même manière selon la condition sociale des gens qui sont touchés. Ceux qui appartiennent aux classes les plus pauvres vivent les conditions les plus terribles : un espace relativement circonscrit aux marges d’une agglomération, un rayon de déplacement faible commandé par les expulsions successives. Le phénomène de repli communautaire existe, amplifié par les agressions extérieures. Les gens sont régulièrement contraints de se regrouper étant donné que « plus on est nombreux, mieux on se défend ».

« L’accès aux droits pour tous » est l’objectif à atteindre,

Pour ceux qui se déplacent, comment faire en sorte que leurs voyages soient pris en compte ? cela nécessite que la prise en compte de l’habitat caravane se fasse dans le cadre de la cité. Sa gestion incombe à la cité parce que les gens qui y vivent appartiennent à la cité… C’est le raisonnement auquel on devrait pouvoir arriver mais on est loin du compte [2].

Connaît-on suffisamment les besoins d’accueil et de logement des populations Rroms ? L’habitat caravane est, pour un certain nombre de personnes, un choix lié à un mode de vie, lui-même lié à un métier. L’élagueur ne peut pas se contenter du marché local. Développer son activité suppose l’itinérance, il sera donc voyageur… Il y a des aires d’accueil, de passage, de moyens et de longs séjours. Nous pourrions imaginer que certaines aires soient dévolues au voyage européen. Les voyageurs poussés par l’exigence économique et les discriminations, ne cherchent pas nécessairement à rester, sauf quand ils sont l’objet de persécutions. Aujourd’hui ceux qui restent dans l’intervalle des trois mois (durée légale du séjour « touristique ») sont là sans que leur séjour soit réglementé, en dehors de l’aspect policier. La reconnaissance de ce droit au séjour devrait garantir l’organisation de l’accueil. Au lieu de cela, leur séjour est commandé par des expulsions successives et des conditions de vie terribles. On touche ici à la question des discriminations.

Dans le même temps, on doit faire face à une demande de sédentarisation et gérer la précarité de certaines aires d’accueil devenues aires de séjour. À la question posée aux Rroms de Roumanie, Bulgarie, Macédoine d’un bidonville à Lyon, « de quel type d’habitat venez-vous ? à quel type d’habitat aspirez-vous ? », il y avait certes toute la gamme de réponses mais la majorité optait pour la maison individuelle. L’aspiration dont ils étaient porteurs était la même que pour les ménages français « ma maison, mon jardin, mon chez moi ». À partir de là, regardons les conditions dans lesquelles les gens peuvent ou ne peuvent pas accéder à ce qu’ils souhaitent. L’insertion dans un logement, pour les familles ayant vécu la galère de la rue, de bord de route en bord de route, relève d’un apprentissage réel et difficile. Alors qu’elles souhaitent se poser, de nombreuses familles sont incapables psychologiquement, culturellement, de vivre dans un logement, ce qui ne sera d’ailleurs probablement pas le cas de leurs enfants et de leurs petits-enfants.

Lutter contre le rejet n’est pas qu’un impératif moral mais un impératif social. À partir du moment où on parle de lutte contre l’exclusion, on pense inclusion et on doit faire en sorte que les personnes accèdent librement à leurs droits. La question se pose pour les gens du voyage français. Toutefois, ces derniers ont, quelque part, vocation à s’inclure puisqu’ils sont français, on peut lutter contre leur exclusion. Qu’en est-il des autres, ceux qui viennent d’ailleurs ? Comment parler de lutte contre l’exclusion pour un public qui n’a pas droit à l’inclusion, qui n’a pas vocation à s’inclure ? Sauf si on défend l’idée que notre pays doit être capable, compte tenu de sa richesse et de sa position, de prendre en compte les visiteurs pour que leur passage se fasse dans la dignité.

La réflexion politique va-t-elle au-delà de l’accueil ? L’ensemble des collectifs locaux et des associations est bloqué dans une fonction qui n’est même pas l’accueil, mais l’accompagnement humanitaire. Les seuls moyens débloqués sont ceux de la charité ou de la militance. Quand Médecins du Monde ou les Restos du cœur participe, c’est grâce aux dons. De temps en temps, la puissance publique coopère : c’est le cas à Nantes avec le terrain mis à disposition par la mairie, ou à Lyon avec le prêt d’Algeco pour éviter le bidonville…

Face à cette prise en charge limitée, quelles sont les réactions du monde associatif ? Vous aviez fait allusion, en parlant de l’arrivée des Rroms à Lyon, à l’éclatement du tissu associatif… La manière dont les associations, y compris militantes, des droits de l’homme, ont réagi à l’arrivée des Rroms est révélatrice de l’époque et de l’air du temps ! Les associations chargées de l’accueil des gens du voyage ont des missions de service public, elles doivent donc – ou imaginent devoir – coller à la commande publique et ne prennent plus suffisamment de recul à certains moments.

