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Bilan 1999
Actions en justice (3/3)
II Actions en cours
A Anciennes requêtes
pendantes
Juridictions administratives
Devant le Conseil d'Etat
-
Recours contre la circulaire du ministre de l'Intérieur
du 12 mai 1998 prise pour l'application de la loi du 11
mai 1998 (loi Chevènement), relative à l'entrée
et au séjour des étrangers en France. Le Gisti conteste
l'interprétation donnée de plusieurs dispositions
de la loi, et notamment l'interprétation particulièrement
restrictive de l'article 12 bis 7° qui prévoit
la délivrance de plein droit d'une carte de séjour
temporaire aux étrangers qui ont des liens familiaux ou personnels
en France.
-
Recours contre le décret du 22 décembre 1998
relatif aux titres et documents attestant de la régularité
du séjour et du travail des étrangers en France pour
être affiliés à un régime de sécurité
sociale.
Devant les tribunaux administratifs
-
Devant le tribunal administratif de Paris, recours contre la décision
implicite résultant du silence gardé par le ministère
des Affaires étrangères refusant au Gisti la communication
d'un télégramme d'instructions sur les conditions
de délivrance des visas aux chercheurs et enseignants
chercheurs étrangers. Le tribunal a ordonné, par un
jugement avant-dire droit du 31 mars 2000, la production par
le ministre des documents réclamés.
- Devant le tribunal administratif de Paris, recours contre une décision
du ministre de l'Intérieur du 22 septembre 1998 rejetant la
demande du Gisti pour être habilité à accéder
en zone d'attente.
Juridictions judiciaires
Devant la Cour d'appel de Rouen
- Le Gisti, avec d'autres associations, et aux côtés
de la famille de la victime, s'est constitué partie civile
en 1998 dans une affaire de crime raciste, l'affaire Dindoyal. Ce
ressortissant mauricien avait été victime, en juin 1990,
sur la plage du Havre, d'un groupe de skinheads qui l'avaient frappé,
obligé à avaler un mélange de bière et
de produits toxiques, et jeté à l'eau. Après
un non-lieu prononcé en 1994, une information a été
réouverte en 1997 à la suite des révélations
d'un ancien skin qui ont permis l'arrestation de plusieurs des auteurs
du crime, mis en examen pour empoisonnement. Le 24 février
2000, la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Rouen
a ordonné le renvoi des accusés devant la Cour d'assises
de Seine Maritime. Les constitutions de partie civile du Gisti, du
MRAP et de la LDH ont été déclarées recevables.
À suivre.
Affaire de Saint-Martin (Guadeloupe)
De multiples procédures civiles, pénales et administratives
sont toujours en cours à la suite de la destruction des maisons
de Haïtiens à Saint-Martin en septembre et octobre 1995
(v. Bilans 1995, 1996, 1997 et
1998, et Plein
Droit n° 43,
septembre 1999, p. 11). Des plaintes pénales pour incendies,
destructions volontaires et discrimination ont été déposées
devant le juge d'instruction de Basse-Terre. Les procédures pénales
en cours, instruites par un seul juge d'instruction, avancent très
lentement, en raison de la résistance des administrations responsables
de l'établissement de la vérité
Saisi de recours en indemnité, le tribunal administratif de
Basse-Terre a, de son côté, rendu un premier jugement le
9 mars 2000 dans lequel il reconnaît la responsabilité
conjointe de l'Etat et de la commune de Saint-Martin pour la destruction
d'une maison.
A la suite de la décision du Tribunal des conflits qui, dans
un arrêt du 22 juin 1998, a reconnu que la destruction
d'office d'une habitation était bien constitutive d'une voie
de fait (voir Bilan 98, p. 33),
les procédures engagées devant le TGI de Basse-Terre pour
demander la condamnation du maire de Saint-Martin vont reprendre leur
cours.
Enfin, des recours en indemnité ont été formés
au nom de plus de mille Haïtiens expulsés de Guyane et de
Saint-Martin pour les conditions dans lesquelles ils ont été
reconduits à la frontière entre 1990 et 1998 (voir Le
Monde, 15 février 2000).
B Nouvelles requêtes
Devant le Conseil d'Etat
Devant les cours administratives d'appel
- Le Gisti est intervenu dans une procédure en cours devant
la CAA de Paris, saisie par M. Niakaté, l'un
des occupants de l'église Saint-Bernard, contre le jugement
du tribunal administratif de Paris qui a rejeté le 15 avril
1999 sa requête en annulation de la décision du préfet
de police de Paris ordonnant l'expulsion des occupants de l'église.
Devant la Cour européenne des droits de l'homme
- L'association basque Ekin, dont une des publications avait
été interdite sur le fondement du décret-loi
de 1939 relatif aux publications étrangères, a saisi
la CEDH pour atteinte à la liberté d'expression. Sans
intervenir officiellement dans cette affaire, le GISTI a remis à
la plaignante, sous forme de consultation amicale, un rapport sur
le caractère discriminatoire du décret-loi de 1939 au
regard des articles 10 et 14 de la CEDH.
Dernière mise à jour :
4-07-2000 20:31.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/bilans/1999/3-4-3.html
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