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Plein Droit
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Plein Droit
n° 53-54, mars 2002 1972 2002
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...de la politique
migratoire |
...de lhistoire
du Gisti |
1969 - 1974
Septennat G. Pompidou |
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1972 Les circulaires Marcellin-Fontanet subordonnent la délivrance dune carte de séjour à lobtention dun contrat de travail et dun « logement décent ». Ces textes mettent fin aux procédures de régularisation et constituent lamorce, par les pouvoirs publics, des premiers contrôles du flux migratoire. Ils provoquent les premières mobilisations de « sans-papiers » et notamment des grèves de la faim. |
1972 Naissance du Gisti à linitiative de quatre élèves de lENA. Premières publications du Gisti portant dune part sur une analyse des circulaires Marcellin-Fontanet et de leurs conséquences, dautre part sur les cités de transit. |
21 octobre 1972 Le Gisti tient sa première permanence à la Cimade. | |
13 juin 1973 Sous la pression des grèves, le gouvernement assouplit sa position et permet aux travailleurs entrés en France avant le 1er juin 1973 et pouvant présenter une promesse dembauche, dobtenir un titre de séjour et de travail. | 22 janvier 1973 Le Gisti se constitue en association déclarée au Journal officiel du 6 juillet 1973. |
1974 - 1981 |
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3 juillet 1974 : Le conseil des ministres suspend limmigration des travailleurs et des membres de famille. | Mars 1974 Publication, aux éditions Maspéro, du premier guide Le petit livre juridique des travailleurs immigrés, rédigé en collaboration avec le Collectif dalphabétisation. |
Janvier 1975 Début de la grève des loyers dans les foyers Sonacotra (elle durera jusquen octobre 1979). | |
18 juin et 2 juillet 1975 Plusieurs circulaires rétablissent implicitement limmigration familiale. | |
21 novembre 1975 Un décret introduit la possibilité, pour lautorité compétente, de prendre en considération, en vue de la délivrance ou du renouvellement dune autorisation de travail, « la situation de lemploi présente et à venir dans la profession demandée et dans la région ». | |
15 janvier 1976 Un décret prévoit le retrait de la carte de résident ordinaire si son titulaire « se trouve de son fait sans emploi ni ressources régulières depuis plus de six mois », ou en cas de séjour hors de France pendant plus de six mois. | |
29 avril 1976 Un décret reconnaît officiellement le droit au regroupement familial. | |
A partir davril 1977 Politique dextrême rigueur (menée par Lionel Stoléru et Christian Bonnet) dans le but non seulement de stopper limmigration mais dobtenir la diminution de la population étrangère résidant en France. Opérations « coups de poings », cest-à-dire interpellations massives dans certains quartiers débouchant sur la reconduite immédiate à la frontière des étrangers trouvés en situation irrégulière. | Juin 1977 Participation au Comité pour labrogation du décret-loi de 1939 sur les associations étrangères. |
26 avril 1977 Mise en place dune « aide au retour volontaire » en direction des chômeurs de nationalité étrangère dabord, puis, à partir de septembre, en faveur des travailleurs salariés en activité depuis cinq ans ou plus. | |
10 novembre 1977 Un décret subordonne le regroupement des familles à lengagement de ne pas travailler. | |
24 novembre 1978 : Arrêt du conseil dEtat annulant sept circulaires consacrées notamment à la restriction du regroupement familial et à laide au retour. | Juin 1978 Participation à lopération « SOS-refoulements » regroupant, sur lensemble du territoire, un grand nombre dassociations et dorganisation syndicales (prise en charge de dossiers détrangers privés de leur droit au séjour et au travail et dénonciation publique de la politique dimmigration). Le Gisti en assure le secrétariat. |
8 décembre 1978 Arrêt de principe du Conseil dEtat annulant le décret du 10 novembre 1977 et consacrant le droit, pour les étrangers, de mener une vie familiale normale. | |
