Campagne pour l'abrogation de
l'article L162-11
du code de la santé publique
Pour une IVG
accessible à toutes
Non aux discriminations contre
les femmes étrangères
4 janvier 2000
A l'heure où les pouvoirs publics se préoccupent des
dysfonctionnements dans l'accès à l'IVG (rapport
Nisand et 25ème anniversaire de la loi Veil), il est urgent
de se mobiliser pour dénoncer les discriminations auxquelles
sont toujours soumises les femmes étrangères.
En effet, l'article L162-11 du code de la santé publique (loi
Veil) a conditionné l'accès à l'IVG des femmes
étrangères vivant en France à une double contrainte :
être en situation régulière et vivre en France depuis
plus de 3 mois.
A l'époque, l'IVG était encore pénalisée
dans de nombreux pays européens ; cette disposition visait à
éviter un afflux de demandes émanant d'étrangères
ne résidant pas en France et voulant bénéficier
d'une législation plus libérale. Aujourd'hui cette disposition,
déjà discutable à l'époque, n'est plus d'actualité,
puisqu'à l'exception notable de l'Irlande, tous nos voisins européens
ont légalisé l'avortement et l'ont rendu accessible à
l'ensemble de la population.
Il est donc urgent de supprimer cette discrimination dramatique à
l'encontre des femmes étrangères en situation irrégulière
récemment arrivées en France, ou bien avec un titre de
séjour précaire, ou encore sans papiers.
Cette situation est d'autant plus paradoxale qu'à la suite
de la loi Pasqua, la circulaire sur l'aide médicale « hospitalière »
(accessible à toute personne résidant en France, y compris
les sans papiers) a inclus l'IVG dans le champ des prestations prises
en charge par la collectivité.
Cette contradiction donne lieu à des pratiques aléatoires
d'un département à l'autre, d'un hopital à l'autre,
et place les femmes étrangères dans des situations d'un
autre âge.
Pour mettre fin à cette injustice, il faut réformer la
loi sur l'IVG
Il faut un accès à l'IVG pour toute personne vivant
en France sans condition de nationalité
Il faut exiger l'abrogation de l'article L162-11 qui condamne les
femmes étrangères à l'avortement clandestin
Signataires au 24/02/2000 : Act Up-Paris, CATRED (Collectif
des accidentés du travail, handicapés et retraités
pour l'égalité des droits), COMEDE (Comité médical
pour les exilés), GISTI (Groupe d'Information et de Soutien des
Immigrés), Femmes de la Terre, MFPF (Mouvement Français
pour le Planning Familial)
Signatures associatives recueillies par le COMEDE
Fax : 01 45 21 38 41
Dernière mise à jour :
8-07-2000 20:05.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/actions/2000/ivg.html
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