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Plein Droit
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Note pratique « Sans-papiers
mais pas sans droits » ScolaritéContenu du droitLes engagements internationaux ratifiés par la France et le Préambule de la Constitution garantissent l'accès à l'école de tous les enfants :
L'accès sans titre de séjourTous les enfants mineurs présents sur le territoire français doivent être scolarisés sans condition de régularité de séjour de leurs parents ou de leurs responsables légaux, ni de condition d'entrée dans le cadre du regroupement familial. En pratiquePour l'école maternelle, tout enfant peut être accueilli, à partir de l'âge de 3 ans, dans une école proche de son domicile si sa famille en fait la demande (loi du 10 juillet 1989). Aucune condition de nationalité ne doit être opposée et aucune discrimination ne doit être faite pour les enfants étrangers (loi du 10 juillet 1989 et circulaires du ministère de l'éducation nationale du 16 juin 1984 et 6 juin 1991). Pour l'école primaire, le principe de l'obligation d'instruction est posé par deux lois des 9 août 1936 et 11 juillet 1975. La non-discrimination à l'égard des enfants étrangers est expressément rappelée par des circulaires du ministère de l'éducation nationale (16 juin 1984 et du 6 juin 1991). Pour le collège et le lycée, l'inscription des enfants âgés de moins de 18 ans ne doit pas poser de problème. En effet, les étrangers présents en France ne sont soumis à l'obligation de titre de séjour qu'à partir de l'âge de 18 ans. Les élèves majeurs ne devraient pas rencontrer de difficultés pour obtenir leur inscription. Le ministre de l'Éducation nationale a lui-même estimé qu'il n'appartenait pas à ses services en l'absence de toute compétence conférée par le législateur de contrôler la régularité de leur situation administrative. Néanmoins, les jeunes, à partir de l'âge de 15 ans, peuvent intégrer des filières avec stage ou apprentissage : ils sont alors tenus d'avoir une autorisation de travail (mais pas obligatoirement un titre de séjour). Dans ces cas :
Pour l'inscription, les seuls éléments à prouver sont :
Pour les voyages scolaires existe le document de voyage collectif pour les groupes scolaires. Il vise à faciliter les voyages scolaires des étrangers mineurs à l'intérieur de l'Union européenne (circulaire du ministère de l'Intérieur du 2 janvier 1996). Ce document garantit le droit d'entrée en France au moment du retour quelle que soit la situation du mineur étranger et celle de ses parents au regard de la législation sur le séjour. Il tient aussi lieu de passeport collectif (sauf pour les voyages à destination du Royaume-Uni et de l'Irlande, qui exigent toujours un passeport individuel). Les chefs d'établissement peuvent le solliciter, auprès de la préfecture. Il suffit de fournir une autorisation parentale et la liste des enfants concernés accompagnée de leur photo d'identité. Les obstaclesMalgré les nombreux textes qui affirment le droit à l'école pour tous et rappellent l'absence de discrimination en raison de la nationalité de l'enfant ou de l'absence de titre de séjour des parents, il n'est pas rare que des maires exigent la production de la carte de séjour des parents parmi les documents nécessaires pour l'inscription d'un enfant étranger. En cas de refus ou d'obstacles à l'inscription, des recours peuvent être exercés :
Pour en savoir plusVoir le Cahier juridique « La scolarisation des enfants étrangers », Gisti, mars 1999, disponible au Gisti.
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Dernière mise à jour :
6-05-2002 11:35
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