Mars 1979 Projet de loi Bonnet qui prévoit, notamment, lexécution forcée des décisions refusant loctroi ou le renouvellement des cartes de séjour, de nouveaux motifs dexpulsion et la mise en place dun régime de détention administrative. | 1er janvier 1979 Le Gisti embauche son premier salarié. |
29-30 mars 1979 Manifestations syndicales contre le projet de loi Bonnet. | |
10 janvier 1980 La loi Bonnet apporte des modifications importantes à lordonnance de 1945. Lentrée ou le séjour irréguliers deviennent des motifs dexpulsion au même titre que la menace pour lordre public ; létranger qui ne vient en France ni pour travailler, ni dans le cadre du regroupement familial doit désormais fournir des garanties de rapatriement ; létranger refoulé à la frontière qui nest pas en mesure de quitter immédiatement le territoire français peut être maintenu dans des locaux ne relevant pas de ladministration pénitentiaire pendant le temps nécessaire à son départ. | |
Février 1981 La loi Peyrefitte légalise les contrôles didentité « à titre préventif » qui, en pratique, vont permettre de repérer les étrangers en situation irrégulière. | |
Mai 1981
1er septennat F. Mitterand |
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1981-1982 Opération de régularisation exceptionnelle denviron 130 000 étrangers. | 1981 Avec larrivée de la gauche au pouvoir, plusieurs membres fondateurs du Gisti sont appelés dans les cabinets ministériels et cessent de militer dans lassociation. |
9 octobre 1981 Suppression du régime dérogatoire des associations étrangères institué par le décret-loi de 1939. | Septembre 1981 Création dun groupe de travail pour suivre les problèmes posés par la régularisation et lévolution des pratiques préfectorales. |
29 octobre 1981 Abrogation de la loi Bonnet. Parmi les nouvelles mesures, les étrangers en situation irrégulière ne peuvent plus être expulsés par voie administrative et doivent être déférés devant le juge correctionnel ; les étrangers mineurs ou ayant des attaches personnelles en France ne peuvent plus être reconduits à la frontière ou expulsés. Seront cependant maintenues : la faculté de reconduire de force à la frontière létranger expulsé, et la possibilité de maintenir les étrangers en instance de départ forcé dans des locaux spéciaux sous surveillance policière jusquà leur départ effectif. | |
1982 Eclatement du collectif SOS-refoulement en raison des divergences sur la politique de la gauche en matière dimmigration. | |
Mars 1983 Elections municipales où, sous limpulsion de lextrême-droite, limmigration va devenir lobjet de toutes les surenchères. | 1983 Participation au collectif pour la carte de dix ans, qui regroupe une cinquantaine dassociations dimmigrés. |
Décembre 1983 Première session de formation à destination de militants dassociations dimmigrés. | |
7 juillet 1984 Refonte du système des cartes de séjour. Il ny a plus désormais que deux catégories de titres : la carte de résident valable dix ans valant autorisation de séjour et de travail, renouvelée automatiquement, et la carte de séjour temporaire valable un an. |
1984 Le Gisti entre à la Commission de sauvegarde du droit dasile créée en 1977 pour dénoncer la Convention européenne pour la répression du terrorisme (campagne contre lextradition des réfugiés basques). |
4 décembre 1984 Un décret interdit désormais la régularisation sur place des conjoints et des enfants. Cette mesure aura leffet exactement contraire à celui recherché : les familles viendront quand même rejoindre le travailleur établi en France mais séjourneront dans une précarité accrue. | |
Mars 1986
1ère cohabitation (J. Chirac) |
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Mars 1986 Nouvelle contamination du discours par les thèses de lextrême-droite : la présence étrangère en France est présentée comme une menace pour la nation française, pour lidentité française. Les partis de droite proposent de modifier le Code de la nationalité. | 1986 Le Gisti participe
à la campagne contre le projet de modification du Code de
la nationalité (suppression de lacquisition automatique
de la nationalité française à dix-huit ans
pour les enfants étrangers nés en France) au sein
dun collectif animé par la Ligue des droits de lhomme
et regroupant près de 200 associations. Le projet gouvernemental
sera finalement abandonné mais réapparaîtra
en 1993.
