Cese, 2009, et Inserm et Université Pierre et Marie Curie, 2010 et 2011
Santé et migration en outre-mer
- Conseil économique social et environnemental, L’offre de santé dans les collectivités ultramarines, par Jacqueline André-Cormier
avis adopté par le Conseil économique, social et environnemental au cours de sa séance du 24 juin 2009
Les onze collectivités françaises d’Outre-mer se caractérisent par un certain nombre de points communs quant à l’état de santé de leurs populations et l’offre de soins dont elles bénéficient. Ce rapport présente la situation sanitaire de chaque collectivité et propose des améliorations communes à plusieurs d’entre elles (promotion et développement de la prévention, de la télémédecine, coopération sanitaire interrégionale et internationale, amélioration du recrutement médical et du financement des hôpitaux...), avant d’analyser les améliorations à apporter au cas par cas, selon les problèmes spécifiques régionaux.
Deux études de l’Inserm et et de Université Pierre et Marie Curie (UPMC)
- Sophie Florence, Jacques Lebas, Sophie Lesieur, Pierre Chauvin, Santé et migration à Mayotte,
rapport élaboré pour l’AFD, janvier 2010
L’enquête a été effectuée par l’Inserm en partenariat avec la Cellule interrégionale d’épidémiologie et le Département international et tropical de l’institut de veille sanitaire.
Ainsi, selon l’enquête, la moitié des étrangers immigrés à Mayotte se sont installés depuis plus de 10 ans mais seulement 17,8 % des étrangers sont en situation régulière. L’analyse détaillée des obstacles aux soins est importante ; elle rejoint celle d’une saisine associative sur l’impossibilité de l’accès aux soins des étrangers en situation précaire à Mayotte.
- Anne Jolivet, Emmanuelle Cadot, Estelle Carde, Sophie Florence, Sophie Lesieur, Jacques Lebas et Pierre Chauvin, Migrations et soins en Guyane,
rapport élaboré pour l’AFD, mars 2011
Les raisons de migration déclarées étaient majoritairement économiques à Cayenne (46,3%) et familiales à Saint Laurent du Maroni (56,1%). Cette enquête a mis en évidence l’existence d’inégalités de santé en fonction du statut migratoire. Nos analyses montrent que les personnes immigrées, qu’elles soient actuellement de nationalité étrangère ou naturalisées françaises, en situation régulière ou irrégulière, ont un plus mauvais état de santé que les personnes nées sur le territoire français. Les résultats diffèrent en fonction de l’indicateur de santé choisi (santé perçue, déclaration d’une maladie chronique ou de limitation fonctionnelle) mais peuvent être dus, au moins en partie, à des situations sociales et économiques nettement plus défavorisées et à un isolement social plus important chez les immigrés. Les plus vulnérables en matière de santé sont les étrangers en situation irrégulière et installés en Guyane depuis plus de 10 ans : ils déclarent notamment, toutes choses égales par ailleurs, un état de santé plus mauvais que les Français de naissance.
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