Lorsque les premiers Rroms arrivent, après 1992, en nombre et en groupe – migrations familiales, de villages, de quartiers –, ils demandent l’asile et cela provoque une panique extraordinaire. La visibilité et l’exubérance latine de ces migrations entraînent un discours de l’État, ferme et sans appel : la demande d’asile est ici sans fondement, ces nouveaux venus cherchent essentiellement à rester ici à tout prix et les encourager, c’est mettre à mal la vraie demande d’asile. Ce discours a malheureusement été repris et endossé par certaines associations, qui vont aligner leurs actions sur le discours politique.

D’autres, au contraire, comme l’Alpil, maintiennent qu’elles n’ont pas à juger de la validité de la demande mais qu’il est de leur devoir de garantir les droits des populations Rroms et leur accès à un toit décent, à l’éducation, à la santé. A partir du moment où l’Alpil a continué à faire de la domiciliation, elle a été accusée de tous les maux…

En dix ans, comment la situation a-t-elle évolué ?

Les choses ont bougé notamment du fait que la pression sur la demande d’asile a diminué. Et puis, en douze ans (depuis l’arrivée des premiers Rroms en 1993), la régulation s’est faite de plusieurs manières. Les Rroms ont trouvé ailleurs ce qu’ils ne trouvaient pas en France. À travers le voyage, ils ont pu s’installer un peu mieux. La situation des pays de départ s’est améliorée et a limité les migrations. Le travail saisonnier se fait autrement et n’est plus, comme autrefois, à l’origine de voyages. Les migrants de l’ex-Yougoslavie arrivent avec une histoire douloureuse et ont pu se regrouper dans des bidonvilles. Ce sont des migrations familiales plus que de village ou de quartier : une fois la régularisation obtenue, les familles se fondent dans le paysage par l’accès au logement banal.

Parallèlement à ce phénomène de régulation sur dix/douze ans, on a le sentiment qu’il y a une recrudescence des bidonvilles. Que révèle-t-elle ? Jusqu’en 1994-1996, c’est l’effervescence. Les réalités locales se sont adaptées et vice versa, les solidarités ont joué… Cependant, les Rroms ne sont généralement pas des ayants droit aux dispositifs d’hébergement, et la prévention ne fonctionne pas : le tzigane fait toujours peur. Dans le même temps, les niches qui pouvaient exister dans l’habitat insalubre ont diminué, du fait de l’amélioration des quartiers anciens et de la concurrence « elles sont déjà prises par d’autres ». Par exemple, l’hôtellerie bas de gamme à Marseille est maghrébine. Dès lors, il fallait trouver, inventer, de nouvelles formes d’habitat. Le campement est devenu l’habitat de substitution « on se fabrique son lieu ».

La situation des Rroms migrants en France Rapport 2005



Créé en octobre 2000 à Paris, le Collectif national droits de l’homme Romeurope1 a pour objectif d’améliorer l’accès aux droits fondamentaux des Rroms migrants sur le territoire français et de lutter contre les discriminations et violations des droits de l’homme dont ils sont victimes en France. Ses membres participent tous localement à des actions concrètes de soutien auprès de familles Rroms dans des squats et des bidonvilles.

La première partie du rapport 2005 rend compte de l’évolution de la situation en 2005, (situation administrative et juridique et conditions de vie : bidonvilles et squats, terrains aménagés, maisons ou appartements « délaissés » mais aussi logements comme tout le monde). Le rapport évoque également les différentes formes d’expulsions des lieux de vie et le harcèlement policier. Il donne des informations précises sur les arrestations et les renvois, la situation des mineurs, la question des ressources, et contient des informations sur les initiatives solidaires et les actions entreprises par le collectif.

La deuxième partie du rapport est consacrée à l’accès aux droits fondamentaux : liberté de circulation et droit au séjour, droit au travail, au logement, à la protection de la santé, à la culture, à l’enseignement et à l’éducation, protection de l’enfance.

Le rapport est disponible en mars 2006 auprès de la Ligue des droits de l’homme et de Médecins du Monde.

