Note inter-associative
Comment obtenir le remboursement
de la visite médicale OMI ?
Association Sino-Française d'entraide
et d'amitié - CIMADE GISTI Groupe de liaison des sans-papiers
de Choisy-le-Roi MRAP UD-CGT 91 UD-CGT Paris
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actualisé
Cette note explique comment obtenir le remboursement de
la taxe perçue par l'office des migrations internationales lors de la
délivrance d'une carte de séjour.
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I. La décision du Conseil d'État
du 20 mars 2000
Par une décision du 20 mars 2000, le Conseil d'État
a ordonné aux ministres de l'emploi et de l'économie d'abroger
le texte prévoyant le paiement par les étrangers de la
visite médicale OMI (obligatoire pour l'obtention d'un premier
titre de séjour).
Ce texte a été abrogé par un arrêté
du 10 mai 2000 (JO du 20 mai 2000). Les étrangers
n'ont donc plus à payer la redevance OMI.
Attention : redevance imposée
aux membres de familles entrés par regroupement familial
Le Conseil d'État ne s'est pas formellement
prononcé sur l'arrêté de 1997 fixant la « redevance »
pour les étrangers ayant fait ou qui feront venir leur famille
dans le cadre du regroupement familial. Mais le raisonnement suivi
est tout aussi valable pour cette catégorie. Ainsi, même
si cet arrêté n'a pas été pour l'instant
abrogé, il est manifestement illégal et l'OMI devra
également rembourser les sommes indûment versées
par les familles, si celles-ci le lui demandent.
Si l'OMI continu à exiger le paiement
de la redevance, il peut être utile de se présenter ou
d'écrire au directeur régional pour lui demander d'appliquer
la décision du Conseil d'État. En cas de refus, mieux
ne vaut pas insister et risquer de se voir refuser le titre de séjour.
Il faut payer dans un premier temps, puis demander ensuite le remboursement
selon les modalités indiquées ci-dessous.
Qui plus est, le Conseil d'État a considéré que
« ce contrôle médical auquel sont assujettis
[
] les étrangers qui présentent une demande initiale
de titre de séjour n'a pas été institué
dans le seul intérêt de ces personnes, mais a essentiellement
pour objet la protection de la santé publique ; que
dès lors, ce contrôle médical ne constitue pas un
service rendu pouvant donner lieu à la perception d'une redevance ».
Cela signifie que seul le législateur pourrait rendre payante
cette visite médicale, car elle est instaurée dans un
souci de santé publique.
Le gouvernement prépare un projet de loi dans ce sens.
Mais tant que cette modification législative n'a pas été
votée toutes les visites médicales auxquelles sont soumis
les étrangers pour obtenir un premier titre de séjour
doivent être gratuites. De plus, l'ensemble des étrangers
ayant passé ce contrôle médical dans les quatre
dernières années (prescription quadriennale) peuvent obtenir
le remboursement de la somme versée à cette occasion.
Le remboursement de cette visite intéresse potentiellement de
nombreux étrangers. En effet, près de 90 000 étrangers
sont soumis chaque année à cette visite médicale
et ont donc dû indûment s'acquitter de cet « impôt
déguisé » auxquels il faut ajouter les 75 000
étrangers régularisés dans le cadre de la procédure
de régularisation de la circulaire du 24 juin 1997.
Campagne de pressions sur la ministre de l'emploi :
tant que l'OMI n'aura pas reçu de Martine Aubry, ministre de
l'emploi et de la solidarité, l'ordre de cesser de faire payer
la visite, il n'est pas inutile de lui écrire massivement pour
la pousser à appliquer la décision du Conseil d'État.
Il est donc indispensable que se développe la mobilisation la
plus large possible de la part des associations, travailleurs sociaux,
médecins, collectifs de sans-papiers, etc. afin que l'OMI rende
aux étrangers l'argent qu'il n'aurait jamais dû percevoir.
Lire
la suite : formalités à accomplir
Dernière mise à jour :
28-01-2001 19:23.
Cette page : https://www.gisti.org/doc/actions/2000/taxe-omi/index.html
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