Création du Réseau dinformation et de solidarité (Accueil et Promotion, Caif, Fasti, Gisti, Mrap, Pastorale des migrants, SAF, rejoints rapidement par la Cimade, le Clap et le Ciemi [1]) dans le but déchanger des informations sur les pratiques préfectorales. |
9 septembre 1986 : Adoption de la première loi Pasqua qui, en particulier, donne aux préfets le droit de prononcer la reconduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière et qui rétablit le régime de lexpulsion tel quil existait avant 1981. Sous la pression des manifestations étudiantes et de la mobilisation qui a fait suite à la mort de Malik Oussékine, le projet de loi sur la nationalité sera retiré. |
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1987 : Parution du 1er numéro de Plein droit, La revue du Gisti. Le Gisti est agréé au titre de la formation professionnelle. |
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1988
2ème septennat F. Mitterrand |
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Bien que la gauche ait vigoureusement protesté contre la loi Pasqua, le nouveau gouvernement attendra un an avant de proposer den abroger les dispositions les plus pernicieuses. | Septembre 1988 Participation au collectif « Pour labrogation de la loi Pasqua » animé par la Ligue des droits de lhomme. |
2 août 1989 Adoption de la « loi Joxe » qui revient à lesprit des textes de 1981 et 1984 concernant le séjour et lexpulsion, et qui instaure une « commission de séjour des étrangers ». | Décembre 1989 Création de lAssociation nationale dassistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) qui réunit des associations et des organisations syndicales (personnel au sol, personnel naviguant et police) afin doffrir aux étrangers non admis sur le territoire français une assistance juridique et de veiller au respect des garanties prévues par la loi. |
Décembre 1989 Succès du Front
national à lélection législative partielle
de Dreux. F. Mitterrand considère que « le seuil de tolérance a été atteint ». |
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Fin 1989 Affaire du foulard. Le spectre de lintégrisme islamique est agité par la droite et une partie de la gauche. Création du Haut Conseil à lintégration. | |
1990 A loccasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution, la Ligue des droits de lhomme relance la campagne sur le droit de vote des étrangers avec le slogan « Jy suis, jy vote ». Cette campagne rassemble 250 organisations. Elle sera réactivée, en 1992, après lentrée en vigueur du Traité de Maastricht. |
1990 Collectif « Jy suis, jy vote » créé à linitiative de la Ligue des droits de lhomme et rassemblant plus de deux cents associations. |
Juin 1990 Participation au Comité national contre la double peine qui vient de se créer à linitiative des victimes de la double peine. | |
Juillet 1990 Mise en place, par le Réseau dinformation et de solidarité, de permanences pour les demandeurs dasile déboutés. | |
Au cours de lannée 1991 Edith Cresson évoque des « charters » pour éloigner les clandestins ; J. Chirac dénonce une « overdose » dimmigrés en France, faisant allusion au « bruit » et à « lodeur » qui rendraient « fous » leurs voisins français ; V. Giscard dEstaing propose de lutter contre « linvasion » dont la France est lobjet. | Mai 1991 Le Réseau soutient la grève de la faim des déboutés à Paris à léglise Saint-Joseph des Nations. |
4 juin 1991 Ratification des accords de Schengen instaurant le visa unique, le Système information Schengen et une coopération policière et judiciaire. | |
26 septembre 1991 Une circulaire retire aux demandeurs dasile le droit de travailler (désormais, la situation de lemploi leur est opposable). | |
26 février 1992 La loi instaure, conformément à la Convention de Schengen, des amendes aux transporteurs qui ont introduit sur le territoire français des étrangers démunis de passeport ou de visa. |
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6 juillet 1992 La loi permet de maintenir dans les « zones dattente » des ports et des aéroports les étrangers non admis sur le territoire et les demandeurs dasile pendant un délai pouvant aller jusquà vingt jours. | |
1993
Victoire de la droite aux législatives |
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22 juillet 1993 : La loi Méhaignerie introduit, dans le code de la nationalité, la « manifestation de volonté » comme condition daccès à la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers, et elle retire le bénéfice du double jus soli aux enfants nés en France de parents nés eux-mêmes dans les anciennes colonies. | 1993 Mobilisation autour des réformes Pasqua (conférence de presse, interviews, publications). |
Novembre 1993 Le Gisti démissionne de la Commission nationale consultative des droits de lhomme. | |
24 août 1993 La loi Pasqua procède à une refonte de lordonnance de 1945 dans le sens dune sévérité accrue par rapport à 1986 : allongement de la durée de rétention et limitation du pouvoir du juge, possibilité pour le préfet dassortir la reconduite à la frontière dune interdiction du territoire, restriction des catégories protégées contre léloignement, restriction du droit à vivre en famille, suppression du droit à la protection sociale pour toute personne en situation irrégulière. |
Novembre 1993 Assignation du préfet de police de
Paris pour voie de fait (conditions de rétention dans les
sous-sols du palais de justice).
