TGI de Paris, 9 février 2017 : lourde condamnation pour outrage (verbal) à dépositaire de l’autorité publique

  • 9 février 2017 : décision du TGI de Paris
    Condamnée à 500€ d’amende ainsi qu’à 1 000€ de dommages et intérêt au bénéfice du préfet et aux dépens.
  • 2 février : audience du TGI de Paris, 29e chambre ; Gwen M. est accusée d’« outrage à dépositaire de l’autorité publique »

À l’issue de l’audience hier matin, le Préfet d’Île-de-France, M. Carenco, absent des débats mais représenté par son avocat s’est constitué partie civile.
En sus d’une condamnation aux dépens qui mettrait ses frais d’avocat à la charge de Gwen, a été demandé 1000 € de dommages et intérêts qu’il reverserait, dit-il, à l’association Emmaüs Solidarité.
La Procureur a pour sa part requis une peine de 500 € d’amendes.
La Présidente de la 29e chambre a reporté le délibéré et rendra son jugement le 9 février à 9H.

  • 4 novembre 2016 : interpellation et garde à vue pendant le démantèlement d’un campement de réfugiés autour de la place Stalingrad à Paris.

Soutiens et pétition

  • 2 février 2017 devant le TGI de Paris : rassemblement (voir l’appel).

La politique de répression des luttes sociales et de la solidarité aux exilé-e-s se généralise en faisant de faits minimes autant d’affaires pénales.

Dans celle qui a suscité cette pétition, soutenue par plus de 100 personnalités, la démesure de l’autorité publique y outrage le bon sens : 29 heures de détention et d’importantes peines encourues et ce pour avoir exprimé une légitime colère…

Gwen Mallauran doit comparaître le jeudi 2 février 2017 à 9h devant la 29ème chambre du TGI de Paris pour avoir « outragé » verbalement le préfet de région J-F Carenco, « dépositaire de l’autorité publique (…) en criant par trois fois ‘Carenco salaud’ » selon les « faits reprochés ».

Le 4 novembre dernier se déroulait, à grands renforts médiatiques, l’ultime démantèlement gigantesque d’un campement de réfugiés autour de la place Stalingrad à Paris, présenté comme une mesure favorable à leur accueil et à leur dignité. Seule face à l’hypocrisie de cette mise en scène, elle a manifesté sa colère.

À l’issue de 29 heures de détention, sa convocation devant le tribunal lui a été signifiée. Que cherche par là « l’autorité publique » ?

La démesure de ces poursuites et leur sens politique dans notre contexte nous alertent. Elle était seule pour tenter de faire entendre une autre voix devant cette brutale évacuation. Nous savons trop que cette solitude résulte de nos difficultés à nous regrouper sur tous les fronts : nous ne voulons pas la laisser seule face à la répression.

Nous réclamons l’arrêt de toutes les poursuites à l’encontre de Gwen Mallauran.



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Dernier ajout : lundi 20 février 2017, 13:00
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