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Informations à l’attention des personnes soudanaises
en quête de protection en France

Toutes les versions de cet article :

- Mise à jour le 30 août 2023 -

Cette page est complétée au fur et à mesure de l’actualité et des informations reçues

Cette page est destinée à fournir une base d’informations utiles aux Soudanaises et Soudanais qui souhaitent trouver asile en France ou permettre à leur famille de les y rejoindre.

Elle est donc conçue à destination de ces personnes mais aussi des proches et militant⋅es qui leur viennent en aide.


Dernières modifications de la page :

  • Position CNDA : VAIE pour le Darfour ouest/occidental, le Nil bleu et Khartoum ;
    et VA pour le Darfour Nord/Septentrional, le Darfour Sud, le Darfour Central, le Darfour Est/Oriental, le Kordofan Sud et le Kordofan Ouest :
    la CNDA reconnaît que dans ces régions il y a une « violence aveugle » mais la protection n’est pas automatique. En plus de prouver votre provenance, il faut apporter un élément d’individualisation ou de vulnérabilité (par exemple une situation de déplacé interne).
    Voir RÉEXAMEN DE LA DEMANDE D’ASILE EN FRANCE


I. INFORMATIONS PRATIQUES

Pour les membres de familles des réfugiés dont la procédure de réunification familiale ou regroupement familial est en cours, il convient d’envoyer un mail avec toutes les coordonnées des familles à :
consulaire.soudan@diplomatie.gouv.fr
Une autre adresse existe également :
alertes.cdc@diplomatie.gouv.fr en précisant "SOUDAN" dans l’objet du mail.

Un numéro existe également au ministère des affaires étrangères : 01 53 59 11 00.

Le numéro renvoi quasi-systématiquement sur l’adresse e-mail et de nombreux e-mails restent sans réponse.

Comme cela s’est passé pour d’autres conflits, il est possible que des consignes soient donnés par les ministères (intérieur et affaires étrangères), concernant notamment les ambassades compétentes pour délivrer des visas.


II. DEMANDER UN VISA POUR LA FRANCE

En principe, pour demander un visa, il faut enregistrer la demande sur le site : https://france-visas.gouv.fr puis obtenir un rendez-vous.

En pratique, les éléments de la demande varient selon le type de visa que l’on veut solliciter et la procédure diffère selon le lieu où elle est faite.

Déjà difficile en temps normal, l’obtention d’un visa l’est encore plus depuis le début du conflit.


II.A. LA PROCÉDURE GÉNÉRALE DE DEMANDE DE VISA

La procédure classique applicable dans tous les cas est la suivante :

  • Enregistrement de la demande sur le portail en ligne France-visas : https://france-visas.gouv.fr
  • Demande de rendez-vous
  • Dépôt de votre dossier « papier » sur rendez-vous en vous rendant physiquement au consulat, à l’ambassade ou au centre VFS : https://visa.vfsglobal.com/fra/fr/can
  • Décision par le consulat ou l’ambassade

Au moment de l’enregistrement de la demande sur France-visas, il faut choisir le type de visa que la personne souhaite demander.


II.B. DEMANDES SELON LE TYPE DE VISA

II.B.1. DEMANDER UN VISA DE RÉUNIFICATION OU DE REGROUPEMENT FAMILIAL POUR LES MEMBRES DE FAMILLES DES PROTÉGÉ·ES SOUDANAIS·ES

Les personnes soudanaises, qui ont obtenu une protection internationale en France (bénéficiaire de la protection subsidiaire, personne reconnue apatride ou réfugiée), peuvent demander à être rejointes par leur famille nucléaire (c’est-à-dire les conjoint·es, concubin·es et les enfants âgés de moins de 19 ans).

Il s’agit soit de la procédure de réunification familiale dans le cas où la famille préexistait à leur arrivée en France, soit de la procédure de regroupement familial en cas de mariage postérieur à l’arrivée en France.

Pour les membres de familles des réfugiés dont la procédure de réunification familiale ou regroupement familial est en cours, il convient d’envoyer un mail avec toutes les coordonnées des familles à :
consulaire.soudan@diplomatie.gouv.fr
Une autre adresse existe également :
alertes.cdc@diplomatie.gouv.fr en précisant "SOUDAN" dans l’objet du mail.

Un numéro existe également au ministère des affaires étrangères : 01 53 59 11 00.

Le numéro renvoi quasi-systématiquement sur l’adresse e-mail et de nombreux e-mails restent sans réponse.

  • En mai 2023, nous avons constaté que des rendez-vous pouvaient être donnés à l’ambassade de France en Éthiopie à Addis Abeba (les services consulaires se trouvent dans l’enceinte de l’ambassade).

    Pour aller en Éthiopie : il y a une procédure de visa à l’arrivée à l’égard des ressortissants de l’Union Africaine (UA).

    Si possible, il est préférable de demander le e-visa avant d’arriver à la frontière (https://www.evisa.gov.et/ ). Le prix est de 82USD pour le visa de 30 jours. Il est envoyé rapidement (deux ou trois jours). Si possible il est préférable de l’imprimé.
    Il est aussi possible également de demander le visa au consulat éthiopien de Gedaref.
    Les vsisas peuvent être renouvelés une fois pour une durée de 2 mois seulement (le renouvellement est très cher : 300 dollars).

Ensuite il faut de se rendre à l’ambassade de France en Éthiopie :
B.P. 1464 - Addis Abeba
Tél. : + 251 (0) 11 140 00 00
https://et.ambafrance.org/Demander-un-visa-pour-la-France-en-Ethiopie

Informations juridique sur la réunification familiale et le regroupement familiale :

  • Fiche-réflexe de La Cimade : « La réunification familiale »

    Deux mises à jour sur cette fiche : le délai de recours à 30 jours et il faut maintenant faire des référé-suspension et plus de référés mesures utiles.

  • Regroupement familial : le droit de l’Union s’oppose à une réglementation nationale qui requiert sans exception que l’introduction d’une demande de regroupement familial se fasse en personne auprès d’un poste diplomatique compétent : Arrêt de la Cour dans l’affaire C-1/23 PPU
    Plusieurs associations réfléchissent à saisir le MAE à la suite de cette décision de la CJUE.


II.B.2. DEMANDER UN VISA COURT SÉJOUR - VISA C

Pour une demande de visa court séjour "C" (visite familiale ou privée, travail, tourisme...), il faudra nécessairement fournir plusieurs justificatifs.

https://france-visas.gouv.fr/fr_FR/web/france-visas/votre-arrivee-en-france

L’administration exige des ressources au moins égales au montant journalier du Smic (70 euros) multiplié par le nombre de journées du séjour prévu en France. Ce montant est réduit de moitié si la personne qui demande le visa produit une attestation d’accueil.
Si la personne hébergée n’est pas en mesure d’y pourvoir, la personne qui l’accueille doit indiquer auprès de la mairie qu’elle peut prendre en charge tous les frais de séjour, soit le montant du Smic journalier multiplié par le nombre de jours.

Cependant, sont dispensé⋅es de fournir ces justificatifs :

  • les personnes étrangères venant rejoindre leur conjoint⋅e régulièrement autorisé⋅e à résider en France ;
  • les enfants mineurs venant rejoindre leurs parents autorisés à résider en France ;
  • les personnes auxquelles une dispense a été accordée par les autorités consulaires françaises dans leur pays de résidence.


