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Apres le concert « Liberté de circulation » du 7 avril 1999 Quel bilan financier ?Point d'étape à la mi-mai 99 Le bilan du concert organisé pour le GISTI est loin de se résumer à une question d'argent... Cette soirée qui a rassemblé 1500 personnes, à l'Elysée-Montmartre, pour écouter une centaine de musiciens venus jouer gracieusement de 19 h à 2 h du matin, a été un succès indéniable. Elle a eu, et continue d'avoir, bien d'autres effets que financiers.Cependant, le GISTI s'est engagé auprès de ceux qui ont participé à la réalisation de cet évènement et qui ont offert avant, pendant et depuis leur talent ou leurs compétences, à les informer non seulement des résultats financiers de l'opération mais également de l'utilisation des ressources générées par elle. Ce bilan d'étape qui sera suivi d'autres, donc leur est spécialement destiné, en même temps qu'il s'adresse à ceux qui étaient présents ce soir-là, à ceux qui n'ont pu venir, aux partenaires du GISTI, bref à tous ceux qui s'intéressent à la vie de l'association.
Les résultats financiers du concert Sous réserve de quelques fluctuations pour certains postes, qui ne seront que marginales, le bilan s'établit aujourd'hui de la façon suivante :1 - Dépenses engagées : (Nous ne donnons ici que les plus gros postes. Les comptes détaillés sont en cours d'élaboration.)
A noter : la SACEM accorderait (à confirmer) le remboursement de 80 % du montant payé pour les droits d'auteurs. 2 - Recettes :
Résultat total :
L'opération est donc une opération presque « blanche », qui permet a priori de rentrer dans les frais engagés mais sans dégager de bénéfice. Deux questions viennent à l'esprit en découvrant ces chiffres.
Disons-le tout de suite : nous ne concluons pas à un
échec.
Un petit retour en arrière s'impose pour comprendre L'idée du concert, au départ, est venue suite au constat fait par le GISTI, fin 1998, de problèmes de trésorerie qu'il devait résoudre au plus vite. Dès qu'ils ont été informés de ces difficultés, Les Inrockuptibles ont pensé à un concert de soutien. Puis tout est allé très vite, avec l'engagement rapide des personnes et institutions sollicitées : Alias, producteur de concerts, pour la préparation bénévole de la manifestation, L'Elysée-Montmartre pour le prêt gratuit de sa salle, Rodolphe Burger et Noir Désir pour jouer le soir du concert, mais même au-delà, en s'engageant véritablement dans l'aventure...Le concert ainsi imaginé devait pouvoir générer, selon les premières estimations, une recette de l'ordre de 150 000 F. C'est alors que, peu à peu, d'autres artistes, d'autres groupes, ont manifesté leur volonté d'entrer dans ce qui allait devenir le concert du 7 avril. L'affiche devenait de plus en plus riche... Et au vu de la rapidité avec laquelle les billets ont été vendus (500 dès le jour de la mise en vente, et les 1500 écoulés en 3 jours), on sait qu'il aurait été possible de remplir une salle beaucoup plus grande. Peut-être que l'ambiance, d'ailleurs, y aurait perdu... Trente-deux groupes au total se sont inscrits pour participer au projet. Or cette adhésion généreuse (les artistes ont bien sûr tous joué gratuitement) occasionnait forcément des coûts bien plus élevés que ceux d'un concert avec une dizaine d'artistes : le transport de davantage de personnes, des frais d'hébergement à Paris plus élevés, et surtout des moyens techniques plus importants. Si l'estimation prévisionnelle de l'opération était difficile à faire pendant que tout se mettait en place, pendant que se négociaient des prix, que s'évaluaient des charges inévitables, des besoins nouveaux, tous ces préparatifs ont fait se mutiplier échanges et rencontres. Et c'est ainsi qu'une autre idée est née, l'idée d'un CD.
Comment le CD prolonge la belle histoire du concert Avec le CD, l'aventure du concert, belle par l'enthousiasme autour d'une idée la liberté de circulation et la survie d'une association qui défend cette idée a toute chance de se transformer : en effet l'adhésion de tant de musiciens n'est plus un facteur de surcoût mais devient gage de succès.L'idée du CD a été rendue possible par la rencontre d'une maison de disques NaÏve qui a accepté de ne percevoir aucun bénéfice tout en faisant l'avance des dépenses, et en prenant seul le risque financier de l'opération : le GISTI est assuré de ne pas perdre d'argent avec ce CD. Pendant que la fête battait son plein, donc, dans une camionnette à l'extérieur de la salle, une équipe de techniciens a enregistré en continu le concert. Une partie du coût de cet enregistrement apparaissait dans les premiers comptes du concert, ce qui faisait aboutir à un léger déficit pour celui-ci ; c'est l'explication de la différence entre les 208 000 F et les 188 000 donnés plus haut. Les gains tirés de la vente des CD iront, dès le premier vendu, pour une part au GISTI et pour une part en remboursement des frais engagés par NaÏve (enregistrement, mixage, fabrication, promotion, diffusion). Le paiement intégral des dépenses avancées devrait se situer au 29 000ème CD vendu, au-delà, toutes les recettes reviendront au GISTI. Tout porte à croire qu'une fois NaÏve rentré dans ses frais, le montant des ventes permettra de dégager pour le GISTI une somme plus élevée encore que ce qui avait été envisagé avec le concert au début. Bien sûr c'est un pari, mais la renommée des groupes ayant participé au concert, la qualité des moments musicaux de cette nuit de fête, (tout le concert, 7 heures malheureusement, ne pourra être contenu dans les 75 minutes du CD !), l'écho qu'a rencontré l'évènement, dans la presse et ailleurs, laissent beaucoup d'espoirs... Histoire à suivre, donc !
Dernière mise à jour :
6-11-2000 22:53. |