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Bilan 1997

Participation à différentes initiatives d'ordre économique, social et politique

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Les problèmes rencontrés par les étrangers ne se limitent pas aux questions d'entrée sur le territoire, de séjour, d'asile ou de nationalité. Qu'ils soient en situation régulière ou irrégulière, ils travaillent, leurs enfants vont à l'école, ils ont des familles, ils se soignent, etc... C'est ce qui a conduit le Gisti à s'efforcer de sensibiliser au sort des étrangers les organisations non spécialisées dans les questions d'immigration (syndicats, mouvement familial, partis politiques…). C'est également ce qui le conduit à participer à des actions collectives qui dépassent le champ du droit et de l'immigration. Cet engagement du Gisti est cohérent avec sa conviction que la question des migrations ne peut être traitée comme une question à part et qu'elle ne doit pas être séparée de l'ensemble des problèmes économiques, sociaux et politiques auxquels est confrontée la société française.

Cette participation n'est pas toujours bien comprise, et on a pu nous reprocher de nous engager parfois dans des voies trop éloignées de notre objet : la défense des droits des étrangers. Il ne s'agit bien entendu pas de perdre de vue cet objectif ; mais le travail en commun avec des associations concernées par d'autres formes d'exclusion — le chômage, la maladie… — permet de sortir la question de l'immigration de son ghetto et de sensibiliser nos partenaires à la situation des étrangers et à l'exclusion dont eux aussi sont les victimes.

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Collectif contre la précarisation et les exclusions

Le Gisti a participé au Collectif contre la précarisation et les exclusions, qui regroupe une trentaine d'organisations et a été mis en place à l'origine à l'initiative de Médecins du Monde pour préparer des propositions dans la perspective du projet de loi-cadre contre l'exclusion. L'objectif de ces associations, appartenant à tous les horizons de la lutte contre l'exclusion (logement, santé, chômage, jeunes, étrangers…) était de réaffirmer la nécessité du respect des droits fondamentaux sans discrimination.

Réseau d'alerte sur les inégalités

Cette structure a été constituée par des associations de chômeurs et de précaires (Agir ensemble contre le chômage, AC !, Droit au logement, Droits devant !, Mouvement national des chômeurs et des précaires, APEIS), des syndicats (CFDT Banque de France, CGT Finances, Sud, SNUI, FSU…) et des chercheurs, après la dissolution du CERC, en vue de reconstituer un observatoire des inégalités chargé de diffuser et vulgariser l'information sur les inégalités. La participation du Gisti vise à rappeler les discriminations juridiques qui frappent les étrangers et les difficultés qu'ils rencontrent pour exercer leurs droits — notamment dans le domaine de la protection sociale — afin qu'elles soient elles aussi étudiées et qu'elles ne soient pas systématiquement oubliées dans les revendications des associations et des syndicats.

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Etats généraux du mouvement social

Dans ce réseau national de chercheurs en sciences sociales, de syndicalistes et d'acteurs associatifs qui, depuis 1996, a pour ambition de créer les conditions d'apparition d'un mouvement revendicatif cohérent sur la base des idées défendues lors du « mouvement social » de décembre 1995, le Gisti a modestement essayé d'insérer la défense des étrangers comme une composante de la réflexion collective qui soit prise en compte de façon transversale à l'intérieur des thèmes centraux en débat : emploi et salaires, droit du travail, santé et protection sociale, fiscalité, Europe. Ce projet a reçu un bon accueil de principe ; mais en pratique il s'est heurté au fait que le Gisti n'a pas eu les moyens d'investir les forces nécessaires à sa réussite et que les Etats généraux n'ont plus été, en 1997, le seul centre de gravité de la réflexion commune de beaucoup des forces vives de la « société civile ».

Appel des économistes contre la pensée unique

Toujours dans cet esprit de « déghettoïsation » de la question des étrangers, le Gisti a participé à un colloque organisé le 21 juin à la Sorbonne par des économistes sur les enjeux de la construction européenne.

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« Nous sommes la gauche »

Au cours de la campagne pour les élections législatives de mai-juin 1997, un appel a été lancé sous le titre « Nous sommes la gauche », signé par 34 associations et deux cents individus. Cet appel visait à rappeler à la gauche « officielle » la nécessité deprendre en compte les revendications de tous les exclus, de « tous ceux qui subissent quotidiennement l'exploitation, la répression, la discrimination » : étrangers, chômeurs, homosexuels , femmes, SDF, séropositifs, toxicomanes, prisonniers…

Après discussion, le Gisti a décidé de s'impliquer dans cette démarche. Si l'intitulé et le ton de cet appel ont suscité quelques réticences chez certains membres, il a semblé à une majorité que ces réticences devaient être surmontées pour les raisons signalées plus haut, à savoir l'intérêt pour le Gisti et la cause qu'il défend de participer à des actions collectives où les problèmes rencontrés par les étrangers sont traités non pas comme une chose à part, mais comme une forme d'exclusion parmi d'autres.

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Dernière mise à jour : 31/07/1999 à 20:02.
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/bilans/1997/2-5.html


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