Bilan 1999
Participation à d'autres
campagnes collectives
et prises de position diverses
au niveau national
I - L'accueil des réfugiés
du Kosovo
Sans être impliqué dans le dispositif matériel
d'accueil des réfugiés kosovars qui ont fui leur région
à partir du mois de mars, qui a mobilisé les organisations
gestionnaires de centres d'hébergement, le Gisti a participé
à la réflexion inter-associative sur le statut octroyé
par la France à ces réfugiés, dont la plupart ont
été dissuadés de déposer des demandes d'asile
à l'OFPRA. Avec quatre autres associations (Amnesty International-section
française, la Cimade, la Ligue des droits de l'homme et le Mrap),
il a interpellé
les ministres concernés sans d'ailleurs recevoir de réponse
à propos du choix contestable de privilégier, pour
l'accueil des Kosovars, des procédures exceptionnelles, et moins
protectrices alors que la Convention de Genève sur les réfugiés
trouvait pleinement à s'appliquer. En collaboration avec quinze
organisations, le Gisti a élaboré et diffusé un
document (rédigé
en français et en albanais) destiné à informer
les réfugiés du Kosovo des droits qui leur étaient
ouverts à leur arrivée en France.
Cette activité s'inscrit dans le cadre d'une collaboration interassociative
accrue dans le domaine du droit d'asile, puisque le Gisti a été
invité à se joindre au Comité de liaison, groupe
technique qui réunit les associations spécialisées
dans ce domaine, et qu'il participe aux rencontres que le Haut Commissariat
aux Réfugiés organise depuis le début de l'année
entre ONG françaises sur les aspects européens de la politique
d'asile.
II - Les sans-papiers :
manifestation européenne
Un des faits marquants à l'appel de la Coordination
nationale des sans-papiers, de trente neuf associations françaises,
de vingt-trois associations de divers pays d'Europe, de sept syndicats
français, de trois syndicats de
pays européens, de quatre partis politiques français
et de deux partis de pays européens est la tentative
de coordonner les revendications et les luttes des sans-papiers au niveau
européen, concrétisée par la manifestation
européenne pour les droits et libertés des étrangers,
le samedi 27 mars 1999 à Paris.
Rappelant que le Parlement européen, dans sa résolution
du 17 février 1998, a engagé « tous
les Etats membres [
] à procéder à la régularisation
des sans-papiers dans le respect des droits de l'homme et des conventions
internationales » et que cette résolution n'a pas
été suivi d'effet, les organisations signataires ont appelé
à une manifestation européenne à Paris, suivie
par une réunion de travail destinée à s'informer
réciproquement de la situation qui prévaut dans les différents
pays et des luttes en cours. Aux organisations françaises engagées
dans la défense des sans-papiers se sont donc jointes des organisations
suisses, italiennes, néerlandaises, allemandes, belges, britanniques,
portugaises.
III - Campagne pour l'accueil
et la protection des Algériens
Depuis juin 1998, le Gisti participe à la campagne
pour l'accueil et la protection des Algériens qui regroupe
une cinquantaine d'organisations nationales ou régionales. Une
pétition
nationale a été lancée et largement diffusée.
Pour faire connaître la situation faite aux Algériens,
le collectif a édité un petit fascicule qui fait le point
sur les pratiques dont ils sont victimes, fascicule lui aussi largement
diffusé par le Gisti.
Constatant la difficulté de la mobilisation sur la situation
des Algériens et ce qu'il faut bien considérer comme un
échec dont les raisons, complexes, mériteraient d'être
analysées (actuellement le Collectif ne se réunit plus),
le groupe de travail constitué
au sein du Gisti a travaillé à la préparation d'une
brochure sur les droits des Algériens (v. infra, « Publications »).
IV - La coordination française
pour le droit à vivre en famille
Le Gisti est membre de la Coordination française pour le droit
des immigrés à vivre en famille. Cette structure créée
en 1993 regroupe plus d'une trentaine d'organisations. Elle est chargée
de relayer en France les campagnes initiées par la Coordination
européenne pour le droit de vivre en famille (voir
ci-après). Dans ce cadre, la Coordination française
a interpellé les candidats aux élections européennes
sur la base du mémorandum élaboré par la coordination
européenne et relancé la campagne d'amendements à
la convention de Lomé pour l'égalité de traitement
des ressortissants des pays ACP avec les ressortissants communautaires.
La coordination française s'est aussi investie dans les actions
menées au niveau national concernant la vie familiale des étrangers.
Elle a ainsi assuré une large diffusion aux campagnes sur les
exclus de la couverture universelle (voir ci-dessus)
et pour la modification de l'ordonnance de 1945 suite à l'entrée
en vigueur de la loi sur le PaCS (voir ci-après).
Enfin, elle a publié en 1999 un dossier intitulé « Pour
un droit au regroupement familial sans condition ». Cette
analyse critique de la législation sur le regroupement familial
a servi de base pour interpeller l'ensemble des groupes parlementaires
et le gouvernement sur cette question.
Dernière mise à jour :
4-07-2000 20:21.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/bilans/1999/2-6.html
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