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Collectif du 7 avril 1999 Faites circuler !Trois ans après la naissance du mouvement des sans-papiers, deux ans après la mobilisation contre la loi Debré qui voulait ficher les étrangers et leurs hôtes français, rien n'est réglé.Tous les jours, nous côtoyons quelques-uns des sans-papiers déboutés de la circulaire Chevènement, auxquels il faut ajouter ceux qui n'avaient pas osé demander leur régularisation, et tous ceux qui sont devenus sans-papiers depuis. Accepter qu'on les maintienne dans la clandestinité, ce n'est pas seulement cautionner l'hypocrisie des responsables politiques. C'est surtout tolérer que, dans notre pays, des sans-papiers ne connaissent du travail que l'exploitation, ne puissent se faire soigner ou tout simplement circuler sans la hantise d'un contrôle d'identité. Nous ne voulons pas être les privilégiés d'une société où sur le même sol, certains auraient tous les droits et d'autres aucun. Si, à l'échelle de la planète, l'écart qui se creuse entre les victimes de la mondialisation et ceux qui en profitent nous laisse souvent impuissants, nous pouvons au moins refuser que, là où nous vivons, cet écart se nourrisse de notre lâcheté. La régularisation des sans-papiers s'impose comme une première urgence. Ce n'est pas la seule. Il faut aussi arrêter cette fabrique à sans-papiers que constitue la politique d'immigration menée depuis vingt-cinq ans en France et en Europe, fondée sur la fermeture des frontière. En tant que citoyens européens, nous avons le droit de nous déplacer comme nous l'entendons presque partout dans le monde. Au nom de quoi ce qui est normal pour nous est interdit à d'autres ? Nous en avons assez d'être trompés par cette illusion qui consiste à nous faire croire qu'on peut décréter que les frontières sont étanches. C'est idiot parce que c'est heureusement inapplicable. Et si c'est inapplicable, il faut y renoncer. C'est le même attachement à l'égalité qui nous conduit à demander le droit de vote et d'éligibilité pour les étrangers qui résident avec nous. Ainsi les élus devront-ils enfin compter avec eux comme ils le font avec nous . Voilà une mesure qui fera passer l'intégration du discours velléitaire à la réalité. Sur le principe des chaînes de l'amitié, faites circuler ce texte en le photocopiant en cinq exemplaires que vous distribuerez à vos amis. Signez le sixième et renvoyez-le par la poste au quotidien national de votre choix. Si jamais vous brisez cette chaîne, de grands malheurs frapperont la République. NOM SIGNATURE
Adresses de quelques quotidiens :
Dernière mise à jour :
8-07-2000 19:55. |