S'exprimant en qualité de président de l'Association
de défense des droits des étrangers, Morino Assény
(qui est également trésorier de l'Union des travailleurs
guyanais UTG) insiste d'emblée sur les violations
incessantes et brutales du domicile des étrangers par la police
dans les quartiers populaires. Il ajoute que les forces de l'ordre ont
la fâcheuse habitude de s'adresser aux enfants à l'entrée
et à la sortie des écoles pour les pousser voire
les contraindre à les conduire à leurs parents.
« C'est à ce point, précise-t-il, que
les enfants d'étrangers ont peur d'aller à l'école
et que ceux qui y vont encore ne travaillent plus guère ».
A propos de la rétention des étrangers en voie de reconduite
à la frontière, il observe que le maintien en rétention
dure fréquemment une semaine, mais il ne sait pas si les juges
du TGI autorisent toujours la prolongation au delà des 24 premières
heures. Il note que les retenus sont, à sa connaissance, soumis
au régime alimentaire du pain et de l'eau du robinet.
Enfin, Marino Assény s'interroge sur la réalité
de l'indépendance de certaines organisations d'étrangers
à l'égard des pouvoirs publics, ainsi que sur leur représentativité.
Dernière mise à jour :
8-01-2001 18:28.
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