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Concert de soutien au GISTI le 7 avril 1999 Dossier de presseCette initiative contribuera à consolider les ressources du GISTI, le Groupe d'information et de soutien des immigrés, une petite association de spécialistes du droit des étrangers - avocats, universitaires, travailleurs sociaux - et de citoyens sensibles à cette question. Créée en 1972, elle rassemble une centaine de membres autour desquels gravite un réseau de 900 « correspondants », individus ou organisations. Qu'est-ce que le Gisti ? L'idée sur laquelle repose le Gisti, c'est que l'Etat de droit est indivisible et que, si l'on ne respecte pas les droits des étrangers - ce qui reste une tentation, y compris dans les pays démocratiques, parce que l'opinion considère facilement les étrangers comme des intrus -, on n'est pas loin de porter atteinte aux libertés de tous. Le Gisti est attaché au respect de l'égalité entre les êtres humains. Cette égalité implique le respect des droits des étrangers. L'action du Gisti se développe à plusieurs niveaux :
Nécessaire indépendance, mais fragilité financière Tous ces axes de travail font du Gisti une petite structure éternellement débordée qui, malgré des trésors d'énergie dépensée, n'arrive pas à satisfaire tous ceux qui s'adressent à l'association. Elle a aussi actuellement de graves problèmes de financement. Ils tiennent au fait que celles et ceux qui ont le plus besoin du Gisti ont souvent des moyens très limités. Ce qui veut dire qu'une grande partie des publications doivent leur être données et qu'une partie non négligeable des candidats à une formation sont accueillis gratuitement. Le Gisti doit absolument conserver sa liberté de penser, de juger et de s'exprimer, ce qui suppose qu'il conserve son indépendance financière. De fait, l'autofinancement représente environ 40% de son budget annuel (environ 3 millions de francs) et est assuré par la vente de ses productions (publications et formations) et par les versements de ses donateurs. Des subventions d'organismes privés y concourent aussi pour 30%. Les subventions publiques (ministère français de l'emploi et de la solidarité, Commission européenne notamment) assurent le reste du financement. Ces ressources sont insuffisantes de façon chronique. Surtout en périodes de luttes - celle des sans-papiers dure depuis mars 1996 - pendant lesquelles le Gisti est tout particulièrement sollicité par des personnes et par des groupes sans moyens financiers. A cela s'ajoute l'impact des changements de lois : qu'ils aillent dans le bon ou dans le mauvais sens, ils rendent caduques les publications du Gisti qui doivent alors passer au pilon et être remplacées par de nouveaux ouvrages. La récente réforme Chevènement, qui n'est pas idéale pour les étrangers malgré quelques améliorations, produit, de ce point de vue, une sorte de séisme économique au Gisti. Pas de confusion entre le mouvement des sans-papiers et le GISTI Est-ce parce que, dans son travail d'aide aux étrangers, le GISTI a été évidemment amené à soutenir les sans-papiers, comme d'ailleurs de nombreuses autres organisations, que la rumeur et certains médias répandent une information selon laquelle le concert du 7 avril serait organisé « en faveur des sans-papiers « ? En réalité, ce concert est organisé au profit du GISTI. Il faut que les choses soient claires. Depuis 1996, les sans-papiers ont réussi à assurer et préserver l'autonomie de leur mouvement. Le GISTI soutient leur droit à l'indépendance. Toute confusion à propos du concert pourrait laisser penser qu'il entend « récupérer » le courant de sympathie que les sans-papiers ont su susciter autour d'eux. Telle n'est naturellement pas l'intention du GISTI.
Dernière mise à jour :
17-07-2000 23:50. |