1 Le collectif national droits de l’homme Romeurope est composé de : ALPIL (action pour l’insertion sociale par le logement) – ASAV (association pour l’accueil des voyageurs) – ASET (aide à la scolarisation des enfants tsiganes) – CIMADE – GISTI – Identité rrom – Ligue des droits de l’homme – Médecins du Monde – MRAP – Mouvement catholique des gens du voyage – Rencontres tsiganes – Une famille un toit 44 – URAVIF (union régionale des associations voyageurs d’Ile-de-France) – Et les comités de soutien de Bonneuil, Choisy-le-Roi, Fontenay-sous-Bois, Montreuil, Saint-Maur, Saint Michel-sur-Orge, Savigny-Lieusaint-Melun, Vitry-sur-Seine, du Nord-ouest parisien et du Val-de-Marne.

Les Roms ne sont pas forcément plus nombreux mais ils sont plus visibles en raison de ce phénomène. L’installation des gens est empêchée et, par conséquent, les campements ne cessent de se multiplier et se déplacer. Quand un bidonville est rasé à Lyon, des lieux nouveaux se recréent, certains allant jusqu’à s’implanter à St Étienne.

Comment s’insère cette question des bidonvilles dans le contexte plus général de la crise du logement ? La réponse à la pénurie, c’est l’auto-construction, l’habitat spontané. Je suis convaincu que ça ne restera pas l’apanage des Rroms. Finalement, les invisibles de la crise du logement – hébergés à droite et à gauche, squatters – franchiront le pas. À l’Alpil, on suit un millier de squatters et on constate que là où 98 % de la population étaient Rroms, le pourcentage est aujourd’hui descendu à 85 %. Progressivement, d’autres populations y trouvent une place. La clientèle de l’auto-construction, de l’habitat spontané et du squat s’élargit et c’est normal ! La crise du logement a produit tant de situations invisibles qu’on ne se rend même plus compte de son ampleur. S’il n’y a pas plus de gens à la rue, c’est simplement parce qu’ils habitent chez quelqu’un d’autre, parce qu’on leur a dit « pas de problème, prends le canapé… ». Et on voit même apparaître de nouveaux marchands de sommeil, notamment dans les bidonvilles, qui proposent des cabanes en premier accès voire même, et c’est plus gênant, un droit de place.

Comment prendre en main la résorption des bidonvilles et le relogement des familles Rroms ? Cherche-t-on à inventer des mécanismes leur permettant de basculer dans le droit commun ? Je ne pense pas qu’on puisse y aller par le biais de la propriété, ce n’est pas inscrit dans notre culture. Par contre, qu’il faille trouver une solution en partant du terrain, autour d’une forme de régularisation, ça me paraît, à un moment ou à un autre, inévitable.

D’abord, pour maîtriser le développement des bidonvilles, il n’y a qu’une solution : les administrer. Cela signifie jouer sur les conditions de vie, d’hygiène et de sécurité et conditionner la possibilité de rester sur le terrain à un ensemble de règles définies collectivement, qui rendent, par exemple, impossible la revente de terrain. Dès lors que l’aspect contractuel a été introduit dans des squats ou des occupations, immédiatement, les choses ont fonctionné autrement. Parce que l’appropriation, rendue possible à partir de ce moment-là, entraîne une forme de régulation. Cette réciprocité permet de sortir de l’obligation et de l’interdiction.

Pourquoi ne voit-on pas se développer ce genre d’initiatives ? Il y a toujours la crainte des élus et des autorités locales de l’appel d’air, le discours : « si on commence à faire quelque chose, ils vont tous venir ». Or, si faire quelque chose c’est faire venir les gens, on constate, à l’inverse, qu’en ne faisant rien, ils continuent de venir. Cela ne fonctionne pas : on est tous d’accord. De là, on peut s’interroger sur la racine du problème. Les frontières n’étant pas étanches, on ne les bloquera pas et ce n’est pas la question.

Lorsque les Rroms sont ici, ils se maintiennent dans une situation qui vient troubler l’ordre public. La construction d’une cabane ou l’occupation d’un logement vacant produit des situations compliquées. Supprimer le trouble à l’ordre public revient à en supprimer la cause. Dès lors qu’un lieu d’accueil est mis à disposition, il n’y a plus de trouble à l’ordre public. Faire quelque chose, ce n’est pas inciter à venir, c’est d’abord et avant tout régler le problème auquel on est confronté. Moins on fait, plus on a de problèmes. Si quelqu’un est malade et si on ne le soigne pas, il ira de plus en plus mal. Notre dispositif d’accueil, c’est la même chose, c’est mathématique…

Existe-t-il des espaces de réflexion collective à ce sujet ? On sait très bien comment répondre aux questions posées par l’arrivée des populations Rroms, de la même manière qu’on connaît les réponses à la crise du logement. Toutefois, on ne parvient pas à actionner les leviers. Ces deux dernières années ont été les plus belles années de production de logements depuis vingt ans et pourtant l’offre ne correspond pas à la demande. On sait qu’il faudrait construire de grands logements abordables pour les plus pauvres et on continue à encourager la construction de logements sociaux pour les classes moyennes !

