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« Des
étrangers sans droits dans une France bananière »
Rapport de mission en Guyane et à Saint-Martin
Des étrangers sans droits
dans une France bananière
Présentation
| Sommaire | Introduction
A la suite d'une mission commune d'observation sur la situation des étrangers
à Saint-Martin arrondissement de la Guadeloupe ,
et en Guyane, organisée du 2 au 12 décembre 1995,
sept associations et syndicats [1] constatent
que, dans ces deux territoires français, l'Etat de droit n'est
pas respecté à l'égard des immigrés. Qu'il
s'agisse des conditions de logements, du respect de l'inviolabilité
du domicile, du droit du travail, du droit à la scolarisation,
du droit à la santé, de la législation sur le séjour,
l'administration agit le plus souvent en marge de la réglementation
en vigueur et sans le moindre respect pour la dignité humaine des
étrangers.
- A Saint-Martin, un « cyclone administratif »
a succédé au cyclone naturel Luis qui a frappé
l'île les 5 et 6 septembre 1995. Profitant de
cette circonstance qualifiée par le sous-préfet d'« opportunité »,
la mairie a rasé des centaines de maisons d'étrangers,
avec l'appui de la gendarmerie, en toute illégalité.
Le tribunal de grande instance de Basse-Terre vient d'ailleurs de
confirmer, le 5 mars, qu'il s'agissait bien d'une violation flagrante
du droit. Ce « paradis touristique » français
s'adonne en toute impunité à une surexploitation économique
des immigrés qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer
dans ce domaine.
- En Guyane, où se déroule comme une
« guerre de basse intensité » à
leur encontre, plusieurs milliers d'étrangers et de Noirs marrons
français vivent dans des bidonvilles dignes des pays les moins
avancés. Police et gendarmerie défoncent quotidiennement
les portes de leur domicile pour procéder à des contrôles
d'identité pour le moins attentatoires à leurs libertés
et à leur dignité. Dans ce département qui, à
lui seul, a rapatrié de force 15 000 étrangers
en 1995 alors que la métropole dépasse à
peine les 10 000, le travail au noir est imposé aux
immigrés depuis fort longtemps sans que les administrations
compétentes engagent un effort sérieux de répression
des employeurs.
Face à la gravité de cette situation à Saint-Martin
et en Guyane, le rapport se conclut en demandant « Mais où
est donc passé l'Etat de droit » ?
Il existe également un film documentaire qui, images à
l'appui, montre des situations de flagrantes violations du droit et
donne la parole à des témoins.
Publication épuisée.
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Bon
de commande de la cassette vidéo
[1] Asosyasion Solidarite
Karaïb (ASSOKA), Comité catholique contre la faim et pour
le développement (CCFD), Groupe d'information et de soutien des
immigrés (GISTI), Magistrats européens pour la démocratie
et les libertés (MEDEL), Service oecuménique d'entraide
(CIMADE), Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature
(SM).
Dernière mise à jour :
8-01-2001 17:30.
Cette page : https://www.gisti.org/
doc/publications/1996/bananier/index.html
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