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ACTIONS
05/06/2002 On se souvient
que le Gisti a obtenu du Conseil d'État, en mars 2000, l'abrogation
de l'arrêté ministériel prévoyant la perception
d'une somme d'argent par l'OMI lors de la visite médicale imposée
à certaines catégories d'étranger.
La même redevance étant exigée pour les membres
de famille entrés par regroupement familial, un deuxième
recours a été déposé devant le Conseil d'État
en novembre 2000 contre l'arrêté fixant son montant.
L'administration a soutenu qu'il ne s'agissait pas, comme dans l'affaire
précédente, d'une redevance destinée à couvrir
le coût d'une visite médicale, mais d'une redevance due
pour l'introduction et l'accueil des familles.
Dans son arrêt du 10 avril 2002, le Conseil d'État
a repris à son compte cette justification en estimant que la
redevance constituait la « contrepartie d'un service rendu »
et que son montant n'était pas disproportionnée « alors
même que certaines familles ne bénéficieraient pas
intégralement des services rendus » par l'OMI.
Les familles continueront donc de payer 1750 F pour avoir le droit
de vivre ensemble en France et peu importe qu'elles bénéficient
ou non de mesures d'accueil par l'OMI.
Extrait de l'arrêt :
-
(...) « s'il appartient à l'Office des migrations
internationales de participer, dans l'intérêt général,
à l'instruction des demandes présentés par
des étrangers en vue de l'admission en France de membres
de leur famille dans le cadre du regroupement familial, la mission
d'introduction et d'accueil, dont il est chargé en vertu
des dispositions de l'article 15 du décret du 7 novembre
1994, est exercée principalement et directement au profit
des personnes admises au séjour, notamment dès leur
arrivée sur le territoire français ; que par
suite, le Gouvernement pouvait légalement instituer, pour
financer cette mission et en contrepartie des services rendus, une
redevance mise à a charge de l'auteur de la demande ». (...)
-
« la légalité des dispositions fixant
le montant de la redevance est subordonnée aux conditions
que ce montant soit proportionnel aux services rendus par l'OMI
et qu'il tienne compte des dépenses que ceux-ci entraînent
pour l'établissement ; que le montant de la redevance
a été arrêté, pour l'ensemble de la famille,
à 1750 F. et, dans le cas des ressortissants étrangers
bénéficiant du statut de réfugié, à
1050 F. ; qu'alors même que certaines familles ne
bénéficieraient pas intégralement des services
rendus par l'Office dans le cadre de sa mission d'introduction en
France et d'accueil, il ne ressort pas des pièces du dossier
que le montant de la redevance soit disproportionnée aux
services rendus ou aux dépenses supportées par l'Office
à ce titre ».
CE 10 avril 2002, n° 227746, Groupe d'information et
de soutien des immigrés.
Voir aussi :
Dernière mise à jour :
5-06-2002 13:08
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Cette page : https://www.gisti.org/
doc/actions/2002/taxe-omi/index.html
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