II.B.3. DEMANDER UN VISA AU TITRE DE L’ASILE

Il est possible de solliciter un visa au titre de l’asile ("visa D"). La délivrance de ce visa relève alors de la compétence du ministère de l’intérieur qui a le droit de consulter l’Ofpra. Cependant, ce visa est uniquement accordé dans de rares cas.
La personne doit se rendre dans un consulat français afin que les autorités consulaires procèdent à un entretien au cours duquel il lui est demandé de préciser les motifs de ses craintes. Si la décision est positive, la personne sollicite l’asile, à son arrivée sur le territoire français, pour se voir accorder une protection.
Pour le Soudan, nous n’avons pas encore connaissance d’instructions non publiques qui préciseraient les critères à prendre en compte pour les Soudanais⋅es comme cela avait été fait pour les Afghan⋅es.
Néanmoins, on peut rappeler que ces critères étaient, pour l’Afghanistan, très restrictifs :

  • la personne qui sollicite un visa au titre de l’asile doit établir qu’elle est exposée à un risque personnel, réel et actuel de persécutions en raison de son action en faveur de la liberté ou de son profil particulier ; ces critères correspondent en fait à ceux de « l’asile constitutionnel » qui est très rarement octroyé ;
  • elle doit établir qu’elle est toujours menacée à titre personnel dans le pays d’accueil sans pouvoir se prévaloir de la protection des autorités locales ;
  • elle doit faire état d’un lien avec la France ;
  • les mineur·es non accompagné·es ne peuvent pas en bénéficier. Il n’y a pas de motif pour cette exclusion qui est, en réalité, contraire à l’obligation de la France de rapprocher tout·e mineur·e sans représentant légal d’un membre de famille adulte présent en France.

Une des principales difficultés pour solliciter un visa au titre de l’asile tient au fait que ce motif n’est pas prévu par le site France-Visas. Il n’est également pas prévu par les prestataires (comme VFS).
En pratique, ce type de visa est très rarement délivré.


II.C PROCÉDURE DE DEMANDE DE VISA EN FONCTION DU LIEU DE LA DEMANDE

II.C.1. DEPUIS LE SOUDAN

L’Ambassade de France à Khartoum est actuellement fermée (mai 2023).

Le mail visas.khartoum-amba@diplomatie.gouv.fr ne répond pas pour le moment.
Vous pouvez essayer : alertes.cdc@diplomatie.gouv.fr ou consulaire.soudan@diplomatie.gouv.fr

Les autorités consulaires confirment la destruction de tous les passeports présents à l’ambassade :

courriel ambassade France à Khartoum


Source : Courriel de l’ambassade de France à Khartoum


II.C.2 DEPUIS UN AUTRE PAYS

Pour demander un visa depuis tout autre pays, il faut se rapprocher de l’ambassade française. Le consulat n’est pas compétent pour délivrer un visa si vous n’êtes pas résident·e.
Nous attendons des instructions du ministère de l’intérieur sur ce sujet.


ÉTHIOPIE

Pour aller en Éthiopie : il y a une procédure de visa à l’arrivée à l’égard des ressortissants de l’Union Africaine (UA).
Mai 2023 : des refus de visa à la frontière ont été constaté, y compris pour des Soudanais.es.

Si possible, il est préférable de demander le e-visa avant d’arriver à la frontière (https://www.evisa.gov.et/ ). Le prix est de 82USD pour le visa de 30 jours. Il est envoyé rapidement (deux ou trois jours). Si possible il est préférable de l’imprimé.

Il est aussi possible également de demander le visa au consulat éthiopien de Gedaref.

Ensuite il faut de se rendre à l’ambassade de France en Éthiopie :
B.P. 1464 - Addis Abeba
Tél. : + 251 (0) 11 140 00 00

Les peuvent être renouvelés une fois pour une durée de 2 mois seulement (le renouvellement est très cher : 300 dollars).


SUD-SOUDAN

Depuis 2014, pour toute personne présente sur le territoire sud soudanais (non ressortissante de l’UE ou UK), toutes les demandes de visa ont été déléguées aux autorités consulaires d’Addis Abeba. Les procédures se faisant en ligne.

Sur la situation à la frontière, toutes les personnes qui se présentent à la frontière avec le Soudan du sud, se voient laisser l’accès au territoire sud soudanais sans demande de visa préalable et les frais d’entrée ont même récemment été levés pour l’ensemble des personnes fuyant le Soudan quelque soit leur nationalité.
À la frontière il y a des orientations - quand elles existent - vers les centres de réception et de transit, mais sans aucune obligation d’y rester. C’est seulement le moyen de s’enregistrer, évaluer sa situation et potentiellement obtenir une (maigre) aide humanitaire.

Pour les demandes d’asile, elles sont toujours enregistrées à Juba, même s’ils essaient de faire des enregistrements dans d’autres centre de réception.

Il y a plus d’une dizaine de points de passage ouverts officiellement. Ceux autour de Renk (Nord Est) et ceux autour de Kiir Adem (Aweil - Nord Ouest) sont ceux qui reçoivent le plus d’assistance d’ONG avec des centres de transit et de réception établis.

MAJ 4/07/2023 : A Renk, principal point d’arrivée des personnes fuyant le Soudan, la situation est de plus en plus difficile car il y un manque d’assistance.
De récents affrontements ont lieu dans la région Upper Nile en raison du conflit au Soudan du Sud. Cela peut impacter les réfugiés et rendre encore plus difficile les déplacements.


ÉGYPTE

Les autorités égyptiennes laissent passer les femmes et enfants de moins de 16 ans, ainsi que les hommes de plus de 50 ans.

Mai 2023 : les autorités égyptiennes à Halfa commencent à dire aux hommes d’aller demander leur visa à Port-Soudan. Or, à Port-Soudan, il y a plus de 800 hommes en attente de visa pour l’Égypte, et le consulat a suspendu les demandes.

Juin 2023 : De nombreuses personnes se voient refoulées car il est nécessaire de présenter un passeport valide. Il ne serait plus possible de passer avec un passeport périmé (même si extension de passeport fait par la police, tamponnées), y compris pour les femmes et les enfants.
L’attente pour espérer un via est très longue.


III. DEMANDER L’ASILE UNE FOIS EN FRANCE

III.A. PREMIÈRE DEMANDE D’ASILE

Pour plus d’informations sur la procédure de demande d’asile vous pouvez vous référer à nos pages de conseil sur le droit d’asile :


III.B. RÉEXAMEN DE LA DEMANDE D’ASILE EN FRANCE

En cas de rejet d’une première demande d’asile, il est possible de faire une demande de réexamen de cette demande si la personne concernée apporte des éléments nouveaux :

  • soit un élément intervenu après l’audience à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) ;
  • soit un élément dont la personne n’a pas eu connaissance avant l’audience ;
  • soit un nouvel élément de preuve relatif à un fait contesté lors de l’examen de la première demande.
    Un fait nouveau doit être pertinent et servir d’argument pour conforter les craintes personnelles de persécution.

Dans la situation actuelle du Soudan, la guerre peut être un élément nouveau.

  • Si vous êtes originaire d’une région touchée par les conflits, cet élément devrait suffire pour que vous puissiez aller à l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) expliquer votre situation personnelle.
    Il faut expliquer qu’il est, par exemple, impossible pour vous de rentrer au Soudan.
    Si votre famille a été victime, déplacée interne ou réfugiée dans un autre État à cause du conflit, il est important de l’expliquer et d’apporter des preuves si vous en avez. Il est fortement conseillé de rechercher également des informations précises sur des violences locales.
    Il est toujours bon d’expliquer à l’Ofpra ou à la CNDA, que vous ne pouvez pas aller vous installez dans une autre région.
    Si vous venez du Darfour ouest/occidental, Nil bleu et Khartoum vous pourrez obtenir une protection de 4 ans car la CNDA considère cette région en "situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle". Il faut prouver que vous êtes bien originaire de cette région.
    Si vous venez du Darfour Nord/Septentrional, du Darfour Sud, du Darfour Central, du Darfour Est/Oriental, du Kordofan Sud ou du Kordofan Ouest :
    la CNDA reconnaît que dans ces régions il y a une « violence aveugle » mais la protection n’est pas automatique. En plus de prouver votre provenance, il faut apporter un élément d’individualisation ou de vulnérabilité (par exemple une situation de déplacé interne).
  • Si vous êtes d’une région qui, pour le moment, n’est pas encore touchée, il faut mettre en avant un autre élément nouveau : il est notamment intéressant d’expliquer que vous ne pouvez pas retourner dans cette région car il n’y a pas de vol direct pour l’aéroport le plus proche du lieu de votre résidence au Soudan, ou encore que les routes ne sont pas sûres.

