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Plein Droit n° 14, juillet 1991
« Quel droit à la santé pour les immigrés ? »

Le contraceptif injectable

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face à la contraception
 »

Constitué d'hormones de synthèse à effet retard, il s'administre par piqûre à un rythme trimestriel. Son efficacité anticonceptionnelle est unanimement reconnue.

Principaux risques en débat concernant le contraceptif injectable :

  • risque cancérigène (sein, col de l'utérus)
  • réversibilité de l'effet contraceptif après traitement de longue durée
  • effet sur l'enfant allaité par une mère traitée (transmission hormonale par le lait maternel)
  • effet sur l'enfant exposé in utéro lorsque la femme est enceinte sous Depo-provera.

Extraits d'une lettre adressée à Annie Thébaud-Mony par le Professeur Georges Peters de l'Institut de Pharmacologie de l'Université de Lausanne (20 mai 1983) :

« La contraception par l'usage exclusif de progestatifs à grandes doses est une reprise de la première méthode de Pincus qui consistait en l'administration quotidienne de doses très considérables de progestérone. Pour la contraception orale, cette première méthode de Pincus a été abandonnée par son auteur à cause de :

1. La suppression totale des menstruations régulières qui s'était avérée inacceptable pour beaucoup de femmes, à cause du sentiment de déféminisation qu'elle implique.

2. La survenue d'hémorragies irrégulières, parfois très abondantes, (« Break through bleeding ») ou d'hémorragies peu importantes (« spotting ») à des dates non prévisibles et comportant, par conséquent, un dérèglement de l'organisation de la vie sexuelle. Les « break through bleedings » peuvent être suffisamment importants pour entraîner des anémies. Pour des femmes à vie sexuelle irrégulière, elles ont en outre une fâcheuse tendance à survenir tout juste au moment de rapports prévus. Le « spotting » est d'autant plus important que les femmes sont plus fortement frappées par l'idée traditionnelle et populaire de l'impureté de la femme en menstruation.

3. Des prises de poids très considérables au début de la contraception et des variations de poids très fortes dans la suite à cause des effets rénaux des progestatifs.

Pour toutes ces raisons, Pincus lui-même avait remplacé sa première méthode par celle des « pilules classiques », c'est-à-dire l'emploi d'un mélange de progestatifs et d'œstrogènes pendant 21 jours suivi d'une interruption de 7 à 10 jours.

(...)

La contraception systématique et continue par injections de progestatifs repositaires de longue durée à intervalles de 2 ou 3 mois soulève exactement les mêmes objections que la première méthode de M. Pincus et, en plus, entraîne la difficulté qu'avec l'usage répété, après avoir arrêté une telle contraception, on ne sait jamais quelle quantité du progestatif injecté se trouve encore dans l'organisme de la femme traitée ni pour combien de temps elle sera stérile après l'arrêt du traitement. Finalement l'usage à large échelle pour le contrôle de la prolifération des populations tel qu'il est préconisé par l'OMS, entraîne évidemment le danger d'un grand nombre d'injections insuffisamment stériles et d'un grand nombre d'abcès au niveau fessier. De tels abcès ne sont pas nécessairement dangereux mais aboliront naturellement, dans un certain nombre de cas, l'efficacité du contraceptif injecté. »

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Dernière mise à jour : 13-08-2001 23:39.
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/plein-droit/14/contraceptif.html


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