ARGUMENTAIRES
29/01/2002 Le Conseil d'État
a rendu sa décision
le 14 décembre dernier. Il a annulé la circulaire
au motif que la procédure prévue était contraire
aux textes réglementaires qui imposent que les dossiers de demande
de titre de séjour soient déposés en préfecture.
Mais ceci lui a évité de se prononcer sur la disposition
qui, aux yeux du Gisti, était la plus contestable, parce qu'elle
laissait sous-entendre que l'inscription à l'université
était subordonnée à la possession d'un titre de
séjour : « en cas de refus de la carte de
séjour, la préfecture (...) en informe l'établissement
ou le pôle
d'inscription qui, en vertu des textes réglementaires, ne peut
procéder à l'inscription de l'étudiant ».
De plus amples commentaires seront mis en ligne ultérieurement.
18/06/2001 Depuis une dizaine
d'années, dans un but de rationalisation des relations entre
les préfectures et les établissements d'enseignement supérieur,
des conventions ont été passées afin de permettre
aux étudiants étrangers de déposer leur demande
de titre de séjour auprès d'un service situé au
sein de l'université.
Le Gisti n'est pas en principe opposé à ce type de procédure,
même s'il préférerait que l'accueil de tous les
étrangers en préfecture soit amélioré et
respectueux de la dignité humaine.
La circulaire du 12 mai 2000 des ministères de l'intérieur
et de l'éducation nationale a officiellement pour objet la généralisation
de ce système dit du « dépot groupé ».
Mais, saisissant l'occasion, les ministères en ont profité
pour glisser dans ce texte un certain nombre de dispositions n'ayant
manifestement pour seul objectif que de faire la chasse aux étudiants
sans papiers au sein des universités, et les empêchant
notamment de s'inscrire ou de se ré-inscrire.
De plus, contrairement à ce que laissent entendre les pouvoirs
publics, ce texte n'a fait l'objet d'aucune concertation préalable
et est loin de faire l'unanimité. La conférence des présidents
d'université s'est même formellement opposée à
ce texte.
C'est pourquoi, le Gisti, auquel s'est associé le syndicat Sud-étudiants,
ont contesté cette circulaire devant le Conseil d'État.
C'est l'argumentaire juridique fondant ce recours en annulation qui
est mis ici en ligne afin de permettre à toute personne confrontée
à des difficultés au cours de la procédure d'inscription
à l'université de disposer d'arguments juridiques pour
fonder leurs propres recours. Il s'adresse également aux personnes
susceptibles de les soutenir (syndicats étudiants, personnels
et responsables dans les universités, etc.)
-
Texte
de la circulaire du 12 mai 2000
(NOR/INT/00000111C DES/DLPAJ)
Amélioration des conditions d'accueil des étudiants
étrangers par la mise en place de conventions relatives à
la simplification des démarches administratives conduisant
à la délivrance d'un titre de séjour portant
la mention étudiant.
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Argumentaire du Gisti contre cette circulaire
Argumentaire juridique en vue d'un recours contentieux en CE contre
la circulaire des ministres de l'éducation nationale et de
l'intérieur NOR INT 00000111C DES/DLPAJ du 12 mai 2000 relative
à l'amélioration des conditions d'accueil des étudiants
étrangers.
- Décision
du Conseil d'État du 14 décembre 2001
Dernière mise à jour :
29-01-2002 22:54
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Cette page : https://www.gisti.org/
doc/argumentaires/2001/etudiants/index.html
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