→ Démarche à entreprendre :

  • en Île-de-France, il faut appeler le 01 42 500 900 et dire à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) que vous voulez faire une demande de réexamen. Vous aurez ensuite un rendez-vous à la préfecture pour faire enregistrer cette demande.

Il est fortement conseillé de préparer son récit (et éventuellement de recueillir des justificatifs/preuves) avant de faire ces démarches car le formulaire Ofpra devra être remis dans les 8 jours suivant l’enregistrement de la demande de réexamen.

Si le récit n’est pas convaincant et ne met pas en avant d’éléments nouveaux, l’Ofpra pourra prendre une décision d’irrecevabilité sans vous convoquer à un entretien.

Un recours devant la CNDA est possible dans un délai de 1 mois (15 jours pour pouvoir bénéficier d’un avocat gratuit – à l’aide juridictionnelle).
> Pour plus d’information, voir la fiche CNDA

Il est possible que l’Ofpra ou la Cnda mette du temps à répondre le temps de voir si la situation va s’améliorer ou non dans cette partie du pays.

Voir aussi Infomigrants : Ma demande d’asile a été rejetée, puis-je demander un réexamen ?


IV. PRISES DE POSITION ET INITIATIVES DIVERSES

IV.A. GOUVERNEMENTS ET INSTITUTIONS EUROPÉENNES OU INTERNATIONALES

  • En Égypte, des réfugiés partagent leurs « terribles récits » du conflit au Soudan avec le chef du HCR, site unhcr, 5 juin 2023
    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, était en visite dans le pays la semaine dernière. Après s’être entretenu avec des réfugiés ayant fui la violence au Soudan, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés lance un appel pour que les frontières restent ouvertes et qu’une aide internationale plus importante soit apportée à celles et ceux qui ont fui ainsi qu’à leurs hôtes.
  • « La situation au Soudan entraîne des besoins humanitaires considérables à l’approche de la saison des pluies », UNHCR, Point de presse, 12 mai 2023
    La réponse humanitaire est complexe et coûteuse, car les réfugiés et les rapatriés arrivent dans des zones frontalières reculées où les services et les infrastructures sont rares, voire inexistants, et où la population qui les accueille subit déjà les conséquences du changement climatique et des pénuries alimentaires. La saison des pluies qui approche rendra les problèmes logistiques encore plus difficiles, car de nombreuses routes deviendront impraticables.
  • « Soudan : l’UE lance un pont aérien humanitaire pour fournir des produits de première nécessité », Commission européenne, 10 mai 2023
    Compte tenu des besoins humanitaires croissants dus au conflit qui fait rage au Soudan, l’UE a lancé un pont aérien humanitaire transportant des fournitures essentielles vers nos partenaires humanitaires à Port-Soudan. Les 30 tonnes de produits de première nécessité, dont des articles relatifs à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène et du matériel pour des abris, ont été transportées des entrepôts des Nations unies à Dubaï vers Port-Soudan. À leur arrivée, elles ont été remises à l’UNICEF et au Programme alimentaire mondial.
  • « Soudan : l’UE alloue une aide humanitaire d’urgence », Commission européenne, représentation en France, 28 avril 2023
    Suite à la flambée de violence au Soudan, la Commission a alloué 200 000 euros pour des secours immédiats et une aide d’urgence aux personnes blessées ou exposées à des risques élevés dans la capitale Khartoum et dans d’autres États du pays.


IV.B. ASSOCIATIONS, COLLECTIFS ET AUTRES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

  • Amnesty international, Soudan. Les pays voisins doivent assurer le passage en toute sécurité des personnes fuyant le conflit, 6 juillet 2023
    Les pays limitrophes du Soudan doivent immédiatement lever les restrictions d’entrée pour ceux qui fuient le conflit dans le pays et garantir l’accès à la protection et à la sécurité aux plus de 500 000 personnes qui ont déjà fui les combats, a déclaré Amnesty International le 6 juillet 2023.
    Parmi les personnes interrogées, certaines se trouvaient à Wadi Halfa, près de la frontière avec l’Égypte, et à Port-Soudan, un port situé sur la mer Rouge, tandis que d’autres avaient franchi les postes-frontières soudanais à différents endroits et se trouvaient ou prévoyaient de se rendre dans des lieux comme Addis-Abeba en Éthiopie, Djouba et Renk au Soudan du Sud, le Caire en Égypte, Doubaï aux Émirats arabes unis et N’Djamena au Tchad.
  • Conflit au Soudan : dans les camps de transit surpeuplés du Soudan du Sud, MSF, 26 juin 2023
    Des milliers de personnes qui ont échappé au conflit au Soudan vivent désormais dans des centres de transit dans les États du Haut-Nil et du Bahr El Ghazal du Nord, au Soudan du Sud. Les équipes de Médecins Sans Frontières sur place constatent une insuffisance de l’aide humanitaire déployée pour porter assistance à cette population, parmi laquelle se trouvent beaucoup de femmes et d’enfants.
  • [EN] Academic Statement of Solidarity with Sudan, mai 2023
    As international scholars we are deeply concerned about the violent fighting between the Sudanese Army (SAF) and the Rapid Support Forces (RSF). We note with great sadness and anger the rising toll of deaths and injuries as well as the widespread destruction of civilian infrastructure as the warring parties continue to show no regard for the suffering of the civilian population in Sudan. We condemn unequivocally and in the strongest terms all violations of international law, including the Geneva Conventions.


