LES NOTES PRATIQUES
Mai
2001 La loi Pasqua du 24 août 1993 a subordonné
le bénéfice des prestations de sécurité
sociale à la régularité du séjour en France.
Toutefois, les étrangers qui bénéficiaient d'une
couverture sociale et qui perdent leur titre de séjour ne doivent
pas voir leurs droits cesser brusquement. Une disposition du Code de
sécurité sociale prévoit en effet le maintien des
droits de toute personne qui ne remplirait plus l'une au moins des conditions
d'accès à un régime obligatoire de sécurité
sociale. Cet article permet donc à l'étranger qui
perd son droit au séjour en France, et continue d'y résider,
de bénéficier des remboursements de soins pendant 4 ans
et de prolonger son éventuel droit à indemnités
journalières pendant un an.
Malgré cette disposition légale, certaines instructions
ministérielles et pratiques des caisses d'assurance maladie tendent
à écarter les étrangers en situation irrégulière
du bénéfice du maintien de droit.
Cette publication fait donc le point sur cette question en développant
les arguments juridiques à invoquer pour faire valoir ce maintien
de droit. L'article du code de sécurité sociale et
les arrêts du Conseil d'État cités sont reproduits
en annexe.
Si néanmoins le bénéfice du maintien de droit
est malgré tout indûment refusé, l'introduction
d'un recours doit être favorisée afin de faire reconnaître
ce droit et d'obtenir des dommages et intérêts. Aussi,
différents modèles de recours sont présentés
en annexe pour y parvenir.
Cette publication n'aborde que la question du maintien des droits sans
revenir sur les généralités de la protection sociale
des étrangers. Elle sera utilement complétée par
le Cahier juridique« La protection
sociale des étrangers en France après la création de la CMU »(Gisti, septembre 2000).
Mai 2001,3 € + 1 € de frais d'envoi
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de cette note
Dernière mise à jour :
24-10-2001 12:29
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