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Voir aussi
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ACTIONS COLLECTIVES Pourquoi des demandeurs d'asile lancent un « Appel à coucher dehors »
Grâce à cet appui et à quelques manifestations publiques, les exilés du Xème arrondissement ont obtenu quelques faveurs fragiles et discrètes : la direction départementale des affaires sociales (DDAS) de Paris a reçu l'autorisation ministérielle de financer un hébergement en hôtels. Comme toute mesure d'exception, ces faveurs inavouées sont aléatoires et insuffisantes : une partie des exilés demeurent à la rue et, même ceux qui sont provisoirement logés, ne bénéficient d'aucune assistance pour les aider dans leurs démarches administratives compliquées et dans la rédaction de leur demande d'asile. Avec leurs soutiens, les exilés du Xème arrondissement de Paris lancent un « Appel à coucher dehors » à leur côté le samedi 12 juillet 2003 à partir de 17 heures dans le jardin Villemin, près de la Gare de l'Est. Ils invitent les parisiens et tous ceux qui le voudront à dîner et à dormir avec eux en signe de protestation et de solidarité. Cette manifestation vise, à travers leur sort particulier, à exiger que le gouvernement prenne les mesures de financement qui s'imposent pour sortir le dispositif national d'accueil de tous les demandeurs d'asile de la faillite. A Paris, l'Etat a, par exemple, accumulé une dette de plusieurs millions d'euros à l'égard du Centre d'action sociale protestant (CASP) pour des hébergements en hôtels. A Marseille, les locaux du Service social des émigrants (SSAE) sont occupés par des familles qui, faute de financement, ne peuvent plus bénéficier d'un toit. Partout, le dispositif d'accueil des demandeurs d'asile s'effondre parce que le gouvernement s'abstient d'investir les moyens nécessaires à l'assistance des étrangers en quête d'une protection en France. Cet abandon des pouvoirs publics s'insère, en France et en Europe, dans une politique générale de dissuasion en matière d'asile. En durcissant systématiquement les règles imposées aux demandeurs d'asile, les directives de Bruxelles comme la réforme française en cours de discussion devant le Parlement visent à émettre des signaux négatifs en direction des persécutés de façon à les convaincre d'aller se protéger ailleurs. La crise de l'hébergement des demandeurs d'asile n'est donc pas un simple incident financier. C'est un élément parmi beaucoup d'autres d'une volonté européenne et française d'offrir le moins de protection possible aux persécutés de la planète. L'« Appel à coucher dehors » des exilés du Xème arrondissement de Paris a, de ce fait, une portée nationale et européenne. Il ne s'agit pas seulement d'une revendication humanitaire : sous la dénonciation du refus d'héberger est posée la question essentielle du droit à la protection des persécutés. Amnesty International (France), Association des Tunisiens de France, Collectif de soutien aux exilés du Xème arrondissement de Paris, Droits devant !! ![]()
Dernière mise à jour :
28-10-2003 16:37
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