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Fin 1993 Participation au comité de soutien des mariages et des couples mixtes. Participation à la création de la coordination française et de la coordination européenne pour le droit des immigrés à vivre en famille. |
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Avril 1994 Collectif pour laccueil en France des demandeurs dasile et exilés dAlgérie (adhésion de 120 organisations). | |
Décembre 1994 Plainte déposée par quatre associations, dont le Gisti, devant la Commission européenne pour le refus dappliquer larrêt Mazari (droit aux prestations non contributives pour les Algériens). | |
Mai 1995
Septennat J. Chirac |
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« Le Gisti mène, pour la défense des droits de lhomme, une action salutaire et reconnue par tous et le soutien que cette association apporte particulièrement aux travailleurs immigrés et aux réfugiés est dautant plus méritoire quil seffectue, de nos jours, dans un climat politique et social difficile. Il est vrai que, par sa nature même, ce combat conduit lassociation à sopposer aux pouvoirs publics, à prendre lopinion à témoin ou à dénoncer, comme au cas despèce, des drames humains trop vite oubliés, et ce, en des termes forcément dépourvus de courtoisie ou daménités. [ ] Lemploi des termes "purification ethnique" et "snipers" renvoient aux pires exactions et aux pires crimes commis pendant le conflit yougoslave et sont synonymes, dans lesprit du public, des terribles atrocités perpétrées à ces occasions : leur application à des fonctionnaires de police, présentés comme des exécutants cyniques dune politique xénophobe et sanglante, constitue par le choc même des images quils suscitent, par leur charge intrinsèque, un excès de langage qui ne peut trouver sa justification dans la volonté de réveiller les consciences, ou plus simplement, dinterpeller les médias comme la expliqué la prévenue à laudience. Le délit apparaît donc constitué en tous ses éléments. Mme Lochak sera déclarée coupable de complicité de cette diffamation. [...] » (Extrait du jugement du tribunal correctionnel de Paris du 30 mai 1977) |
21 août 1995 A Sospel (Alpes-Maritimes),
la police des frontières tire sur une voiture transportant
un groupe de réfugiés en provenance de lex-Yougoslavie
et tue un enfant bosniaque. Dans un communiqué intitulé
« Un enfant bosniaque, victime de la purification
ethnique à la française », le Gisti
dénonce les pratiques policières. Sa présidente
sera poursuivie et condamnée pour diffamation envers la police
nationale. (voir encadré ci-contre). |
Octobre-décembre 1995 Deux missions dans les DOM suite à la destruction dhabitations à Saint-Martin dans les quartiers occupés par les étrangers. Publication du rapport de mission en février 1996. | |
Novembre 1995 Parution du n° 29-30 de Plein droit « Cinquante ans de législation sur les étrangers » consacré au cinquantième anniversaire de lordonnance du 2 novembre 1945. | |
18 mars 1996 Des sans-papiers sinstallent dans léglise Saint-Ambroise à Paris (11e). Ils en seront délogés quatre jours plus tard par la police. |
1996 Soutien au mouvement des sans-papiers. Mise en place du « Gx », collectif dassociations de soutien aux mouvements des sans-papiers. Début de la réflexion interne à lassociation sur louverture des frontières et la liberté de circulation. |
5 juillet 1996 Dix sans-papiers entament une grève de la faim à léglise Saint-Bernard dans le 18e arrondissement. Le 23 août, à laube, la police entrera dans léglise à coups de hache pour mettre fin à loccupation. | 9 octobre 1996 Le Gisti laisse tomber les « travailleurs » et sappelle désormais « Groupe dinformation et de soutien des immigrés ». Il déménage et se rapproche dun des symboles des sans-papiers, léglise Saint-Ambroise. |
Décembre 1996 Lancement de lidée dun appel à la désobéissance civile (sur la question des certificats dhébergement). Cette idée sera reprise par les cinéastes qui en feront une campagne nationale. | |
27 février 1997 Répondant à un appel à la désobéissance civile, 100 000 personnes manifestent à Paris contre le projet de loi Debré qui oblige les personnes hébergeant des visiteurs étrangers à déclarer à la préfecture le départ de ces visiteurs. Cette mesure est interprétée comme une incitation à la délation et dénoncée dans des pétitions qui recueillent des dizaines de milliers de signatures. |
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24 avril 1997 La loi Debré autorise la confiscation du passeport des étrangers en situation irrégulière, la mémorisation des empreintes digitales des étrangers qui sollicitent un titre de séjour et restreint les pouvoirs du juge en matière de rétention. | |
Juin 1997
Victoire de la gauche aux législatives (gouv. Jospin) |
