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Dépêche AFP
du 24 avril 2004.
Le Gisti (groupe d'information et de soutien des immigrés) a
condamné samedi dans un communiqué
les restrictions à l'emploi des ressortissants des nouveaux Etats
membres de l'Union européenne élargie, en France comme
dans plusieurs autres pays de l'UE.
La France a limité la libre circulation des travailleurs salariés
en provenance des dix nouveaux membres, pendant une période « pouvant
atteindre cinq années », avec des mesures d'ouverture
progressive à l'issue des deux premières années,
« en fonction de la situation interne de son marché
de l'emploi », selon un document du ministère
de l'Emploi.
« Avec l'élargissement, on invente une catégorie
intermédiaire de "demi-citoyens européens",
à qui il ne sera permis de circuler qu'à condition de
ne pas vouloir travailler », constate le Gisti dans un
communiqué, en soulignant qu'« aucune étude
n'a montré qu'une arrivée massive de ressortissants des
dix n'était prévisible ».
« Dans cette période transitoire, les Polonais
ou les Slovènes qui voudraient travailler en France ne le pourront
pas et resteront soumis aux mêmes restrictions qu'un Malien ou
un Japonais. Curieuse façon de saluer les nouveaux arrivants »,
ajoute le Gisti.
L'association souligne qu'en revanche, les entreprises implantées
dans un des nouveaux pays membres pourront envoyer leurs salariés
en France dans le cadre de la libre circulation des services, mais ces
salariés « ne bénéficieront pas de
l'ensemble des dispositions protectrices du code du travail français ».
« Si l'on voulait mettre les salariés de l'Europe
des Quinze en concurrence avec ceux des nouveaux Etats membres, on ne
s'y prendrait pas autrement », s'insurge le Gisti.
Les restrictions ne concernent en effet que les salariés, et
non les étudiants, les chercheurs, les travailleurs indépendants
et les services.
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Dernière mise à jour :
29-04-2004 16:24
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Cette page : https://www.gisti.org/doc/presse/2004/elargissement/afp.html
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