action collective

13 ans, 2 ans, 3 semaines : leur mère est morte, leur père en rétention

Mise à jour mardi 1er février :UNE PREMIERE VICTOIRE : M. GANAA VA ETRE TRANSFERE EN FRANCE… MAIS CETTE VICTOIRE NE SERA DEFINITIVE QU’AVEC L’ATTRIBUTION D’UN TITRE DE SEJOUR

Le ministère de la justice néerlandais vient d’informer l’avocat de M. GANAA que les autorités françaises avaient donné leur accord pour le transfert en France de ce père de famille mongol de trois enfants, lundi prochain 7 février. Cette information a été confirmée par l’ambassade des Pays-Bas.

RESF et tous les soutiens de la famille Ganaa se réjouissent de cette première victoire qui démontre une nouvelle fois que, seules, la solidarité et la mobilisation peuvent avoir raison de l’inhumanité des décisions prises par l’application de politiques européennes de l’immigration qui oublient que, derrière les chiffres et les dossiers, ce sont des vies humaines, des familles que l’on broie.

Toutefois, cette avancée ne saurait être considérée comme une victoire complète, car le transfert sur le territoire d’Amarjargal Ganaa ne nous donne aucune garantie quant à sa libération et à l’obtention d’un titre de séjour. Les autorités néerlandaises le remettront lundi aux autorités françaises qui, seules, décideront de son statut sur le sol français et, donc, de celui de ses enfants, dont le plus jeune, 1 mois, est toujours hospitalisé.

En conséquence,

Le rassemblement prévu mercredi 2 février à 14h30 devant l’ambassade des Pays-Bas est annulé,

le sort réservé à la famille GANAA dépendant dorénavant exclusivement du ministère de l’intérieur français et de la poursuite de la mobilisation.

RESF restera vigilant quant à la suite qui sera donnée au transfert de M. GANAA en France et attend du ministère de l’intérieur sa libération dès son arrivée sur le sol français et la délivrance, dans les meilleurs délais, d’une autorisation de séjour au titre de la vie privée et familiale, afin que cette famille, réunie, puisse vivre dignement en France.

AMARTAIWAN, 1 MOIS, ULAAKA ET AMARBAYASQALA DOIVENT RETROUVER LEUR PERE A RENNES DES LUNDI SOIR ET COMMENCER LEUR NOUVELLE VIE AVEC LUI ICI.


C’est la situation monstrueuse que les lois contre les immigrés et l’acharnement des brutes qui nous gouvernent aux Pays-Bas comme en France font subir à trois enfants de 13 ans, 2 ans et trois semaines.

Amarjargal GANAA et Alta MING, un couple de Mongols, demandent l’asile aux Pays-Bas en 2007. Déboutés, ils rejoignent la trop longue cohorte des réfugiés sans papiers. Leur fils Ulaaka (né en 1997) les rejoint. En juillet 2008, nait à Rotterdam un second enfant, Amarbayasqalan. Alta Ming est arrêtée le 25 juin 2010 et placée en centre fermé aux Pays-Bas. Le 28 octobre, le père, Amarjargal GANAA est également arrêté. Enceinte et malade, Alta est libérée le 20 novembre 2010. Les autorités néerlandaises lui donnent 48 heures pour quitter le pays. Amarjargal GANAA est maintenu en rétention pendant que sa femme et ses enfants sont chassés. Ils se réfugient en France, à Rennes, où vit une petite communauté mongole.

Hébergés tant bien que mal par leurs compatriotes, dormant parfois dans la rue, Alta et ses enfants sont brinqueballés d’hébergements d’urgence en hôtels miteux. Elle s’épuise. Le 4 janvier, elle décède à l’hôpital de Rennes, à l’âge de 34 ans. L’enfant qu’elle porte peut être sauvé. Prématuré, il est encore hospitalisé. Les deux aînés sont recueillis provisoirement par une famille mongole sous le contrôle de l’ASE. Le plus grand est scolarisé au Collège des Hautes Ourmes à Rennes.

Leur père, Amarjargal GANAA, a été présenté le 18 janvier à un juge néerlandais qui a décidé la prolongation de sa rétention. Il exige un document attestant la paternité pour le libérer !

Pour l’heure, les documents exigés de façon bureaucratique ne peuvent pas être produits. Mais les enfants, eux, existent bien. Au-delà des vérifications légitimes de l’identité des uns et des autres et des nécessaires précautions, des mesures d’urgence s’imposent. A commencer par la libération du père, Amarjargal GANAA, et l’autorisation de séjour indispensable pour qu’il retrouve ses enfants à Rennes. Avec l’aide et, bien entendu, la vigilance de l’ASE.

C’est pourquoi le Réseau Education sans frontières, la Cimade, le Gisti le MRAP 35 appellent à un...

Rassemblement
mercredi 2 février à 14 heures 30
devant l’ambassade des Pays-Bas

7 rue Eblé, à Paris 7° (métro Duroc) / plan

La famille d’accueil et les enfants du couple seront présents, accompagnés de leurs soutiens et d’une partie de la communauté mongole rennaise, venus de Rennes en autocar, pour exprimer leur indignation face à la situation révoltante dans laquelle on maintient cette famille.

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Organisations signataires :

  • Réseau Education sans frontières
  • Cimade
  • Gisti
  • MRAP 35

Pour en savoir plus (sur le site web du RESF) :

>> Pétition

>> Revue de presse

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Dernier ajout : lundi 6 mai 2024, 10:56
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