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Concert de soutien au GISTI le 7 avril 1999

Pourquoi la liberté de circulation ?

CD | Concert

Pour le GISTI, la liberté de circulation est une sorte de droit naturel. Quoi de plus normal que de pouvoir aller à son gré d'un point à un autre, d'une région à une autre, d'un pays à un autre ?

D'ailleurs, la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'ONU il y a juste cinquante ans, n'affirme-t-elle pas que « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne, poursuit-elle, a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays » ? Il est vrai que cette Déclaration ne reconnaît pas pour autant le droit pour chacun d'entrer librement dans tout pays.

Depuis plusieurs années, le Gisti insiste pour que l'Europe et la France fondent leur politique à l'égard des migrants sur la liberté de circulation et non, comme c'est le cas depuis 1973, sur son contraire, la fermeture des frontières. D'abord parce que la fermeture ne donne pas satisfaction : la lutte des sans-papiers montre que les frontières sont perméables même quand on les a déclarées juridiquement étanches, surtout dans un monde où, d'une part, le règne du libéralisme et l'effondrement de l'aide au développement accroissent les injustices, la misère, et où, d'autre part, la violence et la répression frappent encore et toujours des millions d'individus.

Or, au nez de qui ferme-t-on les frontières ? Pas à celui riches, ni à celui des agents de la répression. On ferme les frontières aux pauvres et aux persécutés.

Faire de la liberté de circulation le principe de la politique migratoire de l'Europe et de la France ne signifie pas que l'on s'interdise de prendre des précautions particulières dans certaines circonstances exceptionnelles, par exemple pour se protéger. Mais il faut noter que les trafiquants ou les terroristes voyagent rarement sous leur identité réelle.

Et le risque d'invasion ? Jusqu'en 1986 - on ne s'en souvient pas toujours -, il n'y avait pas d'obligation de visas pour les pays africains. Il n'y a pas eu d'invasion. Quand le rideau de fer s'est effondré, les experts nous ont annoncé le déferlement. On l'attend toujours. Quand l'Espagne et le Portugal sont entrés dans la Communauté européenne, on nous a prédit la submersion. Mais où sont-ils donc passés ?

Pour le Gisti, la liberté de circulation permettrait enfin aux migrants de ne pas se fixer indéfiniment en France et en Europe s'ils ne le souhaitent pas. On ne dit jamais que, dans de très nombreux cas, ils veulent seulement y passer quelques années, le temps de faire des économies ou d'acquérir des compétences nouvelles avant de regagner leur pays. Or, sous le régime de la fermeture des frontières, la délivrance des autorisations de séjour et de travail est si stricte qu'ils n'osent plus repartir et finissent pas tenter de faire venir leur famille avec eux, légalement de préférence, ou illégalement si leur demande est rejetée. En garantissant le droit à l'aller et au retour, la liberté de circulation facilite la fluidification des flux migratoires et favorise un véritable codéveloppement.

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Dernière mise à jour : 17-07-2000 23:51.
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/actions/1999/concert/liberte.html


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