Appel à la manifestation
en faveur des exilés de Sangatte
Lundi 17 mars 2003 à 20h
à la Gare du Nord
14/03/2003
À la fermeture du camps de Sangatte, en décembre 2002,
le ministre français de l'intérieur manifestait
sa fierté d'avoir « réglé le problème
». Le deal d'alors entre la France et l'Angleterre réglait
effectivement le cas du millier d'exilés résidant à
Sangatte, les uns étant admis en Grande-Bretagne, et quelques
centaines d'autres ayant obtenu le droit au séjour en France.
Quant aux non-résidents de Sangatte - passés, présents
et à venir -, le GISTI faisait observer, avec d'autres, que non
seulement rien n'était réglé pour eux, mais qu'ils
allaient subir une répression massive.
Comme prévisible, la fermeture du camp n'allait pas éteindre
l'exil des Afghans, des Irakiens et des étrangers d'autres nationalités
victimes de violences.
Tout autour de Calais, le dispositif policier mis en place fut et reste
impressionnant. Une véritable chasse à l'exilé
a été ouverte, avec distribution d'arrêtés
de reconduite à la frontière et, selon différents
témoignages, des brutalités diverses. Les mesures dissuasives
et arrestations ont lieu bien au-delà de la zone de Calais :
jusque dans les gares de l'ensemble du territoire par lesquelles sont
susceptibles d'arriver des
« réfugiés ».
Parmi les principales conséquences de cette situation, il y
a l'actuelle dispersion des nouveaux exilés un peu partout en
France. Certains d'entre eux cherchent à survivre collectivement
à Paris à proximité de la Gare du Nord. Faute d'hébergement,
ils sont à la rue.
Leur détresse matérielle comporte donc deux aspect :
l'humanitaire et le politique.
Sur le plan humanitaire, le gouvernement - au premier chef responsable
-, la mairie de Paris, la préfecture doivent immédiatement
offrir un hébergement décent aux étrangers qui,
après avoir fui leur pays, ont été contraints de
fuir Calais.
Sur le plan politique, rappelons une nouvelle fois qu'il n'y a pas
d'alternative à une modification radicale de la réglementation
européenne permettant, d'une part, aux demandeurs d'asile de
solliciter une protection dans le pays de l'Union de leur choix et,
d'autre part, de pouvoir ensuite s'établir où ils le souhaitent
en Europe.
L'ensemble de ces raisons font que le GISTI s'associe à la manifestation
de soutien organisée le lundi 17 mars 2002 de 20h à 23h
dans le 10e arrondissement de Paris (départ devant la Gare du
Nord).
Fait à Paris, le 14 mai 2003.
Dernière mise à jour :
14-03-2003 18:12
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Cette page : https://www.gisti.org/doc/actions/2003/sangatte/manif.html
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