Merci pour votre solidarité !

Paris, le 2 décembre 2003

Chers amis,

Nous avons été très touchés par votre solidarité qui s'est exprimée non seulement par le versement de dons, mais également à travers les gestes très divers de soutien : propositions de concert, relais de notre appel dans des revues associatives et syndicales ou encore dans la presse d'information quotidienne, manifestations de soutien… Nous tenons à vous en remercier chaleureusement.

A la mi-septembre, le Gisti était en effet dans une situation extrêmement critique. Nous connaissions alors des problèmes de trésorerie tels qu'il nous était impossible de régler les factures courantes (dont celles résultant en particulier de notre activité de publication) et d'assurer le paiement des salaires pour le mois en cours. Grâce au prêt consenti en urgence par une association partenaire, et à un emprunt contracté auprès de notre banque, nous avons pu satisfaire à nos engagements immédiats. Mais c'est surtout grâce aux très nombreux dons reçus, dès lors que notre situation a été connue, que nous avons pu véritablement sortir de la mauvaise passe dans laquelle nous nous trouvions. Cette situation financière avait notamment pour origine un retard dans le versement des subventions publiques. Mais, comme par ailleurs certaines de ces subventions et d'autres ressources ont diminué, on ne pouvait que prévoir un déficit à venir de l'ordre de 80 000 euros, à rapporter à notre budget global qui est de 570 000 euros environ.

Il nous semble important et normal, par souci de transparence, de vous préciser quelques éléments chiffrés. Les ressources propres du Gisti (dons, cotisations, formations et publications) représentent 60 % de son budget. Les activités de formation et de publication, pour ne prendre que ces deux exemples qui constituent le cœur de notre travail de conseil et d'information, ont rapporté respectivement 22 % et 17 % du total des ressources en 2002. L'ampleur de ces ressources, parce qu'elle est un gage d'indépendance, est essentielle pour le Gisti.

Le reste des ressources provient, à hauteur de 22 % du budget en 2002, des subventions d'associations amies, principalement d'organisations caritatives et de fondations attachées depuis très longtemps à notre association. Enfin, les subventions publiques (direction de la population et des migrations du ministère des affaires sociales, mairie de Paris, budget Droits de l'homme de Matignon…) représentaient, quant à elles, 15 % de ce même budget en 2002. Si une baisse de ces dernières a été enregistrée pour 2003, les aides des organisations amies dont la tendance s'annonçait à la baisse, devraient en définitive avoir augmenté au cours de la même période grâce à des apports exceptionnels décidés ces dernières semaines à la suite de notre appel.

Mais ce sont surtout les dons envoyés après notre appel par près de 700 personnes qui nous ont permis de respirer. Début novembre, leur montant s'élevait à 76 000 euros. Nous avons constaté que huit dons sur dix proviennent de nouveaux donateurs. C'est le signe que beaucoup, sans nous connaître de près, sont sensibles au travail que mène le Gisti. Il est également encourageant de noter un engagement durable à travers les nombreuses demandes de prélèvement automatique, qui sont un signe de fidélité et de confiance essentiel et garantissent une plus grande stabilité de nos ressources.

Finalement, et grâce à cet important soutien, nous avons réglé nos problèmes de trésorerie et nous nous apprêtons à finir l'année avec un solde en équilibre, voire légèrement excédentaire (nous ne sommes pas encore en mesure de le chiffrer précisément).

Mais il y a l'avenir et son lot d'incertitudes. On peut à juste titre craindre, compte tenu de la politique actuelle des dépenses publiques, une baisse des subventions. Par ailleurs, cette même politique aura nécessairement par ricochet des effets sur nos ressources propres dans la mesure où elle va toucher des associations et des administrations qui font appel à nous pour se former et s'informer à travers nos publications. Ces dernières seront en effet contraintes de resserrer leurs dépenses, et ce sont souvent les pôles formation et abonnements qui sont les premiers touchés. Au vu de l'ensemble de ces éléments, le déficit pour 2004 pourrait s'élever à 15 % du budget.

Toutes ces raisons nous amènent à compter beaucoup plus largement sur nos donateurs dans les années qui viennent, d'autant que les récents changements législatifs en France, mais aussi le développement des politiques d'immigration et d'asile à l'échelle de l'Union européenne appellent de notre part une intensification de notre activité. La nécessité de travailler toujours plus en réseau, avec des partenaires européens en particulier, entraîne forcément des dépenses importantes. Nous vous demandons donc de nous renouveler votre confiance, et aussi de ne pas hésiter à faire connaître autour de vous nos actions et besoins (v. plaquette ci-jointe de présentation du Gisti). Par l'intermédiaire notre site internet , vous pourrez disposer d'informations supplémentaires[1] et suivre tout au long de l'année nos activités et notre cheminement politique. Nous vous rappelons que vous avez la possibilité de choisir le prélèvement automatique pour nous soutenir. C'est plus commode pour vous, rassurant pour nous et le signe de votre fidélité.

En vous remerciant une fois encore de l'aide que vous nous avez apportée, très cordialement,

Nathalie Ferré
Présidente du Gisti

[1] Le rapport d'activité 2002 est à votre disposition sur demande. Vous pouvez aussi le télécharger ici (format pdf - 1,2 Mo)

Pour aider le Gisti, vous pouvez faire un don par chèque, par virement, ou encore opter pour le prélèvement automatisé.