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Bilan 1999 Actions en justiceI Décisions renduesSont également répertoriées ici des décisions rendues pendant les trois premiers mois de l'année 2000 lorsqu'elles se rapportent à des contentieux engagés au cours des annéees précédentes. 1 Juridictions administrativesConseil d'État
Cours administratives d'appel
2 Juridictions judiciairesCour de cassation Arrêt du 1er février 2000 dans l'affaire Munier Il s'agit d'une histoire à épisodes dont l'origine remonte à plusieurs années (voir Bilan 98, p. 32). Le SAF et le Gisti s'étaient constitués parties civiles, aux côtés d'un ressortissant hongrois placé en rétention, M. Kovacs, contre le président du TGI de Rouen, M. Jean-Pierre Munier, pour avoir commis un faux en écritures publiques en anti-datant l'ordonnance désignant un magistrat du tribunal comme juge délégué, et cela dans le but de régulariser après coup les décisions de prolongation de rétention d'étrangers prises par ce juge sans délégation valable. En 1998, la Cour d'appel de Paris avait admis que l'ordonnance était antidatée mais que ceci n'avait pas entaché de nullité la saisine du juge délégué, lequel était désigné implicitement et aux termes d'un usage. M. Kovacs, le SAF et le Gisti avaient, chacun de leur côté, formé un pourvoi en cassation. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de M. Kovacs et du SAF, estimant que l'ordonnance du président Munier, arguée de faux, ne pouvait avoir d'effet juridique, dès lors que le magistrat délégué pour le 35 bis avait été habilité, pour prendre la décision du 14 avril 1995, par une ordonnance du prédécesseur de Munier en date du 9 janvier 1991 (!). Autrement dit, même si c'était un faux, il était sans conséquence. Quant au Gisti, la Cour a déclaré sa demande irrecevable, estimant qu'il n'avait pas subi de préjudice direct. Cour d'appel de Versailles Arrêt du 1er mars 2000, dans une affaire M. et Mme Bikec et Gisti Cet arrêt concerne des pratiques courantes de certaines mairies pour faire obstacle au mariage des étrangers il s'agissait en l'occurrence du mariage d'un demandeur d'asile turc avec une ressortissante française. Le maire de Dreux s'était abstenu de publier les bans jusqu'à ce qu'il soit assigné devant le juge des référés. La Cour d'appel a confirmé l'ordonnance du juge des référés qui avait déclaré recevable l'intervention volontaire du Gisti. Constatant que le maire de Dreux a commis une voie de fait en s'abstenant volontairement de publier les bans pendant trois mois, elle condamne le maire à verser aux époux une indemnité provisionnelle en réparation de leur préjudice moral (Voir Plein Droit n° 45, jurisprudence n° 384).
Dernière mise à jour :
5-07-2000 19:18. |