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Bilan 1999
Bilan financier (2/3)
I - L'évolution des dépenses
Les charges ont augmenté de 1998 à 1999 de plus de 30 %.
Les charges de personnel
Les charges sont constituées pour plus de la moitié,
hors bénévolat, par les frais de personnel. Elles représentent
la rémunération de sept permanents (soit l'équivalent
de 6 temps plein fin 1999), l'allocation d'un objecteur de conscience
jusqu'au mois de juin, des droits d'auteur et la rémunération
de formateurs occasionnels.
Ces frais sont globalement passés de 1 523 000 F
à 1 885 000 F entre 1998 et 1999.
L'évolution de la masse salariale brute par rapport à
1997 (+ 24 %) tient essentiellement aux points suivants :
-
la prise en compte simultanée de deux salariés sur
le poste de gestionnaire administratif et comptable pendant une
période de 8 mois. En effet la titulaire du poste avait demandé
à bénéficier d'un congé individuel de
formation, la compensation du fonds d'assurance formation (FONGECIF),
s'élevant à 66 000 F ;
-
le recrutement, à compter de juin d'un nouveau permanent,
avec l'aide d'un financement emploi-jeune (remboursement CNASEA
de 59 000 F). Le nombre d'équivalents temps plein est ainsi
passé à l'effectif de 4,9 à 6 entre le 31 décembre
1998 et le 31 décembre 1999 mais l'intéressé
contribuait déjà à l'activité du GISTI
sous le statut d'objecteur de conscience ;
- le recrutement de janvier à avril d'une secrétaire
pour renforcer le secteur formation-publications, avec le soutien
financier de l'association Solidarités Nouvelles face au Chômage
(SNC), laquelle souhaitait aider le GISTI (financement de 25 000 F).
Un différend avec la salariée a obligé le GISTI
à interrompre cette collaboration et a alors généré
une charge supplémentaire de 30 000 F.
La masse salariale nette s'élève à 1 716 250 F,
compte tenu de la compensation d'un certain nombre de charges (soit
une augmentation de 15,7 % par rapport à 1998).
Si le salaire de référence des permanents a été
augmenté de 4 % pendant l'année, cela reste largement
en-deçà des objectifs de revalorisation, compte tenu tant
de leurs qualifications que de la charge de travail qui leur incombe.
Le salaire de base s'élève au 31 décembre
1999 à 14 240 F brut mensuel sur 13 mois (pour 13 700 F
au 31 décembre 1998), soit 11 460 F net auxquels
s'ajoute une prime d'ancienneté de 1% par an la quasi-totalité
des permanents étant rémunérée à
temps partiel.
La part des bénévoles qui interviennent de façon
régulière au GISTI, valorisée dans les comptes
de l'association depuis plusieurs années, l'est, à compter
de 1999, sur la base de trois équivalents temps plein (pour deux
précédemment), sachant que la participation effective
des bénévoles est sensiblement plus importante dans la
réalité quotidienne comme ponctuelle.
Quelques points nécessitent par ailleurs d'être soulignés
dans l'évolution 1998-1999 des dépenses, sachant que le
souci d'économies de gestion s'est accompagné de changement
de fournisseurs, de renégociation de contrats, d'une réflexion
sur la politique éditoriale, pour réduire les coûts
au maximum.
Graphique Evolution des charges (11 Ko)
-
Le poste « Editions, publications, photocopies »
est en augmentation très sensible (344 000 F contre
296 000 F), soit +16 %, résultant de l'augmentation
des éditions en 1999. Le choix de politique éditoriale
et une organisation différente induisent par ailleurs une
baisse de coûts sensible en terme de photocopies (-47 %).
-
Le poste « Téléphone, affranchissements,
routage » diminue quant à lui de 31 %
(218 000 F contre 287 000 F) grâce à
une meilleure gestion des envois davantage groupés,
sans perdre l'objectif de suivre l'actualité et d'assurer
une large information des correspondants et une renégociation
du contrat de routage.
-
Les « dotations aux provisions » correspondent
pour 130 000 F au financement de publications prévues
mais non réalisées en 1999.
- Les « charges exceptionnelles » qui pèsent
sur le GISTI en 1999 sont inscrites sur plusieurs lignes budgétaires
:
-
dotations aux provisions (contentieux salarié : 30 000 F)
;
-
charges exceptionnelles et antérieures : d'une part,
la condamnation par la Cour administrative d'appel de Paris
à payer 10 000 F à la CPAM de Paris,
au titre du remboursement des frais d'avocats, dans
le contentieux engagé par le GISTI ; d'autre part, un
montant de 25 000 F résultant de la renégociation
des loyers avec l'association avec laquelle le GISTI partage
ses locaux de la villa Marcès ;
- la charge la plus importante résulte de la situation
inattendue à laquelle le Gisti s'est trouvé confronté
malgré lui à la fin de l'été. L'association
est en effet adhérente depuis une quinzaine d'années
de l'ARGO Ile de France (Association de Recherche
pour la Gestion et l'Organisation), comme le sont beaucoup d'associations
d'éducation populaire, de comités d'entreprise,
etc. Cet organisme, constitué dans un esprit de mutualisation
de moyens, a lui-même été impliqué
dans la constitution d'une société en participation.
Or, il s'est avéré en août 1999, que des déficiences
graves de gestion interdisaient toute restitution des fonds placés.
Le Gisti a, en ce qui le concerne, placé en dernier lieu
un total de 250 000 F. Un ensemble de procédures
judiciaires est aujourd'hui en cours. Mais la récupération
de cette somme est plus qu'incertaine. La totalité des
sommes placées a donc été provisionnée
dans les comptes 1999.
Au-delà de l'aspect financier et de ses conséquences
déstabilisatrices, c'est également l'esprit de l'ARGO
et la mouvance associative collective qui sont directement mises
en cause dans cette affaire.
Dernière mise à jour :
5-07-2000 19:20.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/bilans/1999/4-1.html
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