V. ARTICLES DE PRESSE

V.A. PAR ZONES GÉOGRAPHIQUES

KHARTOUM

  • Au Soudan, la guerre a mis les transports à l’arrêt, TV5 Monde, 19 juillet 2023
    Mohammed al-Tijani, également chauffeur routier, a subi les effets conjugués de la guerre et de la flambée des prix. Depuis le début du conflit, "nos trajets vers les ports ont été rallongés d’au moins 400 km", dit ce quinquagénaire, parce qu’il faut désormais contourner Khartoum sous le déluge de feu de l’artillerie et des avions de combat et les postes de contrôle des diverses forces déployées. Et, dans le même temps, le prix de l’essence — quand il y en a à la pompe — a été multiplié par vingt.
  • Guerre au Soudan : internet et réseaux téléphoniques ont été coupés à Khartoum, L’orient le jour, 14 juillet 2023
    Khartoum, la capitale du Soudan déchirée par la guerre, a été privée de communications pendant plusieurs heures vendredi, au moment où l’armée et les forces paramilitaires se livraient à de violents combats. Les connexions internet et de téléphonie mobile, essentielles pour obtenir des informations et des provisions depuis près de trois mois de guerre, étaient hors service, tandis que de "violents affrontements" faisaient rage dans plusieurs quartiers de la ville, ont indiqué des témoins à l’AFP via une ligne fixe.
  • « Soudan : les combats s’intensifient à Khartoum, les habitants subissent une violence inédite », RFI, 5 juillet 2023
    Le Soudan s’enfonce chaque jour un peu plus dans la guerre. Depuis l’échec des pourparlers organisés par les États-Unis et l’Arabie saoudite à Jeddah, aucune initiative diplomatique pour renouer le dialogue n’est à l’ordre du jour. Sur le terrain, les belligérants ont intensifié leurs opérations et selon des habitants de la capitale Khartoum, mardi 4 juillet a été la journée la plus violente depuis des semaines.
  • « Soudan : les combats se poursuivent, « 100 prisonniers de guerre » libérés pour l’Aïd al-Adha », France 24, 28 juin 2023
    En difficulté à Khartoum, l’armée doit faire face à de nouveaux fronts : un groupe rebelle l’attaque désormais au Kordofan, au sud de Khartoum, et dans le Nil Bleu, frontalier de l’Éthiopie. La mission de l’ONU au Soudan, qui a retiré la quasi-totalité de son personnel du pays au début de la guerre, s’est dite "très inquiète" de la violence à Kurmuk, localité du Nil Bleu, d’où "des centaines de civils ont fui vers l’Éthiopie".
  • [EN] « Desperate shortages in Khartoum as Sudan battles intensify », Al Jazeera, 6 juin 2023
    Aid groups have struggled to provide assistance to civilians, who also face electricity shortages and dwindling supplies in shops and pharmacies. Neighbourhood-based resistance committees have organised supplies of food and medicines but have struggled to deliver them as fighting intensified this week.
  • « Combats au Soudan : plus de 1 800 morts après huit semaines de guerre », France 24, 5 juin 2023
    Les habitants de Khartoum, la capitale du Soudan, ont signalé une forte escalade des affrontements dans plusieurs quartiers de la capitale dimanche, après l’expiration d’un accord de cessez-le-feu entre les belligérants, négocié par l’Arabie saoudite et les États-Unis.
  • [EN] « Intense clashes in Sudan’s capital after ceasefire extended », Reuters, 31 mai 2023
    Hours before the ceasefire extension was signed, residents reported intensive fighting in all three of the adjoining cities that make up Sudan’s greater capital around the confluence of the Nile - Khartoum, Omdurman and Bahri.
  • « Avec la guerre, le manque d’argent liquide complique le quotidien des Soudanais », RFI, 30 mai 2023
    La guerre, déclenchée le 15 avril dernier, paralyse l’ensemble des secteurs d’activité au Soudan. À Khartoum, la capitale, la plupart des banques ont baissé leur rideau. D’autres ont été pillées ou touchées par des frappes. Une situation aux conséquences désastreuses, d’autant que le pays commence à manquer de liquidités.
  • « Soudan : l’aide humanitaire commence à arriver à Khartoum », RFI, 27 mai 2023
    Au Soudan, un calme relatif dans les combats a permis, à la fin de cette semaine, la livraison de matériel médical à Khartoum, où les quelques hôpitaux encore en état de fonctionner étaient presque totalement démunis. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a également annoncé l’arrivée de nourriture pour les habitants encore présents dans la capitale.
  • « Soudan : frappes aériennes et tirs sporadiques au mépris d’une nouvelle trêve », France 24, 23 mai 2023
    Frappes aériennes dès lundi soir, tirs d’artillerie dans la matinée de mardi... À Khartoum, l’entrée en vigueur de la trêve entre belligérants n’a pas été respectée, d’après des témoignages recueillis par l’AFP. Ce cessez-le-feu est censé permettre la distribution de l’aide humanitaire et l’évacuation de civils.
  • « Soudan : des frappes sur Khartoum, l’ambassade du Qatar attaquée », France 24, 20 mai 2023
    Des frappes aériennes et tirs d’artilleries ont secoué, samedi 20 mai, la capitale soudanaise, où l’ambassade du Qatar a été saccagée par des hommes armés, illustrant le chaos qui règne désormais dans le pays, après plus d’un mois de guerre.
  • « Au Soudan, les combats se poursuivent malgré les pourparlers à Jeddah », France 24, 19 mai 2023
    Pour le 35e jour consécutif, les combats font rage à Khartoum et surtout au Darfour, frontalier du Tchad, où combattants tribaux et civils armés se mêlent aux affrontements. Le conflit a été au centre des discussions des dirigeants arabes qui ont pressé les deux généraux à cesser les combats et ont souligné dans leur communiqué final leur "soutien" aux pourparlers en cours à Jeddah entre les belligérants soudanais.


DARFOUR

  • « Au Tchad, les réfugiés soudanais témoignent des horreurs au Darfour : « Personne n’a été épargné » », Le Monde, 21 juillet 2023
    « Ils ont massacré sans pitié les femmes, les enfants, les vieillards, et même le bétail, personne n’a été épargné. D’Al-Geneina jusqu’ici, j’ai vu des corps partout sur la route. Ce sont les hommes d’“Hemetti” qui ont fait ça, et aussi les milices arabes, qui sont leurs alliées. Ils ont mitraillé les civils sans défense qui voulaient se sauver », témoigne une jeune mère, Nadia Ahmat Abdraman, en serrant son nourrisson dans les bras.
  • [EN] « The RSF are out to finish the genocide in Darfur they began as the Janjaweed. We cannot stand by », The Guardian, 21 juillet 2023
    Yale University’s Conflict Observatory, which uses a combination of satellite imagery, Nasa thermal-detection data and open-source analysis, found evidence of the “targeted destruction of at least 26 communities” by the RSF between 15 April and 10 July. Mass graves have been discovered, and satellite imagery shows entire urban neighbourhoods and villages have been burned down. Sexual violence is once again an evident component of RSF strategy.
  • Soudan : la CPI ouvre une enquête sur de possibles nouveaux « crimes de guerre » au Darfour
    Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a annoncé jeudi 13 juillet au Conseil de sécurité des Nations unies l’ouverture d’une enquête sur de possibles nouveaux « crimes de guerre » au Darfour. D’après la juridiction, l’escalade des violences dans le pays après trois mois de conflit suscite une « grande préoccupation » et la CPI veut éviter que « l’histoire se répète » : au début des années 2000, la guerre civile au Darfour avait fait 300 000 morts.
  • Soudan : Human Rights Watch dénonce des « crimes de guerre » à Misterei au Darfour, RFI, 11 juillet 2023
    Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées lors de l’attaque fin mai par des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et des tribus arabes de la ville de Misterei au Darfour, « presque entièrement incendiée », affirme ce mardi 11 juillet Human Rights Watch (HRW), qui exhorte la CPI à enquêter sur ces « crimes de guerre ».
  • « Soudan : au moins 87 corps dans une fosse commune au Darfour », Africanews, 13 juillet 2023
    Les corps d’au moins 87 personnes qui auraient été tuées le mois dernier au Soudan par les forces paramilitaires et leurs alliés ont été enterrés dans une fosse commune au Darfour, a indiqué l’ONU jeudi.
  • [EN] « Darfur : Between two wars », By Jérôme Tubiana, Al Jazeera, 30 juin 2023
    Twenty years of conflict in Sudan, from Darfur to Khartoum and back.
    In 2003, the Darfur war began. In 2023, a new conflict has engulfed the streets of Sudan’s capital, Khartoum, while violence escalates in the restive western region. Where does this leave Darfur ? Jérôme Tubiana, who has reported from the region numerous times since 2004, returned in March and early April 2023, just before the new conflict began.
  • « Au Darfour, les massacres se multiplient », Le Figaro, 23 juin 2023
    « Tous les jours, les morts s’accumulent, les rues sont jonchées de cadavres qui ne peuvent être enterrés », lâche Abdallah, membre du bureau politique du Mouvement de libération du Soudan à Geneina. [...] « Chaque déplacement est dangereux et aucun quartier n’est épargné », poursuit cet ancien rebelle.
  • « El Geneina / Soudan : l’ONU tire la sonnette d’alarme face aux nouveaux rapports de violences à caractère ethnique », ONU Info, 25 juin 2023
    « Nos fonctionnaires des Nations Unies chargés des droits de l’homme ont entendu de nombreux témoignages concordants selon lesquels les milices ‘arabes’ s’en prenaient principalement aux adultes de sexe masculin de la communauté Masalit. Toutes les personnes interrogées ont également parlé de cadavres éparpillés le long de la route - et de l’odeur nauséabonde de la décomposition », a déclaré la porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (HCDH), Ravina Shamdasani dans une déclaration à la presse.
  • « El-Geneina, capitale d’un conflit soudanais aux relents génocidaires », Le temps, 20 juin 2023
    Mohamed Taha respire enfin. Il est bientôt 14h en ce 20 juin lorsqu’il atteint la ville tchadienne d’Adré après une heure et demie de voiture depuis El-Geneina, la capitale de l’Etat soudanais du Darfour-Occidental. « Sur la route, il y a six points de contrôle, tous tenus par les Forces de soutien rapide (FSR). A chaque fois, les miliciens vous demandent à quelle tribu vous appartenez. Si vous êtes Massalit, ils vous tirent dessus. Si vous êtes d’une autre tribu, ils vous tapent et vous volent », raconte cet ingénieur massalit, un groupe ethnique non-arabe installé principalement au Tchad et au Soudan.
  • « Soudan : au Darfour, la zone des combats s’étend à d’autres villes », rfi, 7 juin 2023
    La zone des combats s’est également élargie au Darfour, la ville de Kotom au nord de cette région est, depuis dimanche, le théâtre de violences qui affectent gravement les civils et qui ont fait au moins 23 morts et des dizaines de blessés selon un décompte provisoire du gouvernement régional.
  • « Soudan : la trêve est prolongée, mais les combats continuent et plongent le Darfour dans le chaos », RFI, 30 mai 2023
    Des déclarations qui semblent sans prise avec la réalité. Lundi 29 mai, l’Arabie saoudite et les États-Unis ont annoncé un accord pour une prolongation pour cinq jours de la trêve au Soudan. Mais au moment même de cette annonce, des habitants de Khartoum signalaient des combats dans la capitale, et les armes ne se sont jamais tues depuis le début officiel de la trêve. Au Darfour, la situation a empiré, poussant certains à appeler les civils à prendre les armes.
  • [EN] « No escape, no aid as fighting intensifies in Sudan’s West Darfur », Al Jazeera, 19 mai 2023
    While attention has focused on the conflict in Khartoum, an uptick in violence in el-Geneina is terrifying residents. As Sudan’s civil war enters its second month, ethnic killings are terrorising civilians in the troubled West Darfur region.
  • « Conflit au Soudan : à el-Geneina, la situation des civils demeure extrêmement précaire » RFI, 18 mai 2023
    En fin de semaine dernière, les hommes des FSR du général Daglo, dit Hemedti, ont attaqué la capitale provinciale du Darfour occidental, au Soudan, abandonnée par le faible contingent militaire qui s’y trouvait. Au moins 280 personnes ont été tuées en quelques jours selon le syndicat des médecins soudanais. Un bilan qui continue de s’alourdir.
  • « Conflit au Soudan : à el-Geneina, la situation des civils demeure extrêmement précaire », RFI, 18 mai 2023
    En fin de semaine dernière, les hommes des FSR du général Daglo, dit Hemedti, ont attaqué la capitale provinciale du Darfour occidental, au Soudan, abandonnée par le faible contingent militaire qui s’y trouvait. Au moins 280 personnes ont été tuées en quelques jours selon le syndicat des médecins soudanais. Un bilan qui continue de s’alourdir.
  • [EN] « Khartoum Under Bombardment as Sudan’s Rivals Talk, VOA, 14 mai 2023
    Shelling and airstrikes pounded parts of Sudan’s capital on Sunday with little sign that warring military factions were ready to back down in a monthlong conflict that has killed hundreds despite cease-fire talks in Saudi Arabia.
  • Soudan : des habitants de Nyala craignent une escalade de violence au Darfour, Africanews, 10 mai 2023
    Les habitants de l’État du Sud-Darfour, au Soudan, craignent que les combats en cours entre l’armée et les Forces de soutien rapide ne ravivent le conflit dans cette vaste région désertique, qui a déjà goûté à l’amertume de la guerre au cours des deux dernières décennies.


