|
|||||||||
| |||||||||
Plein Droit
Cahiers Notes juridiques Guides Notes pratiques Hors-collection Commandes Archives Photocopillage
|
« Des
étrangers sans droits dans une France bananière » EN GUYANE Quand la police invente le droitTÉMOIGNAGE DE GUYANE « Les deux enfants que vous voyez là, la police a arrêté leurs parents. Eux, ils sont restés ici. Leurs parents, ils sont en Haïti. Ici, ils n'ont plus de père, pas de mère, pas même de beau-père. » Parfois, on arrête ici ceux qui n'ont pas la carte de séjour, ou une carte de séjour périmée. Peut-être, il leur manque seulement un mois ou vingt-deux jours quelconques. On est arrêté. L'autre fois, moi-même j'étais là. Le gendarme, il vient ici. Il voit ma carte de séjour où il reste cinq mois pour finir. Ça va finir en janvier, bientôt. Il m'a dit « En janvier, tu seras chez toi ». Moi, j'ai dit « Pourquoi ? Parce que j'ai un patron, je travaille. Si ma carte de séjour est périmée, elle sera changée ». Il m'a dit « Non, non, y a des lois qui sont à peine arrivées ». Je lui ai dit « Bon, pas de problème, parce que je suis pas chez moi ici. Je suis dans un pays étranger, quoi ». Est-ce qu'on a expulsé ici des familles, le papa, la maman et les enfants ? » Oui, on fait ça souvent. C'est toujours. Même les enfants qui sont nés ici, ou le père qui avait une carte de séjour. Le séjour a périmé. Avant, il travaillait, après il n'a plus de patron. Quand l'ASSEDIC est finie et le RMI est fini, la police vous arrête et puis ils sont renvoyés chez eux. C'est souvent ici ».
Dernière mise à jour :
8-01-2001 18:47. |