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         Campagne 
          nationale contre la double peine  
        La République 
          contre la double peine 
        www.unepeinepointbarre.org 
         Nous avons entamé à l'automne 2001 une campagne 
          dont les revendications étaient les suivantes : 
         
           La 
            suspension de l'exécution de toutes les mesures d'éloignement 
            prises à l'encontre des catégories protégées 
            et plus précisément leur assignation à résidence 
            avec droit au travail tant pour les personnes condamnées à 
            une peine d'interdiction du territoire français, afin de leur 
            permettre d'obtenir un relèvement de cette mesure devant les 
            tribunaux, que pour les personnes frappées par une mesure d'expulsion 
            dans l'attente de l'abrogation de celle-ci. 
             
           
          -  La modification de l'article 26 de l'ordonnance du 02/11/1945 de 
            telle sorte que ne puissent être expulsés les étrangers 
            ayant en France leurs attaches personnelles ou familiales.
 
             
           
          -  La modification de l'article 23 de l'ordonnance du 02/11/1945 de 
            façon à rendre l'expulsion exceptionnelle.
 
             
           
          -  La modification de l'article 24 de l'ordonnance du 2/11/1945 : 
            l'avis défavorable de la Commission d'expulsion de l'étranger, 
            qui doit être consultée dans tous les cas, doit rendre 
            l'expulsion impossible.
 
             
           
          -  Un débat parlementaire, sur la base des constatations de 
            la commission Chanet, qui devrait déboucher sur la suppression 
            de la peine d'interdiction du territoire français. Etrangers 
            et Français doivent encourir strictement les mêmes peines, 
            pour respecter le principe d'égalité dans le traitement 
            pénal de la délinquance.
 
         
        Le gouvernement a entamé un processus de réflexion qui 
          a conduit à insérer dans le projet de loi sur la maîtrise 
          de l'immigration et sur le séjour des étrangers en France 
          des dispositions spécifiquement consacrées à la 
          double peine. 
        Dans ce projet figurent une avancée réelle et quelques 
          progrès plus relatifs. Mais, en même temps, il présente 
          des insuffisances importantes et ne supprime pas cette peine discriminatoire. 
        Reconnaître aux personnes entrées en France avant l'âge 
          de 13 ans une protection quasi-absolue, c'est là la mesure essentielle 
          de ce projet et c'est admettre, enfin, que ce type de sanctions remet 
          gravement en cause la cohésion familiale, sociale et nationale. 
          D'autres personnes bénéficient, certes, de cette même 
          protection, mais les critères retenus sont si restrictifs qu'ils 
          ne concerneront qu'un nombre très limité d'individus. 
        En revanche, ne pas protéger, de manière absolue, des 
          étrangers ayant des attaches fortes avec la France, au seul motif 
          qu'ils sont célibataires, demeure une injustice manifeste. Plus 
          généralement, et à l'inverse de la volonté 
          affichée par le gouvernement, nombre des personnes ayant des 
          liens familiaux et qui ont construit leur vie en France restent exclues 
          du bénéfice de ces mesures. Dans sa rédaction actuelle, 
          ce projet n'empêchera pas que des familles soient déchirées 
          et que des vies soient brisées. 
        En refusant de proposer l'abrogation de l'Interdiction du territoire 
          Français, le gouvernement ne tire pas les conclusions de ses 
          propres constats et maintient en vigueur une peine inhumaine, injuste, 
          discriminatoire et inutile puisqu'elle fait double emploi avec la procédure 
          administrative d'expulsion. 
        C'est la raison pour laquelle nous poursuivrons notre campagne et que 
          nous saisirons les parlementaires de nos propositions, tout en veillant 
          à ce que les quelques avancées du projet ne soient pas 
          remises en cause. 
        Enfin, on ne saurait dissocier les dispositions concernant la double 
          peine, de l'ensemble du projet de loi sur la maîtrise de l'immigration. 
          Si, d'un côté, on améliore la situation de certains 
          étrangers, de l'autre, on précarise la situation de milliers 
          d'étrangers installés en France, notamment dans leur vie 
          familiale, on restreint leurs droits fondamentaux et on fait peser sur 
          eux un soupçon généralisé. Nous regrettons 
          que le gouvernement ait ainsi méconnu son engagement de procéder 
          à un véritable débat sur l'immigration pour se 
          contenter, comme beaucoup de ses prédécesseurs, de mesures 
          de police. 
        Le 10 mai 2003 à 15 heures, Place de la République, de 
          nombreux artistes viendront avec nous dire leur souhait de voir mettre 
          un terme à ces injustices. 
         
          Paris, le 7 mai 2003 
         
          Les organisations signataires de la campagne nationale contre 
          la double peine sont :  
          Acat (Action des Chrétiens pour l'Abolition de 
          la Torture), Act Up, Agir ensemble pour les droits de l'homme 
          (Lyon), AIDES , Association nationale des visiteurs 
          de prison (ANVP), Aumônerie catholique 
          des prisons, CCFD, CGT, Cimade, Coordination nationale des sans-papiers, 
          Confédération paysanne CRID (Centre de 
          recherche et d'information pour le développement), DAL 
          (Droit au logement), Droits Devant !, Emmaüs 
          France, Fasti FCPE, Fédération de l'entraide protestante, 
          Fédération nationale des associations de réinsertion 
          sociale (FNARS), Fédération syndicale 
          unitaire (FSU), Forum réfugiés, 
          France-Libertés, Genepi, Gisti, Ligue des droits de l'homme, 
          Mib (Mouvement de l'immigration et des banlieues), 
          Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié 
          entre les peuples), OMCT (Organisation mondiale 
          contre la torture), Service national de la pastorale des migrants 
          , SOS Racisme, Sud PTT, Sud Education, Syndicat des avocats de France, 
          Syndicat de la magistrature 
        
 
 Texte de l'intervention 
           
          de Stéphane Maugendre (Gisti) lors du du concert 
        
  
           
            Dernière mise à jour : 
             
            26-05-2003  13:10
            .   
Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2003/une-peine/index.html
  
 
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