SUD-KORDOFAN


NIL BLEU

  • Conflit au Soudan : vers un nouveau front dans la région du Nil Bleu ?, RFI, 27 juin 2023
    Au Soudan, des combats entre l’armée régulière et le Sudan People’s Liberation Movement–North (SPLM-Nord), un groupe armé local, ont été signalés le 25 juin 2023 dans la région du Nil Bleu, à la frontière avec l’Éthiopie. Un nouveau front dans le conflit soudanais qui a débuté le 15 avril 2023 entre les troupes du général al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Hemedti ?


V.B. INFORMATIONS SUR LES PAYS LIMITROPHES, PAYS EUROPEENS ET AUTRES PAYS

ÉGYPTE

  • De nombreux réfugiés soudanais rejoignent l’Egypte, arabnews, 25 mai 2023
    ASSOUAN : Profiteurs de guerre, chaleur harassante, procédures bureaucratiques interminables : les réfugiés soudanais en Égypte ont trouvé de nombreux obstacles sur leur route, mais aussi des bons samaritains pour les nourrir et les loger.
  • « Conflit au Soudan : “Nous avons tout laissé derrière nous”, des Soudanais témoignent », Infomigrants, 08 mai 2023
    Sur Twitter, certains affirment que des billets de bus entre Khartoum et la frontière égyptienne coûtent désormais jusqu’à 400 dollars (un peu plus de 360 euros), soit dix fois plus que le prix habituel.
    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que 16 000 personnes étaient déjà arrivées en Égypte, alors que des milliers d’autres attendaient de pouvoir entrer dans le pays.


TCHAD

  • « Tchad : construction de nouveaux camps pour accueillir des réfugiés toujours plus nombreux », Infomigrants, 20 juillet 2023 _L’objectif est d’accueillir 35 000 réfugiés d’ici la fin du mois. "Actuellement, nous sommes à environ 40 latrines déjà réalisées en quatre jours. Et nous allons continuer car nous avons un objectif de 1 500 latrines au camp d’Ourang", explique Sany Aakilou, du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
  • Soudan : deux mois après le début du conflit, situation tendue à la frontière avec le Tchad, France 24, 22 juin 2023
    La situation à la frontière entre le Tchad et le Soudan devient de plus en plus compliquée. Fuyant la guerre qui sévit depuis plus de deux mois, les Soudanais tentent de fuir vers les pays voisins. Selon les Nations unies, plus de 150 000 personnes ont déjà fui le Darfour vers le Tchad. Un afflux de réfugiés qui inquiète les autorités tchadiennes, les risques sécuritaires étant importants. Les précisons de Mamadou Djimtebaye, correspondant à N’Djamena.
  • « Tchad : polémique autour de l’arrivée massive de réfugiés du Soudan », rfi, 11 juin 2023
    L’afflux de réfugiés soudanais préoccupe le gouvernement et les acteurs humanitaires malgré que certains partenaires ont annoncé de nouveaux financements. Ils sont près de 150 000 à avoir fui le conflit au Soudan pour se réfugier au Tchad voisin. Les autorités locales ont recommandé au cours d’une rencontre de travail en début de semaine, la relocalisation en urgence et la protection des réfugiés regroupés dans plusieurs camps dans trois provinces à la frontière avec le Soudan.
  • « Plus de 100.000 nouveaux réfugiés soudanais au Tchad », Le Figaro, 1er juin 2023
    Le nombre de Soudanais ayant fui au Tchad voisin le conflit qui ensanglante leur pays depuis un mois et demi a dépassé les 100.000, s’alarme jeudi le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) qui réclame un soutien financier d’urgence.
  • « Au Tchad, des milliers de réfugiés fuient l’enfer du Soudan », Libération, 10 mai 2023
    Le village de Koufroun, dans l’Est du Tchad, a vu défiler environ 20 000 réfugiés depuis le début du conflit fratricide qui ravage le Soudan. La plupart arrivent de la région du Darfour qui redoute une nouvelle guerre civile.
  • « Au Tchad, la famille Abdallah, réfugiée soudanaise, rêve de paix », Infomigrants, 8 mai 2023
    À l’extrême Est du Tchad, 20 000 à 30 000 Soudanais fuyant les combats se sont réfugiés, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Dès l’éclatement du conflit, Ndjamena a décidé de fermer sa frontière avec le Soudan, mais un corridor humanitaire reste ouvert pour laisser passer les civils, mais fuir reste extrêmement risqué, car les routes sont contrôlées par des milices. Reportage avec la famille Abdallah, dont le père Youssouf Abdallah rejoint sa femme, sa grand-mère et ses cinq enfants dans le village tchadien de Koufroun.


