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Bilan 1999
Droit de vote
des ressortissants étrangers
I - La campagne « même
sol :
mêmes droits, même vote »
Les associations, les syndicats et certains partis politiques se sont
à plusieurs reprises, dans le passé, mobilisés
pour que l'on accorde le droit de vote aux résidents étrangers,
au moins au niveau local. La dernière campagne d'envergure remontait
aux années 1989-1992 : elle avait réuni, au sein
d'un collectif animé par la Ligue des droits de l'homme et autour
du slogan « J'y suis, j'y vote », 250 organisations.
A la fin de l'année 1998, le MRAP et la Fédération
nationale Léo Lagrange ont pris l'initiative d'une nouvelle campagne
pour obtenir le droit de vote aux élections locales pour tous
les étrangers résidant en France. Cette campagne a pris
pour slogan : « Même sol : mêmes droits,
même voix », qui met l'accent sur l'importance de l'égalité
des droits entre Français et étrangers, mais aussi entre
ressortissants de l'Union européenne qui, depuis le Traité
de Maastricht, ont obtenu le droit de vote aux élections municipales,
même si la France a beaucoup tardé à transposer
ce droit dans sa loi nationale et ressortissants des Etats-tiers.
Le but de la campagne était de demander aux pouvoirs publics
de mettre en place les réformes nécessaires pour que tous
les étrangers puissent voter et être éligibles aux
élections municipales de 2001. Le Gisti a adhéré
à cette campagne, qui réunit 65 organisations associations,
partis, syndicats et y a pris une part active, notamment pour
la rédaction de l'argumentaire juridique et politique.
Dans le cadre de cette campagne, un dépliant grand public a
été réalisé. Intitulé « pour
le droit de vote aux élections locales de tous les résidents
étrangers en France », il récapitule les étapes
de la reconnaissance des droits des étrangers en France (dans
l'entreprise et les syndicats, dans la société civile),
explique que « si la citoyenneté ne se résume
pas au droit de vote, le droit de vote est partie intégrante
de la citoyenneté », et fait le point sur l'état
du droit de vote dans l'Union européenne, faisant ainsi apparaître
que la France est à la traîne de ses partenaires.
Une pétition nationale a par ailleurs été lancée,
dans laquelle les signataires demandent aux pouvoirs publics de mettre
en place les réformes nécessaires pour que tous les étrangers,
ressortissants de l'Union européenne ou non, puissent voter et
être éligibles aux élections municipales de 2001.
Enfin, une vingtaine de collectifs locaux se sont créés
autour du même mot d'ordre, afin d'organiser la mobilisation,
de distribuer des dépliants, d'interpeller les élus.
A écouter les déclarations des hommes politiques et à
lire le résultat des sondages d'opinion, on a le sentiment que,
cette fois, on est peut-être plus près d'aboutir que lors
des précédentes campagnes.
II - Pour une véritable
citoyenneté européenne
Toujours sur le thème du droit de vote, le Gisti fait partie
d'un autre collectif qui réunit treize organisations dont les
Verts, le MRAP, la LDH, la Cimade, la Fédération des Tunisiens
pour une citoyenneté des deux rives, le Collectif portugais pour
une pleine citoyenneté. Ce collectif, « Pour une véritable
citoyenneté européenne », s'est donné
pour objectif l'obtention du droit de vote pour les élections
municipales et europénnes pour les ressortissants des Etats tiers
mais aussi sa mise en pratique réelle pour les ressortissants
de l'Union. Dans la mesure où ces objectifs sont en partie communs
avec ceux de la campagne « Même sol : mêmes
droits, même voix », le collectif a décidé
de faire porter son activité essentiellement sur la citoyenneté
européenne, notamment l'extension aux ressortissants des Etats-tiers
du droit de vote aux élections européennes et des autres
aspects de la citoyenneté européenne, dont la libre circulation.
Dernière mise à jour :
4-07-2000 20:20.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/bilans/1999/2-5.html
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