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 |   |  COMMUNIQUÉ Des conditions de crédibilitéd'une autorité
 contre les discriminations
 
         20/02/2004  Après 
          la remise du rapport Stasi, le GISTI souhaite, comme l'ensemble des 
          organisations réunies dans le Collectif pour une autorité 
          indépendante universelle de lutte contre les discriminations, 
          que se mette en place dans les délais les plus brefs la haute 
          autorité indépendante de lutte contre les discriminations 
          et pour l'égalité dont le rapport suggère la création. Cette autorité n'aura toutefois de crédibilité 
          et d'efficacité : 
           
            que si elle est dotée de réels moyens, et de réels 
              pouvoirs ; 
            que si sa mise en place s'inscrit dans une politique globale de 
              lutte contre les discriminations et pour l'égalité, 
              comme l'atteste a contrario l'échec de toutes les structures 
              précédemment mises en place, et notamment celui du 
              GELD, dont les propositions - notamment sur les emplois fermés 
              aux étrangers - n'ont même pas connu un début 
              de mise en uvre ; 
            que si cette politique se donne pour objectif de combattre non 
              seulement les discriminations déjà prohibées 
              par les textes mais aussi celles qui, inscrites dans la loi ou les 
              règlements, font obstacle, en violation du principe d'égalité, 
              à l'exercice des droits fondamentaux. Au moment où l'on dit vouloir se mobiliser contre toutes les 
          formes de discrimination, le Gisti tient en effet à rappeler 
          la nécessité de dénoncer des discriminations trop 
          souvent passées sous silence : car il y a bien discrimination : 
           
             lorsque des millions d'emplois sont réservés aux 
              nationaux ; 
             lorsque des personnes qui ont commis un délit peuvent, 
              simplement parce qu'elles sont étrangères, faire l'objet 
              d'une interdiction du territoire français et subir ainsi 
              une « double peine » ; 
             lorsque les ressortissants des États tiers, exclus de la 
              citoyenneté européenne, ne se voient reconnaître 
              ni le droit de vote aux élections municipales, ni la liberté 
              de circulation ; 
             lorsque des droits aussi fondamentaux que le droit d'être 
              soigné, le droit de travailler, le droit de se marier ou 
              de vivre en famille sont quotidiennement bafoués ; 
             lorsque des milliers d'exilés sont enfermés dans 
              des camps et que la vie des étrangers semble peser d'aussi 
              peu de poids dans la guerre que les États européens 
              ont décidé de livrer pour défendre leurs frontières.   Paris, le 20 février 2004   
 
 À voir :   
        
 
 
           
            Dernière mise à jour : 
             
            4-03-2004  16:08
            .  Cette page : https://www.gisti.org/
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