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Communiqué A propos du 46 rue de Montreuil...Act Up-Paris / ATMF / CEDETIM /
FASTI Au 46 rue de Montreuil à Paris, une expulsion a eu lieu, jeudi 18 mai, qui ne peut laisser indifférentes aucune des associations qui se battent pour un Etat de droit, pour la justice, pour l'égalité. Pourquoi ne pouvons-nous pas être indifférents ? D'abord parce que le 46 rue de Montreuil est un lieu qui a abrité dans un passé tout proche plusieurs d'entre nous, un lieu où se sont tenus bien des rassemblements qui ont marqué la vie d'associations oeuvrant dans le champ de l'immigration et de la défense du droit des étrangers. Nous ne pouvons être indifférents ensuite parce que les associations qui ont été expulsées sont des partenaires de lutte, des associations alliées. Qu'il s'agisse de Résistance des Banlieues, du Comité National Contre la Double Peine (CNCDP), du MIB (Mouvement de l'Immigration et des Banlieues). Nous ne pouvons être indifférents enfin parce que l'association propriétaire des lieux, le CIEMI, est lui aussi un partenaire majeur dans le champ de la connaissance des divers aspects des phénomènes migratoires, de l'analyse des moyens de l'intégration ou de la lutte contre le racisme. L'expulsion qui a eu lieu est l'épilogue d'un conflit qui dure depuis 1991, un conflit entre propriétaires et locataires. Ce conflit a abouti à une expulsion sur décision de justice, dont nous ne pouvons dire qu'une chose : le regret que les choses en soient arrivées là. Aujourd'hui le CIEMI a récupéré l'espace qui lui faisait défaut pour poursuivre son travail selon son attente. Mais plusieurs associations sont à la rue, des militants sont sans local, leurs archives dans un abri provisoire, et cette situation ne doit pas se prolonger. Ces associations sont nées d'une mouvance issue des banlieues elles-mêmes, de jeunes et moins jeunes qui ont décidé de prendre leurs affaires en mains, et qui le font dans leur style propre, irremplaçable. Le MIB a une place bien à lui dans le monde associatif français, et s'il ne trouvait pas les moyens d'exister, ce serait une lourde perte pour l'ensemble de ceux qui luttent contre l'intolérance, la xénophobie, la relégation dans des ghettos, les discriminations dont sont victimes les étrangers mais aussi les habitants des quartiers défavorisés. Nous, associations amies, partenaires des mêmes combats, demandons donc qu'une solution soit rapidement recherchée, afin que le MIB et les associations qui ont fait l'objet de l'expulsion du 18 mai obtiennent un local d'une part, et des subventions, d'autre part, à la mesure de leur action. Paris, le 5 juin 2000 Act Up-Paris, ATMF (Association des travailleurs maghrébins en France), CEDETIM (Centre d'études et d'initiative de solidarité internationale), FASTI (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés), MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples).
Dernière mise à jour :
8-07-2000 20:06. |