ARABIE-SAOUDITE

  • « Des milliers de réfugiés soudanais affluent en Arabie saoudite », France 24, 11 mai 2023
    Les combats se sont intensifiés mercredi dans la capitale du Soudan, Khartoum, alors que les délégations des deux camps belligérants continuaient leurs pourparlers en Arabie Saoudite en vue d’instaurer un cessez-le-feu et d’organiser l’aide humanitaire.


ETHIOPIE

  • Plus de 52.000 personnes sont entrées en Ethiopie depuis le Soudan en proie aux conflits, selon l’ONU, ALNews, 24 juin 2023
    « Cette semaine marque le second mois depuis le début des arrivées en Ethiopie et elles ont désormais dépassé 52.000, principalement par le point d’entrée de Metema à la frontière entre l’Ethiopie et le Soudan, dans la région d’Amhara, et dans une moindre mesure par les villages frontaliers de Kurmuk et de Pagak/Burbiey dans les régions de Benishangul-Gumz et de Gambella, respectivement », a révélé l’OCHA dans un rapport.
  • « Le controversé barrage éthiopien de la Renaissance doit devenir une aubaine régionale », Courrier international, 19 mai 2023
    Avec la pacification de la guerre intérieure éthiopienne et l’instabilité accrue du Soudan, les tensions dans la Corne de l’Afrique risquent de se concentrer sur le grand barrage de la Renaissance. Lancé par l’Éthiopie, ce projet rencontre l’opposition ferme de l’Égypte. Pour désamorcer toute guerre autour de l’eau du Nil, le “Daily Maverick” plaide pour une coopération régionale.
  • « Éthiopie : se réfugier dans le pays voisin au Soudan pour fuir la guerre », France 24, 18 mai 2023
    Les violences se poursuivent au Soudan, obligeant les civils à fuir le pays malgré les difficultés pour partir. Depuis le début de la guerre, plus de 20 000 personnes ont traversé la frontière éthiopienne et arrivent dans la petite ville de Métemma. La moitié de ces personnes sont des Éthiopiens qui rentrent chez eux. Reportage de Clothilde Hazard.
  • Données de l’OIM  : plus de 1 000 traversées quotidiennes du Soudan vers l’Ethiopie, OIM news, 4 mai 2023
    Plus de 12 000 personnes sont arrivées à Metema, la ville frontière entre le Soudan et l’Ethiopie, depuis que les affrontements ont éclaté le 15 avril. Beaucoup sont épuisées après le long et dangereux voyage pour se mettre à l’abri. La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM enregistre actuellement plus d’un millier d’arrivées quotidiennes, notamment de citoyens soudanais, d’Ethiopiens de retour et de ressortissants de pays tiers de Türkiye, d’Erythrée, de Somalie, du Kenya et de plus de 50 autres pays.
  • A la frontière éthiopienne, la longue attente pour fuir la guerre au Soudan, le 360 Afrique, 29 avril 2023
    A 150 kilomètres de la frontière avec l’Ethiopie, une longue file de minibus avance lentement, régulièrement arrêtée par des check-points. Au bout de la route, le drapeau éthiopien flotte : la fin du calvaire approche pour ceux qui fuient les violents combats au Soudan.


REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

  • « Des milliers de Soudanais cherchent refuge en Centrafrique », France 24, 8 juin 2023
    Plus de 13 000 Soudanais ont fui les combats meurtriers entre l’armée soudanaise et les paramilitaires et cherchent désormais refuge en Centrafrique voisine. À Am Dafok, à la frontière entre les deux pays, les travailleurs humanitaires de l’agence des Nations unies pour les réfugiés les enregistrent et leur fournissent de la nourriture, de l’eau et un abri.
  • « RCA : un camp pour accueillir les réfugiés soudanais installé dans le nord du pays », RFI, 24 mai 2023
    Le gouvernement centrafricain a donné ce lundi 22 mai au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’autorisation d’installer un camp pour accueillir les Soudanais qui fuient le conflit qui déchire leur pays depuis plus d’un mois. Le site se trouve à Birao, dans la préfecture de la Makaga, dans le nord du pays.


SOUDAN DU SUD

  • « Guerre au Soudan : dans le camp de Gorom, les femmes réfugiées manquent de tout », RFI, 30 juillet 2023
    La guerre a déplacé plus de 3 millions de Soudanais, et ils sont plus de 550 000 à avoir fui vers des pays limitrophes, comme au Soudan du Sud. Au camp de réfugiés de Gorom, à une vingtaine de kilomètres de la capitale Juba, la faim et le désespoir sont omniprésents parmi les réfugiés. Ils sont plus de 5 000 et la majorité n’a pour l’instant reçu aucune aide humanitaire.
  • Conflit au Soudan : dans les camps de transit surpeuplés du Soudan du Sud, MSF, 26 juin 2023
    Des milliers de personnes qui ont échappé au conflit au Soudan vivent désormais dans des centres de transit dans les États du Haut-Nil et du Bahr El Ghazal du Nord, au Soudan du Sud. Les équipes de Médecins Sans Frontières sur place constatent une insuffisance de l’aide humanitaire déployée pour porter assistance à cette population, parmi laquelle se trouvent beaucoup de femmes et d’enfants.
  • Fuyant le conflit au Soudan, des milliers d’étudiants Sud-Soudanais sont coincés à la frontière, RFI, 29 mai 2023
    Depuis le début des affrontements au Soudan le 15 avril, plus de 72 000 Sud-Soudanais ont été forcés de quitter notamment Khartoum de façon prématurée. Dans leur grande majorité, ils traversent la frontière avec l’État du Haut-Nil au nord-est du Soudan du Sud et arrivent dans la petite ville de Renk, située au bord du Nil. Mais dû au manque de transports, des dizaines de milliers se retrouvent coincés sur place, la capitale Juba ou d’autres localités dans le pays. Et parmi eux, des étudiants dont les projets sont remis en cause par le conflit.
  • [EN]« The South Sudanese families stranded while trying to return home », The Guardian 26 mai 2023
    Since the start of the war in Sudan, approximately 272,000 people have escaped into neighbouring countries. Unlike the 126,000 Sudanese seeking refuge in Egypt and the 80,000 who have entered Chad, 90% of those arriving into South Sudan are returnees. They had sought refuge, work, medical treatment and education in Sudan and are now coming home prematurely.


FRANCE

  • « France : un Soudanais menacé d’expulsion en dépit du conflit à Khartoum », Infomigrants, 26 mai 2023
    Un Soudanais de 29 ans est enfermé depuis le 21 mai 2023 au centre de rétention administrative de Rennes, en vue de son expulsion. La préfecture du Calvados a indiqué avoir pris attache avec les autorités consulaires soudanaises à Paris, alors même qu’un conflit traverse le pays.


