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COMMUNIQUÉ

L'« Appel à coucher dehors » des exilés du Xème arrondissement de Paris

Défendre un droit d'asile en péril

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11/07/2003 — Membre du Collectif de soutien aux exilés du Xème arrondissement de Paris, le GISTI invite les défenseurs du droit d'asile et des droits des étrangers à répondre positivement à l'« Appel à coucher dehors » dans le jardin Villemin (Paris X) du samedi 12 juillet à 17 heures au dimanche 13 juillet 2003, aux côtés des Afghans, Kurdes irakiens et Iraniens, condamnés à survivre à la rue aux environs du square Alban-Satragne.

Jusqu'à l'intervention du Collectif de soutien, ces 100 à 150 exilés étaient d'autant plus ignorés par les pouvoirs publics — nationaux ou locaux — que, comme les autres étrangers qui continuent à se rendre à Calais et dans les ports de la Manche ou de la Mer du Nord, ils incarnent l'échec des initiatives à courte vue et d'avance vouées à l'impuissance prises par les deux derniers gouvernements français, l'un par l'ouverture d'un camp à Sangatte, l'autre par sa fermeture.

Les exilés du Xème arrondissement de Paris sont également représentatifs de la situation des milliers de demandeurs d'asile qui, aujourd'hui en France, sont livrés à eux-mêmes en raison de la faillite du dispositif national d'accueil des étrangers à la recherche d'une protection. Quelque 30 000 requérants de l'asile territorial n'ont droit ni au travail, ni à des allocations compensatrices, ni à un hébergement. Quant aux candidats au statut de réfugié, eux bénéficiaires d'une maigre « allocation d'insertion » versée au maximum pendant douze mois alors que les procédures d'examen de leur requête s'étendent souvent sur deux ou trois ans, et également privés du droit de travailler, ils se heurtent à la saturation des centres d'hébergement spécialisés.

A Paris et à Marseille notamment, plusieurs associations et organismes de logement des demandeurs d'asile ne disposent plus, faute de moyens financiers, de chambres à leur proposer.

Cet abandon des demandeurs d'asile s'inscrit dans un contexte général d'étiolement du droit d'asile :

  • à Bruxelles, l'Union européenne a adopté diverses directives très restrictives qui visent à diminuer la protection des persécutés ;
  • en France, la réforme de l'asile en cours de discussion devant le Parlement cherche aussi à rendre plus difficile la possibilité de solliciter une protection.

L'Europe, la France et ses partenaires de l'Union sont donc engagés dans une véritable politique de dissuasion à l'encontre des demandeurs d'asile au prix d'une trahison des garanties prévues par la Convention de Genève sur les réfugiés. Dans ce contexte, la faillite du dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile ne peut pas être considérée comme un simple incident financier.

L'« appel à coucher dehors » aux côtés des exilés du Xème arrondissement, dans la nuit du 12 au 13 juillet 2003, constitue une occasion de manifester la volonté de défendre le droit d'asile sous toutes ses formes.

C'est pourquoi le GISTI est associé à cette manifestation et, avec toutes les autres organisations du Collectif de soutien, ainsi qu'Act-Up Paris, Amnesty International (France), l'Association des Tunisiens de France et Droits devant !!, appelle à y participer.

Paris, le 11 juillet 2003

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Dernière mise à jour : 28-10-2003 16:36 .
Cette page : https://www.gisti.org/ doc/actions/2003/coucher-dehors/communique.html


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