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« Des étrangers sans droits dans une France bananière »
Rapport de mission en Guyane et à Saint-Martin

SUR L'ÎLE DE SAINT-MARTIN

La mairie a commis un crime

SIMONE CASIMIR, HAÏTIENNE

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Après la destruction de sa maison, Simone Casimir fait partie des rares étrangers qui ont engagé une action en justice.

[Maison détruite]

« Ma maison a été détruite alors que j'étais en Haïti. Les enfants étaient chez ma soeur, où je suis accueillie maintenant. J'avais l'électricité et le téléphone. Je louais le terrain à un propriétaire. Je payais pour le terrain 420 dollars par an. Des tôles étaient parties. J'avais décidé de reconstruire. Toutes mes affaires étaient restées dans la maison. Je pense que la maison a été pillée. J'ai pu récupéré deux lits pour les enfants et une télévision. C'est la mairie qui l'a détruite. Elle a commis un crime.

» Je suis à Saint-Martin depuis quatorze ans, en séjour régulier. Je travaillais dans les hôtels ou les restaurants, puis à l'hôtel Le Domaine comme femme de chambre. L'hôtel a fermé après le cyclone. Je n'étais pas allée à la gendarmerie parce que les Haïtiens n'ont aucun droit. L'association des Haïtiens a écrit une lettre pour l'avocat, et une plainte a été déposée. Mes enfants sont maintenant à gauche et à droite. Nous ne pouvons rien faire. Nous sommes traités comme des bêtes.

» A côté de chez moi, deux autres maisons ont été brûlées. La maison d'une Saint-Martinoise, parce qu'elle était louée par des Haïtiens ».

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Dernière mise à jour : 25-01-2001 12:50.
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/publications/1996/bananier/saint-martin/casimir.html


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