UK


AUTRES PAYS

  • « Dans le sud tunisien, la galère des migrants soudanais contraints à vivre dans la rue », Infomigrants, 17 août 2023
    Le nombre d’arrivées de migrants soudanais fuyant la Libye ou leur pays d’origine a augmenté ces derniers mois en Tunisie. Sur les 860 personnes enregistrées par l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en juillet, 67% sont soudanaises. La plupart vivent dans des conditions précaires. À Médenine et Zarzis, dans le sud, beaucoup sont à la rue, dans l’attente d’une prise en charge.
  • RDC : 22 Congolais évacués du Soudan sont arrivés à Kinshasa, RFI, 20 juillet 2023
    Fin du cauchemar pour 22 Congolais coincés pendant plusieurs semaines au Soudan. Ces expatriés, en majorité des étudiants, étaient à Khartoum lorsque la guerre a éclaté le 15 avril 2023. Ils ont finalement pu être évacués de la capitale il y a un mois, alors que les combats étaient en cours, pour finalement atteindre l’Égypte. L’avion qui les a rapatriés du Caire a atterri à la mi-journée, ce 20 juillet 2023. C’est le soulagement depuis l’arrivée sur le tarmac de ce vol d’Ethiopian Airlines, parti dans la nuit.


V.C SITUATION AU SOUDAN (VIOLENCES, GROUPES PERSECUTES, ARTICLES DE FOND, SITUATION HUMANITAIRE

  • « Selon l’ONU, la guerre et la faim menacent d’"emporter" tout le Soudan », France 24, 25 août 2023
    En proie à de violents combats entre paramilitaire et armée régulière depuis avril, le Soudan pourrait être emporté par la guerre et ses conséquences humanitaires désastreuses, selon un communiqué de l’Organisation des Nations unies rendu public vendredi.
  • « Soudan : La guerre du Darfour vue à travers le procès d’Ali Kushayb : le mode opératoire des milices Janjawids : série en 3 épisodes », Rfi, 12 août 2023
    Depuis avril 2023, le Soudan connaît une nouvelle explosion de violence, opposant les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti à l’armée régulière du général et chef de l’État, Abdel Fattah al-Burhan. Les FSR ont succédé aux milices Janjawids qui, au service du régime d’Omar el-Béchir, avaient semé la terreur au Darfour lors de la guerre de 2003-2004. Ali Mohamed Abd-el-Rahman [aussi connu sous le nom d’Ali Kushayb, NDLR], ancien chef du groupe paramilitaire, est actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Mais quel était exactement le mode opératoire des milices Janjawids ?
  • [EN] « United Nations and human rights groups condemn Sudan atrocities », Middle East Eye, 4 août 2023
    International human rights groups and the United Nations have condemned the atrocities committed in Sudan since the war between the Sudanese army and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) broke out on 15 April.
  • « Soudan, la population confrontée à des horreurs inimaginables », Amnesty International, 3 août 2023
    Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à un violent conflit opposant les deux principales forces armées du pays. Attaques délibérées et aveugles, pillages systématiques, violences sexuelles… Nous publions un nouveau rapport pour dénoncer l’ampleur des violations et des crimes de guerre commis à travers le pays.
  • Soudan : une guerre qui s’enlise, France culture, 20 juillet 2023
    Selon le dernier bilan de l’ONU, plus de 3000 personnes ont été tuées et près de trois millions ont fui le Soudan. Des chiffres qui risque d’augmenter puisqu’après trois mois, la guerre opposant deux généraux rivaux ne s’affaiblit pas.
    Avec Gwenaëlle Lenoir et Khadidja Medani
  • « Soudan : Human Rights Watch dénonce des « crimes de guerre » à Misterei au Darfour », RFI, 12 juillet 2023
    Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées lors de l’attaque fin mai par des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et des tribus arabes de la ville de Misterei au Darfour, « presque entièrement incendiée », affirme ce mardi 11 juillet Human Rights Watch (HRW), qui exhorte la CPI à enquêter sur ces « crimes de guerre ».
  • « Soudan : l’ONU s’« inquiète » de possibles « crimes contre l’humanité » au Darfour », rfi, 14 juin 2023
    Alors qu’un officiel soudanais a affirmé, mardi 13 juin, que le général Abdel Fattah al-Burhan refuse de s’asseoir à la même table que son rival Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », le chef de la mission de l’ONU au Soudan a estimé que les violences dans la région du Darfour (Ouest), pourraient constituer des « crimes contre l’humanité ». L’ONG Médecins sans frontières font également état d’un niveau de violence inouïe.
  • « Conflit au Soudan : « Le viol est un moyen de faire peur et de chasser les civils de leurs maisons » », rfi, 8 juin 2023
    Au Soudan, une instance gouvernementale chargée de lutter contre les violences faites aux femmes a recensé une cinquantaine de viols commis depuis le début du conflit, le 15 avril 2023. « Mais les cas déclarés ne constituent que 2% de ce qui se passe en réalité », explique Soleima Ishaq, la présidente de cette unité. Elle affirme par ailleurs que « les viols visent souvent des mineurs qui ont entre 12 et 18 ans »
  • « Au Soudan en guerre, l’enfer du viol », Africa news, 7 juin 2023
    Zeinab et sa sœur fuyaient la guerre à Khartoum quand des paramilitaires ont détourné leur bus. Ils les ont emmenées dans un entrepôt. Et là, l’enfer a commencé.
  • « Crise au Soudan : vers l’escalade ? », RFI, 4 juin 2023
    L’accord de cessez-le-feu, qui avait débuté le 22 mai dernier et qui a pris fin la nuit du 3 au 4 juin, avait permis de diminuer un tout petit peu l’intensité des combats et un accès limité à l’aide humanitaire, même s’il avait été violé à plusieurs reprises comme ses prédécesseurs. Tout indique que le confit va vers une aggravation.
  • « Au Soudan, où la famine menace, l’armée suspend les négociations d’une trêve », Le Monde, 31 mai 2023
    L’armée soudanaise a suspendu, mercredi 31 mai, les négociations, placées sous l’égide des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, d’une trêve censée permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans le pays où la famine menace, accusant les paramilitaires de ne pas respecter leurs engagements.
  • « Au Soudan, l’armée se retire des négociations de cessez-le-feu », France 24, 31 mai 2023
    Accusant les paramilitaires de ne pas respecter la trêve, l’armée soudanaise a suspendu sa participation aux négociations de cessez-le-feu, a déclaré, mercredi, à l’AFP un responsable du gouvernement. Sur le terrain, les raids aériens, tirs d’artillerie et mouvements de blindés continuent.
  • « Soudan : « Il y a un énorme écart entre ce qui est signé à Djeddah et ce qui se passe sur le terrain » », France 24, 30 mai 2023
    Les combats ont encore fait rage mardi au Soudan, malgré la prolongation de la trêve décidée la veille pour tenter d’acheminer une aide humanitaire vitale dans ce pays au bord de la famine. En guerre depuis le 15 avril, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, ont accepté lundi soir de prolonger de cinq jours un cessez-le-feu en vigueur depuis le 22 mai. Alors que l’aide n’arrive toujours pas, les combats se poursuivent, et "des violences continuent contre les civils" malgré la prolongation du cessez-le-feu, FRANCE 24 reçoit Mathilde Wu, responsable plaidoyer de Norwegian Refugee Council (NRC) au Soudan.
  • [EN] « Sudan refugees strain cash-strapped Chad’s hospitality », Reuters, 30 mai 2023
    Even before this emergency, Chad was hosting 600,000 refugees from its war-torn neighbours and grappling with a fourth consecutive year of acute food shortages. Overall, around 2.3 million people are in urgent need of food aid, the World Food Programme warned earlier in May.
  • « Au Soudan, une trêve jamais respectée une nouvelle fois prolongée pour cinq jours », France 24, 29 mai 2023
    L’Arabie saoudite et les États-Unis ont annoncé lundi dans un communiqué commun la prolongation pour cinq jours d’une trêve, théoriquement entamée il y a une semaine mais en réalité jamais appliquée, pour "permettre plus d’efforts humanitaires" alors que le pays est au bord de la famine. Depuis six semaines, de violents affrontements opposent l’armée régulière fidèle au général Abdel Fattah al-Burhane au numéro 2 du régime, Mohamed Hamdane Daglo.
