COMMUNIQUÉ
Soutien aux familles réfugiées
dans les locaux de l'UNICEF
28/03/2005 Obsédé
par sa volonté d'accroître le nombre des éloignements d'étrangers, le
ministre de l'intérieur a franchi depuis quelques mois un palier dans
le sordide en utilisant délibérément les enfants de sans-papiers afin
interpeller leurs parents.
Pour accomplir cette triste besogne, la machine policière
n'hésite pas à investir les établissements scolaires et à enfermer des
familles entières dans les centres de rétention.
Face à cette situation, plusieurs dizaines de personnes
regroupées au sein du 9ème collectif de sans-papiers ont demandé refuge
et assistance à l'Unicef, l'organisme chargé par l'ONU de défendre les
droits de l'enfant. Elles se sont installées depuis le 5 mars dans une
partie des locaux du comité parisien de l'UNICEF. Quelques unes y ont
commencé une grève de la faim.
Cette action exprime le désespoir de n'avoir d'autre choix
qu'entre la précarité et le départ malgré une présence en France parfois
très longue. S'y ajoute l'indignation face aux interventions de la police
dans les écoles.
Les toilettages successifs de la législation dans un sens
invariablement restrictif de ces dernières années dévoilent l'impasse
à laquelle est vouée une politique fondamentalement répressive et cyniquement
utilitariste, génératrice de drames humains injustifiables.
Aux côtés des familles du 9ème collectif, nous soutenons
leurs revendications :
-
obtenir la confirmation des régularisations qui auraient été promises
par la préfecture de police ;
-
contraindre le gouvernement à renoncer aux interventions policières
dans les établissement scolaires.
Nous souhaitons, comme eux, que l'UNICEF use de son autorité
morale en se faisant l'écho de ce besoin de justice et de dignité.
Paris, le 27 mars 2005
Voir aussi :
Dernière mise à jour :
29-04-2005 16:51
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Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2005/9e_collectif/unicef.html
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