RESF - Réseau éducation sans frontières

On ne pratique pas la chasse à l’enfant sans « dégâts collatéraux »

C’est un enfant, il a douze ans, il est entre la vie et la mort à Amiens. Il aurait pu être Chinois, être plus âgé, et le drame aurait pu avoir lieu à Dôle, Lyon, Lille ou n’importe où en France. Ce n’est pas un accident. C’est l’effet direct et inéluctable de la politique imposée aux préfectures et aux policiers par le gouvernement. Les services sont soumis à des quotas en matière d’interpellation (125 000 exigés par le ministre en 2007) et d’expulsions (25 000).

Oui, les sans-papiers sont pourchassés par la police. Jusque chez eux.

D’autres drames, moins spectaculaires, se déroulent partout en France : à l’heure où nous écrivons, 10 parents (pères ou mères) d’enfants scolarisés sont placés en centre de rétention par la préfecture de police de Paris, en attente de leur expulsion pendant qu’à la maison le parent échappé à la rafle et les enfants sont dévorés d’inquiétude devant leur avenir de demi-orphelins. À Metz, un autre père de famille risque l’expulsion par l’Allemagne vers la Mongolie. Et on pourrait poursuivre cette liste qui dénombrera toujours en deçà de la réalité arrestations et expulsions, familles déchirées et vies brisées…

Le Réseau sans frontières est fier de défendre ces familles, ces enfants ; il s’efforce de construire la solidarité nécessaire, même en cette période où l’État, quoiqu’il en dise, en profite pour mettre les bouchées doubles.

Les enfants de ce pays, où leurs familles sont venues chercher tolérance et liberté ont le droit de vivre comme tous les enfants, sans la peur quotidienne au ventre, de même que leurs parents.

Il faut mettre fin aux expulsions, et aux pratiques auxquelles les forces de police se livrent, et donner à ceux qui vivent à nos côtés le droit au séjour.

9 août 2007

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
https://reseau-resf.fr

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Dernier ajout : lundi 13 août 2007, 15:56
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