Jugement du tribunal correctionnel de Nanterre du 24 juin
1999dansl'affaire Kanapathipillai.
Il s'agissait des poursuites pour homicide involontaire engagées
contre deux policiers à la suite du décès d'un
ressortissant sri-lankais lors d'une reconduite forcée depuis
Roissy vers le Sri-Lanka. Le Gisti en même temps
que la LDH, FTDA et la Cimade était intervenu à
l'appui d'une plainte avec constitution de partie civile déposée
par la famille de la victime (v.
Bilan 1998, p. 31). Le policier a été
relaxé, en raison de « l'absence de certitude
véritable sur le lien direct de causalité entre la faute
commise et le décès » et les parties
civiles ont été de ce fait déclarées irrecevables,
comme on pouvait s'y attendre dans ce genre d'affaires.
Jugement du tribunal correctionnel de Paris du 28 janvier
2000 dans l'affaire Laisné-Cambadélis
(v. Bilan 1998, pp. 32-33).
Rappelons qu'Yves Laisné était le président d'une
association, l'AFRP (association des foyers de la région parisienne),
qui gérait plus d'une trentaine de foyers dans la région
parisienne et était en conflit depuis plusieurs annés
avec les résidents. Ceux-ci, réunis en association,
avaient engagé plusieurs actions civiles et pénales
contre l'AFRP et son dirigeant, l'AFRP ayant finalement déposé
son bilan et ayant été liquidée.
Une action intentée contre Yves Laisné et l'AFRP sur
la base de l'article 225-14 du nouveau code pénal qui réprime
les conditions d'hébergement contraires à la dignité
humaine a été rejetée par la Cour d'appel de
Paris le 19 janvier 1998 (voir Bilan
98).
Mais le parquet de Paris avait de son côté engagé
une action pénale contre Yves Laisné pour abus de biens
sociaux et abus de confiance, en raison de malversations commises
au préjudice de l'AFRP. Jean-Christophe Cambadélis était
lui aussi poursuivi, pour recel d'abus de biens sociaux (emploi fictif).
L'affaire, dans laquelle le Gisti s'était constitué
partie civile, a été examinée par la 31è
chambre correctionnelle du TGI de Paris les 2 et 3 décembre
1999 au cours d'un procès dont la presse a rendu largement
compte. La constitution de partie civile du Gisti a été
déclaré irrecevable mais les deux prévenus ont
été condamnés. Yves Laisné a fait appel.
Tribunal de grande instance de Nantes
Affaires Ait Omar, Alhamidi et Bathily. Saisi en référé
d'un refus de transcription, par le service central de l'état
civil à Nantes, des actes de naissance de ressortissants français
nés à l'étranger ou des actes de mariage de ressortissants
français mariés à l'étrangers, le président
du TGI de Nantes, le 3 août 1999, tout en estimant
qu'il n'y avait pas lieu à référé, a constaté
des retards anormaux dans les transcriptions et a admis la recevabilité
de l'intervention du Gisti. Les trois demandeurs vont à présent
saisir le TGI au fond de demandes de dommages et intérêts
et le Gisti interviendra à nouveau.
À suivre.
Dernière mise à jour :
5-07-2000 19:19.
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