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Plein Droit
n° 51, novembre 2001
« Entre ailleurs et ici,
quels droits pour les femmes
et les enfants étrangers ? »
Voir l'article « Droits
des étrangers
et statut personnel »
Pour déterminer la loi, étrangère ou française,
applicable au litige, le juge met en uvre la convention internationale
éventuellement bilatérale , la
loi ou la jurisprudence qui indique, pour chaque question, le facteur
de rattachement pertinent, nationalité ou résidence habituelle.
Cette recherche est obligatoire pour le juge, car les droits
relevant du statut personnel ne peuvent pas, par avance, faire l'objet
d'une renonciation ou d'un contrat.
- La loi nationale comme facteur de rattachement
Le rattachement des conditions de fond de validité du mariage
(capacité et consentement) à la loi nationale de chaque
époux assure que la situation matrimoniale de chacun reste
inchangée quel que soit son pays de résidence. Ainsi,
la validité de l'union polygamique contractée dans un
pays où elle est autorisée est reconnue en France, sous
réserve qu'un époux français ne soit partie à
cette union. De même, l'établissement de la filiation
est régi par la loi nationale de la mère au jour de
la naissance de l'enfant. En matière d'adoption, l'application
de la loi nationale de l'adopté génère des incertitudes
quant à l'adoptabilité, au sens du droit interne français,
des enfants de statut personnel arabo-musulman.
- La résidence habituelle comme facteur de rattachement
En matière successorale, la loi du dernier domicile
du défunt régit les biens meubles, tandis que la loi
applicable au régime matrimonial est celle du premier
domicile conjugal. La Convention de La Haye du 19 octobre 1996
désigne, comme loi applicable aux mesures de protection des
mineurs, la loi de leur résidence habituelle actuelle.
Enfin, c'est à un autre titre, mais en vertu du même
critère de la résidence habituelle actuelle qu'est
aujourd'hui dépourvue de toute efficacité juridique
la répudiation d'une femme mariée de nationalité
algérienne ou marocaine installée en France, même
si la répudiation constitue un acte valable au regard de sa
loi nationale. Cette solution doit être rapprochée de
la réforme du droit français du divorce de 1975, qui
a notamment institué l'application de la loi française
à la dissolution du mariage des couples étrangers résidant
habituellement en France.
Dernière mise à jour :
23-11-2001 13:55
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Cette page : https://www.gisti.org/
doc/plein-droit/51/nationalite.html
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