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COMMUNIQUÉ La sécurité pour qui ? Le Gisti appelle aux manifestations 12/12/2002 Les exilés non admis au règlement de Sangatte ont droit, comme tous les sans-papiers, à la sécurité. Le camp de Sangatte avait été décrit comme « un abcès de fixation » d'étrangers en quête d'un refuge en Europe. Le ministre de l'intérieur français est fier d'annoncer qu'il a « réglé le problème ». Le deal entre la France et l'Angleterre règle effectivement le cas du millier d'exilés résidant à Sangatte : les uns vont être admis en Grande-Bretagne, et quelques centaines d'autres vont avoir droit au séjour en France. Quant aux non-résidents de Sangatte passés, présents et à venir , non seulement rien n'est réglé pour eux, mais ils sont l'objet d'une répression massive. Tout autour de Calais, le dispositif policier mis en place est impressionnant. Une véritable chasse à l'exilé a été ouverte, avec distribution massive d'arrêtés de reconduite à la frontière et, selon des témoignages nombreux, brutalités diverses, comme celles que subissent des personnes emmenées à des kilomètres de Calais et relâchées en pleine campagne. Les mesures dissuasives et arrestations ont lieu bien au-delà de la zone de Calais : jusque dans les gares de l'ensemble du territoire par lesquelles sont susceptibles d'arriver des « réfugiés ». Pendant ce temps, s'annonce le vote d'une loi, dite « de sécurité intérieure », ensemble de mesures contre tous ceux qui sont désignés comme dangereux : les pauvres, qui mendient, qui s'installent dans des squatts, qui prennent le train sans payer ; les jeunes, qui se regroupent au bas de leur immeuble ; les prostitué(e)s Les moyens de surveillance et de répression policière vont être accrus. Les étrangers non admis au séjour vont plus que jamais devoir se cacher, être privés de l'accès à un travail légal, à un logement, à la protection sociale, risquer à tout moment d'être expulsés vers un pays en guerre ou instable. Pour eux, à quoi correspond l'idée de sécurité, si chère au gouvernement français qui les pourchasse ? Peut-il y avoir sécurité pour tous les citoyens si les libertés fondamentales des pauvres et des étrangers sont en permanence menacées ? Il n'y a de sécurité pour personne sans le respect des
droits fondamentaux de tous, ceux des migrants et des sans-papiers comme
ceux des autres citoyens. Le 15 décembre, journée contre les lois LSQ (Loi sur la sécurité quotidienne) et LSI (Loi sur la sécurité intérieure), le Gisti appelle à manifester, à Paris comme à Calais et ailleurs
Paris, le 12 décembre 2002
Dernière mise à jour :
15-12-2002 19:20
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