F. Un membre du CADTM de Belgique inculpé de participation à une manifestation illégale, avec dissimulation du visage

TGI de Boulogne sur mer, 7 novembre 2016

TGI de Boulogne-sur-mer : 7 novembre 2016

Pendant la manifestation « Calais : bienvenue aux migrant-e-s ! » du samedi 1er octobre, Mikaël, un membre du CADTM (Comité pour l’annulation des dettes illégitimes) de Belgique et par ailleurs journaliste dans un média associatif, s’est fait arrêter par la police alors qu’il jouait de la musique avec les migrant-e-s aux abords du camp. Après avoir passé 40 heures en garde-à-vue dans des conditions déplorables (insalubrité, manque d’eau, humiliations...), Mikaël est passé en comparution immédiate, qui s’est soldée par un report de son procès au lundi 7 novembre à 14h au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Boulogne-sur-Mer.

De quoi exactement Mikaël est-il accusé ? De « participation à une manifestation illégale, avec dissimulation du visage ». Or, Mikaël était là dans un cadre socio-culturel et animait un atelier de percussions. En tant que journaliste, il prévoyait par ailleurs de couvrir la manifestation et ignorait son interdiction.

Extrait : « concernant le cas de Mikaël, l’absurdité de l’accusation de « dissimulation du visage » s’avère flagrante quand on sait l’énorme dispositif policier qui avait été sorti pour l’occasion et qui semble d’ailleurs devenir la norme ces derniers temps en France... Ce ne sont pas moins de 700 grenades lacrymogènes qui ont été tirées ce samedi, selon le syndicat SGP Unité Police FO. Ils nous gazent et il faudrait en plus qu’on garde les yeux grand ouverts !?
Cette affaire démontre encore un peu plus le déploiement grandissant en France d’un État policier et raciste, où violences policières, assignations à résidence et répression judiciaire se généralisent...
 ».

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Dernier ajout : mercredi 7 novembre 2018, 17:40
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