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ACTIONS COLLECTIVES
Concert-militant
« Avis de KO social »
Dimanche 26
septembre 2004 à Paris
Place de l'Hôtel de Ville (entrée libre)
avec
Babylon Circus, Black Bomb A, Java, Leva, Marcel et son Orchestre,
Marc Sens, Oai Star, Patrice Caratini, Rachid Taha, Rodolphe Burger,
Têtes Raides, Yann Tiersen
AC! (agir ensemble contre le chômage),
Act Up-Paris, Agir Contre la Guerre, Les Amis de la Terre, Association
des Médecins Urgentistes Hospitaliers de France, Co-Errances,
Collectif National pour le Droit des Femmes, Collectif des Exiles,
Comité de Soutien à Cesare Battisti, Confédération
paysanne, Droit au Logement, Droits Devant !, Education Sans Frontières,
Femmes Solidaires, Union Syndicale G10 Solidaire, Gisti, Ligue des
Droits de l'Homme, Marche Mondiale des Femmes, Paris Dissident, Pulsart,
Ras l'front, Reflex(e), Réseau sortir du nucléaire,
SNES-FSU, Souriez Vous Etes Filmé-es, Syndicat de la magistrature,
Survie et Vamos !
Nous
nous battons pour nos vies, et pour tout ce qui peut les rendre belles
et joyeuses : la liberté d'aller et de nous installer où
nous voulons ; le droit à un revenu décent, qu'il soit
ou non lié à un emploi ; un logement où vivre ;
l'accès à un système de santé de qualité
pour tous et toutes ; l'égalité effective entre les hommes
et les femmes ; un usage intelligent de toutes les ressources de notre
planète ; la visibilité et les droits de tous ceux et
celles que, parmi nous, on appelle « minorités » ;
la libre circulation du savoir, des progrès techniques ou scientifiques
; l'art ; des systèmes sociaux, politiques, éducatifs
et économiques au service des besoins et des désirs de
tous et toutes ; etc.
Nous pouvons continuer la liste ensemble.
Nos luttes peuvent être locales ou globales : nous n'admettons
pas les frontières qui nous sont imposées et que rien
ne légitime.
Aujourd'hui, nous sommes sur la défensive. La majorité
actuelle, relayée par les médias les plus influents, ne
cesse de pervertir -dans la lignée de celle qui l'a précédée-
les valeurs que nous défendons en détournant les mots
de leur sens et en développant toute une rhétorique trompeuse
autour du « social » (« fracture sociale »,
il y a 9 ans, « cohésion sociale » aujourd'hui).
Le trouble semé ainsi dans les esprits permet à Chirac
et son gouvernement des lois et des pratiques administratives qui vident
de leur substance tous les droits vitaux, acquis après de nombreuses
luttes :
-
Les inégalités entre les différentes composantes
de la population s'accroissent toujours plus vite, privant ainsi
les services publics, démantelés sous l'alibi de la
construction Européenne, des moyens d'assurer leur mission.
-
Les chômeurs-euses, les recalculé-es, les précaires,
sont de plus en plus nombreux-euses, confronté-es à
une grave crise du logement, voyant leur accès au système
de soins compromis. Les plus fragiles, sans papiers, sans abris,
nomades, RMistes, précaires, malades, détenu-es, prostitué-es,
« jeunes-des-banlieues », usager-es de drogues,
etc., mis-es sous tutelles par les nouvelles technologies de surveillance
et de contrôle, sont visé-es comme victimes expiatoires
par une politique de plus en plus répressive.
-
La démagogie désormais participative : La majorité
a essuyé deux grands échecs électoraux et refuse
de modifier la politique qu'elle impose depuis plus de deux ans.
Pire, elle bafoue la démocratie même lorsqu'elle prétend
remettre en cause les droits à la résistance et à
la contestation qui en sont aux fondements, en tentant de museler
la société civile et l'ensemble du mouvement social
(procès, violences policières, suppression de subventions
).
-
Tout cela profite à une politique de repli sur soi et
de haine de l'autre prônée comme seule alternative
valable par les droites extrêmes et populistes, relayée
de fait par les politiques gouvernementales européennes.
Face à un tableau si noir, comment croire que la moindre
action pourrait avoir de l'effet ? Nos ennemis paraissent si lointain
: le gouvernement français (et les autres), les parlementaires,
le Medef, qui exerce un chantage au travail sur les salariés,
tout en profitant des cadeaux fiscaux qui lui ont été
accordés depuis des années, les institutions européennes,
le FMI, la Banque mondiale, etc. Toutes ces structures, les gens qui
les font vivre, et qui déterminent nos vies, semblent tellement
inaccessibles.
Il n'en est rien. Ces gens, ces structures n'ont comme légitimité
et comme pouvoir que ce que nous voulons bien leur accorder. Il est
temps de leur résister, massivement.
Le KO social est un des outils de cette résistance. Individus,
artistes, associations, syndicats - nous sommes réunis parce
que nous avons des combats en commun, parce que nous ne voulons pas
nous résigner, parce que nous avons des expériences à
faire partager, parce que nous aimons faire la fête ensemble et
parce que nous avons besoin de tous et de toutes pour continuer nos
luttes.
Nous nous battons pour nos vies, et pour tout ce qui les rend belles
et joyeuses.
Dernière mise à jour :
1-10-2004 12:27
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Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2004/kosocial/paris2.html
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