  • « Au Soudan, les médiateurs voient des progrès malgré la poursuite des combats », France 24, 26 mai 2023
    Des combats continuent d’opposer l’armée régulière soudanaise aux unités paramilitaires des Forces de soutien rapide dans la région du Darfour, vendredi, malgré la trêve théoriquement acceptée par les belligérants. Les médiateurs américain et saoudien observent néanmoins des progrès.
  • « Urgence Soudan : des millions d’enfants en danger », Unicef, 26 mai 2023
    Au Soudan, depuis le 15 avril 2023, la guerre civile fait rage. Ce grand pays d’Afrique, en proie depuis des années à une crise humanitaire majeure, doit désormais faire face à une catastrophe humanitaire sans précédent.
  • « Guerre au Soudan. L’ombre portée des islamistes », Orient XXI, 24 mai 2023
    Alors que les combats se poursuivent, notamment à Khartoum et dans le Darfour, les deux protagonistes, Abdelfattah Al-Burhan et Hemetti semblent décidés à poursuivre la lutte jusqu’au dernier Soudanais. Mais derrière les affrontements, on peut déceler la main de l’ancien régime d’Omar Al-Bachir et de ses affidés islamistes.
  • « Catastrophe humanitaire au Soudan », France 24, 19 mai 2023
    Les belligérants au Soudan ne respectent pas leur engagement à permettre l’aide humanitaire à accéder à la population civile durement éprouvée, a déploré jeudi le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, lors d’un entretien à l’AFP.
  • « Au Soudan, l’ONU a besoin de plus de 3 milliards de dollars d’aide humanitaire », France 24, 17 mai 2023
    Au Soudan, la guerre entre généraux qui fait rage depuis la mi-avril a plongé le pays dans une grave crise humanitaire. Et ce alors qu’un Soudanais sur trois dépendait déjà de l’aide humanitaire avant la guerre. Désormais, plus de 3 milliards de dollars sont nécessaires pour venir en aide aux habitants de ce pays et ainsi qu’aux réfugiés soudanais, prévient l’ONU. [...] L’ONU s’attend à un exode de 1,1 million de réfugiés. Pour les réfugiés qui ont fuit les combats, l’ONU demande 470,4 millions de dollars. L’organisation internationale ajoute qu’elle s’attend à voir jusqu’à 1,1 million de personnes quitter le Soudan cette année.
  • « 5 choses à savoir sur la crise au Soudan », UNHCR, 16 mai 2023
    Les affrontements en cours au Soudan ont des conséquences humanitaires dévastatrices tant à l’intérieur du pays que dans d’autres pays de la région.
  • « Au Soudan, un exode massif et pas d’issue en vue après un mois de guerre », France 24, 15 mai 2023
    La population vit toujours dans la peur et la faim au Soudan, après un mois d’intenses combats entre les généraux Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdane Daglo. Des milliers de réfugiés fuient quotidiennement vers les pays voisins d’Égypte, du Tchad, de l’Éthiopie ou du Soudan du Sud.
  • « Soudan : des chrétiens blessés par des tirs dans une église », Le Figaro, 14 mai 2023
    Des chrétiens soudanais ont été blessés dimanche par des tirs sur une église en banlieue de Khartoum, ont annoncé les camps des deux généraux qui se disputent le pouvoir, se renvoyant la responsabilité de cette attaque.
  • « Au Soudan, un accord entre belligérants pour respecter les règles humanitaire », Le Monde, 12 mai 2023
    Les belligérants au Soudan ont signé, dans la nuit du jeudi 11 mai au vendredi 12 mai, en Arabie saoudite, un accord prévoyant de dégager des couloirs pour permettre aux civils pris au piège de sortir des zones de combat, tout en laissant entrer l’aide humanitaire.
    Sur le terrain jeudi, toutefois, combats, raids aériens et pillages, désormais généralisés, n’ont pas cessé dans différents quartiers de Khartoum, ont témoigna des habitants auprès de l’AFP. A l’est du Nil, dans la grande banlieue de la capitale, des habitants ont rapporté vendredi d’intenses frappes aériennes qui ont fait trembler leurs maisons.
  • « Tout comprendre à la guerre au Soudan », Le Monde, 10 mai 2023
    Depuis le 15 avril, le Soudan est plongé dans le chaos après l’éclatement d’une guerre entre deux généraux : le général « Hemetti » et le général Al-Bourhane. Dans ce podcast, Eliott Brachet, correspondant du « Monde » au Soudan, revient sur la catastrophe humanitaire en cours et explique les racines du conflit.
  • Au Soudan la communauté internationale dans l’impasse ?, RFI, avec Jérôme Tubiana, 5 mai 2023
    Malgré l’annonce d’une nouvelle trêve jusqu’au 11 mai, "des affrontements avec toutes sortes d’armes et des explosions" secouent Khartoum. Le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé mercredi son arrivée à Port-Soudan, où l’ONU s’est repliée depuis le 15 avril
  • « Soudan : aux sources de la tragédie », Le Grand Continent, 5 mai 2023
    À Khartoum et dans d’autres villes, deux chefs militaires s’affrontent avec des armes lourdes, des blindés, des avions de guerre. Ces combats portent le germe d’une guerre civile. Comment en est-on arrivé là ? Roland Marchal inscrit les événements de ce mois-ci dans le temps long du Soudan depuis l’indépendance — une profondeur historique dont la méconnaissance pourrait avoir des conséquences encore plus tragiques.
  • [EN] « Sudan : Explosive Weapons Harming Civilians », Human Right Watch, 4 mai 23
    The two warring armed forces in Sudan have repeatedly used explosive weapons in urban areas that have caused loss of civilian life and property, damaged critical infrastructure, and left millions without access to basic necessities, Human Rights Watch said today.
  • « Soudan, ce qu’il faut savoir sur le conflit », Amnesty International, 24/ avril 2023
    Au matin du samedi 15 avril 2023, de violents combats ont éclaté à Khartoum, la capitale, et dans plusieurs villes du pays. En un mois, au moins 604 personnes ont été tuées, plus de 5 100 blessées et environ 740 000 déplacées à l’intérieur du pays.
  • « Le Soudan en voie de désintégration ? », Afrique XXI, 21 avril 2023
    Derrière l’affrontement entre deux généraux aux intérêts divergents, Abdelfattah Al-Burhan d’un côté et Mohamed Hamdan Dagalo (« Hemetti ») de l’autre, qui a éclaté le 15 avril, c’est l’unité du Soudan et la place des régions périphériques qui sont en jeu.
  • [EN] « What is happening in Sudan ? A simple guide », Al Jazeera, 18 avril 2023
    Fighting has erupted in Khartoum and other cities in Sudan as powerful rival military factions battle for control, increasing the risk of a nationwide civil war.
  • [EN] « « Is Sudan heading for all-out war ? » », Middle East Eye, 17 avril 2023
    Unless mediators are able to bring about a ceasefire, a protracted conflict between the RSF and SAF could lead to an unprecedented level of destabilisation in the country
  • « Le long du Nil, un si difficile partage des eaux », Afrique XXI, 17 avril 2023
    Depuis qu’Addis-Abeba a entrepris de construire le barrage de la Renaissance, en 2011, les eaux du Nil font l’objet d’une intense bataille diplomatique entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte. Au-delà de l’enjeu géopolitique, il s’agit d’une question vitale pour des millions de personnes dont le quotidien est intimement lié au fleuve.
  • « En multipliant les accords migratoires, l’UE repousse ses frontières », Libération, 7 février 2019
    A travers le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique créé en 2015 et rehaussé en 2018, l’UE a injecté 2,8 milliards d’euros dans la région du Sahel, de la Corne et du nord de l’Afrique. Au Soudan, pays de transit des migrants vers la Libye, l’UE achemine des fonds, du matériel et organise des formations pour contenir l’immigration et empêcher les migrants de rejoindre l’Europe par la mer. Ils restent, pour la plupart, dans leur pays d’origine.

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Dernier ajout : mardi 5 septembre 2023, 17:42
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