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« Des
étrangers sans droits dans une France bananière »
Rapport de mission en Guyane et à Saint-Martin
EN GUYANE
L'école primaire minée
par les étranger ?
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Parmi les difficultés auxquelles se heurte la Guyane où
les moins de 14 ans représentaient 33,4 % de la population
en 1990 (38 000 enfants, dont 14 000 dans l'enseignement
élémentaire), celle de la scolarisation n'est pas la moindre.
Les pouvoirs locaux s'estiment débordés, alors même
que beaucoup d'enfants étrangers restent tenus à l'écart
de l'école et que, dès le cours préparatoire, un
quart des élèves avaient déjà un an ou plus
de retard en 1992.
Pour beaucoup d'élus, les étrangers pèsent
trop lourdement sur le système scolaire, comme en témoignent
les déclarations du député-maire de Saint-Laurent-du-Maroni,
Léon Bertrand, en octobre 1995.
« Pour l'instant, confie-t-il à France-Guyane [1],
on se contente de construire des classes, sans se poser les véritables
questions. Et, à Saint-Laurent-du-Maroni, nous avons mis 21 classes
supplémentaires à la disposition des enseignants et de
leurs élèves (à la dernière rentrée
scolaire, NDLR) (...). Nous ne sommes pas en mesure de maîtriser
les problèmes de scolarisation que nous rencontrons, issus en
particulier de l'immigration (...). De la même façon
qu'on essaye de solutionner le problème de santé publique
en faisant repartir l'hôpital d'Albina (au Surinam, en face
de Saint-Laurent), je crois qu'il est grand temps qu'avec l'Etat
ministère de la coopération, ministère
des affaires étrangères , on puisse aussi réfléchir
sur la façon de mettre en place des constructions scolaires au
Surinam. Même si ces constructions doivent être financées
au départ par la France (...) ».
Notes
[1] France-Guyane, 17 octobre 1995.
Dernière mise à jour :
8-01-2001 18:49.
Cette page : https://www.gisti.org/
doc/publications/1996/bananier/guyane/ecole.html
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