Au niveau local, quels sont les dispositifs de terrain qui se mettent en place ? Depuis quelques années, on voit émerger des comités de quartier, des groupes d’habitants, des associations de parents d’élèves qui sont venus remplacer, sur le terrain, d’autres grandes organisations qui l’ont déserté. Mais comme je le disais plus haut, le secteur associatif de défense des droits de l’homme et du droit des étrangers s’est désagrégé autour de la question des Rroms dont on n’est pas parvenu à s’emparer collectivement au niveau local. Aujourd’hui, tout l’enjeu est de redonner une légitimité à l’action de défense de la population des Rroms d’Europe de l’Est comme population victime de discriminations, comme population migrante : comment fait-on pour leur accorder une place ?

Comment l’Alpil se positionne-t-elle sur le terrain ?

L’Alpil est coincée dans une action humanitaire qui a du mal à déboucher. Nous essayons néanmoins de faire passer un certain nombre d’idées.

Tout d’abord, sur les lieux où les gens sont installés dans des conditions indignes, les solidarités locales, de voisinage sont indispensables. Nous constatons que le travail réalisé par les groupes d’habitants est énorme. Donc, il faut les soutenir. Chaque fois que les associations spécialisées dans un domaine ou un autre peuvent apporter expertise et conseils techniques, cela peut aider et suffire. A partir de ces actions de coordination et de soutien et de ce que nous menons directement sur le terrain, avec Médecins du Monde notamment, nous essayons d’être en capacité de proposer des solutions opérationnelles. Un exemple : ce terrain est indigne : que faire ? Notre rôle est de construire des propositions d’assainissement, de sécurisation, de déménagement, voire de fermeture. A certains moments, nous estimons qu’il est de notre devoir de faire pression pour qu’un site, jugé dangereux, soit fermé. Ensuite, nous cherchons des solutions…

D’autre part, il faut dénoncer le fait que les habitants des bidonvilles ou des squats sont les invisibles de la crise du logement. Concrètement, on a mis sur pied avec la Fondation Abbé Pierre un programme sur trois ans, qui consiste à faire fonctionner un réseau d’intervenants associatifs qui ont des métiers différents, autour de l’habitat, en intégrant les problématiques de la santé, de l’éducation… Le réseau se réunit tous les quinze jours et mène parallèlement des actions sur le terrain. Nous essayons d’apporter un éclairage sur ces invisibles afin qu’ils deviennent visibles. La recherche de solutions pour demain ne doit pas seulement être fondée sur une action ponctuelle, mais trouver sa place dans les politiques locales de l’habitat. Il importe de démarginaliser l’approche que nous avons des Rroms. S’ils vivent, de manière caricaturale, des situations d’indignité en matière de logement, il n’y sont pas condamnés… ;

L’Alpil : un engagement au service du droit au logement



L’Alpil (action pour l’insertion par le logement) a été créée en 1979 par des acteurs du logement (financeurs, gestionnaires, aménageurs, chercheurs et militants) partageant un même constat sur les difficultés et les discriminations vécues par certaines catégories de population pour l’accès au logement dans un contexte de transformation urbaine.

L’Alpil intervient sur différents champs à partir de l’accueil des personnes et familles en difficulté : mal-logement, insalubrité, saturnisme, sans-abrisme et habitat précaire, discriminations…

Elle inscrit son action dans la défense des droits et la promotion du droit au logement. Elle est partie prenante des actions collectives conduites dans ce domaine au niveau local, national et européen.

Enfin, l’Alpil a aussi un important rôle d’information : son site www.habiter.org met à la disposition de tous ses rapports d’activités, les études et bilans réalisés, mais également l’essentiel des textes relatifs au droit au logement et toute une série d’outils (conseils, droits, modèles de lettres) au service du public et des partenaires.

Alpil – 12 place Croix-Pâquet – 69001 Lyon – Tél. 04 78 39 26 38 – Fax 04 72 00 99 44




Notes

[1On préfèrera l’appellation Rrom, utilisée en Europe, au mot tzigane, qui revêt une connotation négative pour les populations d’Europe de l’Est. Entre 6 et 8 millions de Rroms sont établis en Europe, un certain nombre ne voyage plus. La France compte entre 220 et 250 000 Rroms (rapport Romeurope).

[2Voir au sujet de la loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens de voyage, l’article « Les gens du voyage en mobilité surveillée », Plein droit n° 46, sept. 2000.


Article extrait du n°68

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Dernier ajout : jeudi 17 avril 2014, 14:59
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