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24 juin 1997 : Sous la pression du mouvement des sans-papiers et des associations qui les soutiennent, une procédure de régularisation est mise en place par Chevènement, ministre de lintérieur. Ne sera finalement régularisée quune partie des personnes concernées (environ 80 000). Le nouveau gouvernement renonce de fait à abroger les lois Pasqua et Debré. | 10 juillet 1997 « Lettre ouverte à Lionel Jospin » cosignée avec cinq autres organisations. |
Août 1997 Mise en place dune permanence dans le cadre de la circulaire de régularisation du 24 juin 1997. | |
Décembre 1997 Mobilisation autour du projet de loi Chevènement. | |
Avril 1998 La loi Guigou sur la nationalité restaure, de manière incomplète, le droit du sol, très sérieusement amputé par la loi Pasqua de 1993. | 1998 A loccasion de la mise en place de la CMU, le Gisti participe à la rédaction dune plate-forme sur laccès aux soins des étrangers en situation irrégulière. |
11 mai 1998 La loi Chevènement, sans abroger les lois Pasqua et Debré, introduit de nouvelles dispositions dans lordonnance de 1945. Elle instaure une procédure de régularisation permanente (onze cas sont prévus parmi lesquels « vie privée et familiale », « raison médicale »), légalise la pratique de lasile territorial, introduit lobligation de motiver certains refus de visas, rétablit les commissions de séjour et créé la carte portant la mention « retraité ». La durée maximum de rétention passe de dix à douze jours. | Mars 1998 Création de lAssociation des familles victimes du saturnisme, dans le prolongement du travail mené par le Gisti depuis 1988 pour obliger les pouvoirs publics à prendre les mesures appropriées. |
Novembre 1998 Constitution du Réseau européen contre le racisme « ENAR » composé, dans chacun des Etats membres de lUnion européenne, de comités nationaux regroupant des associations impliquées dans la lutte contre les discriminations et le racisme (le Gisti est membre du conseil dadministration du comité français). | |
12 mai 1998 La circulaire dapplication verrouille les cas de délivrance de la carte « vie privée et familiale ». | Fin 1998 Participation à une nouvelle campagne, pour lobtention du droit de vote aux élections locales pour tous les étrangers dans le cadre de deux collectifs : « Même sol = même droits, même voix » et « Pour une véritable citoyenneté européenne ». |
1999 Mise en place dun « Observatoire CMU » qui se transformera en « Observatoire du droit à la santé des étrangers ». | |
24 septembre 1999 Ouverture du camp de Sangatte, près de Calais, immense hangar sans statut juridique par lequel transitent des demandeurs dasile voulant se rendre en Grande-Bretagne. | 7 avril 1999 Concert de soutien au Gisti sous la bannière de la liberté de circulation, auquel participent une quarantaine de chanteurs et de formations musicales. Réalisation dun CD dont la vente permettra au Gisti de sortir de ses graves difficultés financières. |
2000 Début de la campagne
pour laccueil des mineurs étrangers isolés.
Naissance dune nouvelle structure : la Coordination pour le droit dasile (CDA) regroupant dix-neuf associations et dont le Gisti assure le secrétariat. |
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Octobre 2000 Mission dobservation à Sangatte avec plusieurs associations, qui aboutit à un premier rapport sur le camp géré par la Croix-Rouge, suivie dune journée de formation sur lasile. | |
2001 Lancement dune campagne
pour la suppres sion des emplois fermés aux étrangers non communautaires et des discriminations dans laccès à lemploi notamment. Participation à la campagne nationale contre la double peine initiée par la Cimade. |
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Mars 2001 Plainte contre X avec constitution de partie civile devant le tribunal de grande instance de Bobigny, pour proxénétisme (suite à la campagne dobservations menée par les associations membres de lAnafé sur les procédures de placement en zone dattente). | |
23 mars 2002 Une cinquantaine de sans-papiers, pour rappeler à Jospin ses engagements, partent de Marseille à pied avec lintention darriver à Paris entre les deux tours des présidentielles (le 21 avril et le 5 mai). |
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21 avril 2002 Au 1er tour des élections
présidentielles, Le Pen arrive en deuxième position
devant L. Jospin. |
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27 avril 2002 Arrivée à Paris des sans-papiers. Ils défileront en tête de la manifestation contre lextrême-droite. | |
Mai 2002
2ème mandat J. Chirac (quinquennat) |
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(À suivre...) | (À suivre...) |
[1] Caif : conseil des associations immigrées en France ; Fasti : fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés ; Mrap : mouvement contre le racisme et pour lamitié entre les peuples ; SAF : syndicat des avocats de France ; Cimade : service oecuménique dentraide ; Clap : comité de liaison pour lalphabétisation et la promotion ; Ciemi : centre dinformation et détudes sur les migrations méditerranéennes.
Dernière mise à jour :
20-10-2003 19:46
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